Kim Quach est artiste. Elle est aussi ange, diablesse, pirate... et pas seulement parce qu'elle revêt dans ses vernissages ces différentes apparences.
Ange délicat, elle réalise avec dextérité des origami poétiques, mis en scène dans des cadres ou des installations. Entre ses mains, tickets de métro, cartons d'emballage, tickets de parking... objets fragiles et sans valeur au départ se muent en œuvres d'art.
Diablesse, elle critique la surconsommation, se moque du miroir aux alouettes des loteries... Elle récupère les tickets à gratter jetés par les malheureux perdants pour les assembler et les encadrer, imprimés de slogans caustiques ("Tu peux te gratter", "La Roue de l'infortune"...).
Pirate, elle détourne les codes avec bonne humeur, fantaisie et sincérité pour exister dans le milieu artistique, et partager, notamment avec les enfants, sa créativité et ses engagements écologiques.
Kim Quach est une artiste qui fait du bien, qui fait sourire et réfléchir, mais à l'heure où l'on annonce la fin des tickets de métro (qu’ elle collectionne depuis l'enfance), les fragiles sculptures qu'elle invente en les assemblant nous ferons sans doute aussi bientôt voyager dans le temps avec nostalgie, vers une époque révolue.