Saubin Juliette

Je suis née le jour de la Saint Amour en 1984.

Depuis très longtemps j’aime dessiner au crayon, mais dès qu’il fallait mettre de la couleur, le résultat partait direct à la poubelle…

Pourtant, un jour, il y a eu le choc de l’an 2000, peut-être la révélation de Noël : le Messie de l’inspiration s’est arrêté à mes côtés, et m’a touché par sa grâce ! Je peignai ma première toile. J’avais alors 16 ans, faisais de l’Art Plastiques en option, en plus d’une option principale d’Histoire de l’Art.

Après le bac, en 2004, j’exposais des toiles et dessins assez classiques, et participais en 2005 et 2006 à deux marchés de la création dans le village de Vernaison.

En parallèle je participais à des compétitions de Kung Fu avec succès, si bien que la passion pour la peinture et le dessin, restait une passion assez personnelle. Jusqu’à ce que je parte en Allemagne pour 10 mois en septembre 2006.

Mon travail de création s’est alors développé, jusqu’à prendre une ampleur et des couleurs jamais osés dans ma démarche. C’était le déclic nécessaire pour pouvoir diversifier une création qui restait dans la copie. A présent c’est la peinture, le mouvement, ou le souvenir d’une image qui sert de base créatrice.

Le retour en France fut assez difficile, mais les toiles allemandes m’accompagnaient, rappelant sans cesse en mémoire que ce n’était pas un rêve. Le cauchemar aurait été d’arrêter de peindre.

C’est pourquoi je continue à peindre, tout en cherchant à exposer mon travail et rencontrer d’autres artistes, apprécier ou non leurs démarches, mais rester en contact avec ce milieu.

La chose la plus décevante concernant un Travail Artistique, surtout si c’est le sien, est certainement d’entendre « Comme c’est joli ! », de cette manière quand on parle à un enfant qui vient de faire un collier de perles pour la fête des mères…

Joli.
Rien que ce mot résume l’Échec.

Une Œuvre ne doit pas être Jolie - la décoration est là pour l’être à sa place !

Pour qu’une Œuvre d’Art soit reconnue comme telle, elle doit savoir toucher celui qui la regarde au point que la découverte de cette Œuvre le plonge dans une émotion, qu’un objet de décoration ne peut engendrer. Un rapprochement entre les esprits du Créateur et du Spectateur doit pouvoir se vivre… Comme la réception d’un « Message ».

C’est pourquoi, le terme « Joli » crucifie le travail de l’Artiste.
C’est pourquoi, les « Jolis tableaux », vendus trois francs six sous dans des magasins de décoration, tuent le travail de l’Artiste.
Et c’est pourquoi, s’il est vraiment un Artiste, celui-ci doit savoir surmonter le « Joli » et ne pas tomber dans le piège de la décoration.

C’est là qu’il doit faire preuve de Géni !
Du Géni pour pouvoir réussir à toucher différemment le Récepteur de l’Œuvre devant lui. Un spectateur de tous les jours, un être qui ne « s’y connaît » pas forcément, quelqu’un qui va buter contre l’Œuvre… et vivre une expérience émotionnelle qui le sortira - un instant - de son quotidien. Un instant qui paraîtra une éternité.

Pour cela, l’Artiste doit savoir chercher, tester et trouver son propre Langage Plastique qui lui permettra de se servir de son Œuvre comme Discours.

Le Géni dans l’Art, c’est de toucher à toutes les formes d’expressions.
Le Géni de l’Artiste est de trouver ses propres mots plastiques…
Et le Géni du Public est de ne pas mettre une étiquette sur la création d’un Artiste, pour pouvoir permettre autant d’interprétation qu’il y aura de Récepteurs.