Violences (2008) Pittura da Pierre Andrillon (Jasinski)

Sortir des rapports de force ?
La guerre d’Irak coûterait 3 000 milliards de dollars à l’Amérique et trois autres milliers de milliards au reste du monde, d’après Linda Bilmes, enseignante à Harvard, et Joseph Stiglitz, lauréat 2001 du prix Nobel d’Economie et professeur d’économie à l’Université Columbia, coauteurs de The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict. C’est énorme ! Et ce n’est pas fini. Les Etats-Unis se prépareraient à envahir l’Iran. Les marchands d’armes (premier marché mondial juste devant celui des produits de santé) peuvent se frotter les mains. Leurs profits financiers ne sont pas prêts de diminuer. Les guerres coûtent cher aux citoyens des pays concernés et aux contribuables des autres pays aussi. Comme le proclame depuis des dizaines d’années notre ami Georges Krassovsky, tout cet argent pourrait nourrir et soigner tous les habitants de la terre, et il resterait des bénéfices !
Mais pourquoi, depuis des millénaires, les hommes se battent-ils ? A quoi servent les guerres ? A contraindre par la violence. La loi du plus fort est la règle.
Depuis notre plus tendre enfance, nos rapports avec nous-même, les autres et tout ce qui nous entoure, sont basés sur cette violence. Chacun cherche à imposer aux autres sa vision des choses, ses solutions, son opinion, ses croyances. Parce que nous ne sommes que rarement d’accord, les conflits se déclenchent. Depuis des millénaires, nous guerroyons. Le paroxysme a été atteint au xxe siècle. Les guerres ont fait près de deux cent cinquante millions de morts. Une terrible charge de violence et de mort s’est répandue sur la planète. S’il y a tant de maladies et de malades actuellement, ne serait-ce pas un peu le résultat du déchaînement de cette brutalité ? Y a-t-il d’autres solutions que la violence pour régler les conflits ?
Violences
Dans nos cultures, la réponse est non.
Il faudra bien, pourtant, que cela s’arrête puisque ça ne mène qu’au recommencement des mêmes erreurs.
Dans les familles, les écoles, les quartiers, les entreprises, les rapports de force sont toujours de règle.
Par quoi remplacer cette culture du plus fort, du meilleur, du plus beau, du plus riche, du plus violent ?
Et si la violence était la principale source de nos maux ?
Comment sortir de notre civilisation des rapports de force ?
P. A