Guillaume Cochinaire

Descendant d’une longue tradition de marbriers à Nancy je suis né en 1987. J’ai évolué toute mon enfance dans un milieu où le contact avec la matière est primordial. Mes terrains de jeu allaient des bâtiments désaffectés des abattoirs de Nancy, à l’atelier de la marbrerie familiale en passant par l’ancienne déchetterie. Les amis qui m’accompagnaient à la sortie de l’école pour rentrer chez moi étaient des SDF. Je disposais de caveaux funéraires pour jouer à cache-cache et de fémurs de bœufs pour jouer aux osselets. Curieux par nature, et curieux de la Nature, en classe de 4ème je cochais sur le formulaire d’orientation que j’hésitais entre devenir pêcheur et devenir berger. Après un baccalauréat option Arts plastiques, me refusant à suivre mes camarades qui voulaient passer le concours d’entrée aux Beaux Arts, j’oscillais à nouveau. La motivation revenant, à 20 ans je passais le concours des Beaux Arts de Nancy en montrant des travaux sur le sujet plutôt bizarre des « réminiscences placentaires ». Je passais les 5 années suivantes dans une grande effervescence créatrice. Touche-à-tout et désirant revenir aux fondamentaux de la technique je fus bouleversé par la compréhension du processus photographique. Je déroulais le fil de l’Histoire pour comprendre le processus cinématographique et mes recherches me menèrent au cinéma d’animation stop motion (image par image d’objets en volume). Mon mémoire de 2ème année s’intitulait ''Mise-en-abîme dans le cinéma d’animation stop motion en Europe de l’Est''. Pour sa rédaction je fis des recherches à la bibliothèque de l’Institut International de la Marionnette à Charleville-Mézières, la patrie de Rimbaud. Ce qui ne fut pas pour me déplaire, d’autant que je vivais l’aventure à temps plein. J’allais jusque dans les rues de Prague à la recherches des maîtres de l’art. Naturellement je passais ma quatrième année en Erasmus en République tchèque, à Ostrava, ancienne cité minière et industrielle à l’ambiance apocalyptique. De retour en France mon inspiration était à son summum, ma démarche se précisait dans le domaine de la sculpture et de l’installation et à la suite de mon mémoire de cinquième année sur les Images Acheiropoïetes (images non-faites par la main de l’homme) je passais le Diplôme National Supérieur d’Études Plastiques en 2012 avec les Félicitations du jury. Depuis la fin de mes études j’ai participé à plusieurs évènements, notamment de type Land Art et j’ai eu l’occasion d’exposer mes oeuvres en France, en Belgique et en Allemagne. En 2014 je suis parti en bus en Europe de l’Est et à travers la Russie par le transsibérien, pour passer six mois de résidence artistique dans la banlieue de Pékin. En 2018, pour accueillir mon fils à sa naissance, j’ai installé une yourte contemporaine dans un jardin merveilleux dans la plaine des Vosges. Je cultive ce jardin en permaculture depuis plus de dix ans.

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