" L'Anatomie du Coup de Foudre " - Série COMMOTIONS n•16 (2019) 絵画 Grégory Dreyfus によって

L’ANATOMIE DU COUP DE FOUDRE - Série Commotions N°16 - 2019


L'anatomie d'un coup de foudre ...Lorsqu'au débotté d'une rue en totale innocence, par cette parfaite ingénuité sur le passage de quelqu'un ...à la vue et à l'émotion, traversées ...l'on percute et l'on prend de plein fouet cette étincelle qui éclate en soi ...presque sacrifiée des dieux, lancée comme l'éclair ...et qui vient nous fendre l'âme, comme une pierre ronde cassée en deux.
C’est un coup, un choc qui vous réunit à cette énergie de l'autre ! ...À cette “reconnaissance“ étourdissante dont on ignorait bien qu'elle existait là, à ce moment là, agglomérée au tréfonds de soi.

Une vibrante et délicieuse surcharge, de celles qui vous emplissent et vous nourrissent en une jouissance articulée. Une énergie qui sublime en jouissance ...acidulée, circulante saturée, dans votre corps tout entier. ...Comme une onde qui vous ranimerait, d'une morne et monotone vie où l'abstrait des sensations ne se mélangeait plus, dans cette régulation des soucis au quotidien. ...Un truc à vous épuiser bien davantage mentalement en vous évinçant de vous-même, par trop de concrets déplaisants dans cette charge ...et non plus, fulgurants.

_“Mais ici, que faire ? “ se demandait-elle toute comprimée ...“Courir après, appeler ? ...Et dire quoi ? ...Hein !? ...Et dire quoi ? ...Rien. - Non, rationaliser...
_...Quoi, le fatidique, la fantaisie ?“ se disait-elle maintenant en contre argument devant cette anatomie, traversée du coup de cette foudre sur elle ?

_“Oui, tant pis! ...Trop tard ...c'est bien trop fou !“ Elle hésite .“..Et, et puis non, je ne peux pas. C'est pas moi ...et je suis qui, hein ?“ murmurait-elle à son corps défendant .
“...Ho hey, ça va, non ?! ...Nan, c'est pas çà... et puis, il est pas libre, c'est sûr ! ...non que des ...pensées magiques tout çà."

_“...Tandis qu’à marcher dans le vide - ...ou d'un endroit à l'autre pour remplir ce qu'on croit être notre vie ...comme dans le travail - à accomplir les tâches de nos journées salées ...C'est çà c’est le plan de sureté ? Et sinon, quoi ? Le sens de ma vie alors, ratée et mourir ?“
_“Non, mais j'me raconte des histoires...
_Sauf que c'est maintenant ou plus jamais.
_Ou au moins essayer !?“

_“...Ah, putain, j'sais pas ! ...Il s'éloigne.
_...Je le vois encore.
_Est-ce que je ressens cette folie, encore tout en moi ?
_Oui ...J'en ai peur.
_...On va se rencontrer et ce sera la douche froide, le retour au concept de réalité bien humiliant d'y avoir espéré ...à y avoir cru ? “.

Il ne s’agissait plus ...des lois sur l'attraction. Mais d’une peur primale qui terrifie...
Il ne s’agissait plus de comment ces énergies avaient atteint par vibration électro chimique, le système de récompense dans le cerveau ou l'apicalité miroir de nos cellules, le cœur de nos particules.

Elle ne pensait plus à rien, si ce n'était de l’attrait d’une musique à l’écoute, ou du plaisir du soleil sur la peau ...ou juste encore... d’un mouvement de pinceau bien encré - Non, Il s’agissait pour elle d’un acte senti de liaison. Quand on fait corps avec le monde avec le choix, de raccorder ou pas à une possibilité quantique, parallèle, de superposition.

Elle prolongeait d’une déglutition ...et en une tension, l’expression d’une sublimation :
Le sujet et l’objet de ce rêve éveillé se rencontraient. ( Comme des matières accidentées ou des dessins assemblés d’un inconscient collecté. La vie elle-même, se chargeait ...de faire de l’art ...composée afin d’en déployer les combinaisons de présentations et d’expositions... en surface de propositions subtiles et brutes à la fois. )

Elle le regardait s’éloigner. ...Elle était dépouillée, débarrassée maintenant du futile ou de l’inutile ...mais bien ensuquée du surplus graisseux de sa propre vie qui en aurait fait zapper l’attention comme l’envie.
Cette « charge » d’œuvre, d'énergie et de matière mêlées deviendrait héroïque...

Elle se mit à courir
Enfin !
_...S’il vous plaît ?!

GrégoryDreyfus©2019

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