Francois Bonnery

Peintre autodidacte, rugbyman, le parcours de François Bonnery est loin de tout académisme et c'est avant tout à l'école de la vie qu'il s'est formé.
De sa pratique du rugby et de sa relation à l'humain il a retenu les valeurs essentielles de partage, de solidarité, d'humanisme qu'on retrouve dans son oeuvre éclectique et riche de ses nombreuses rencontres et expériences.
Tour à tour musicien, bassiste, percussioniste, chanteur de gGospel, il travaille avec les enfants de la ville d'Ivry-Sur-Seine durant une dizaine d'années. Mais sa passion pour la peinture le décide à tout arrêter pour s'y consaacrer entièrement depuis 2003. Depuis, c'est une écriture picturale très personnelle de sa vision de l'homme qu'il entend nous faire partager.

François Bonnery
La vie en toile de fond
Peinture, musique, rugby, animation : François Bonnery cultive la vie comme une boule à facettes.



Un mètre quatre-vingt dix, muscles bien en évidence, des égratignurcs aux coudes et un œil au beurre violet virant au noir : François Bonnery est un artiste aux allures de rugbyman. Passionné de peinture, il a tout appris tout seul. Et son avis sur la question est clair : « Les Beaux-Arts font gagner du temps dans l'apprentissage des techniques, mais pas du talent, ni de la créativité. Je ne suis qu'au début de ma démarche, mon travail ne fait que commencer. A partir de septembre, je serai en disponibilité et je me consacrerai entièrement à ça. Je fais du figuratif et ce que je donne à voir, c'est la vie. J'aime les gens, ce qu'ils font, ce qu 'ils ont dans la tête. Regarder une œuvre, c 'est regarder les personnes, aller vers elles et dialoguer. »
Professionnellement et artistiquement, la démarche de François trouve là sa source. Une touche de respect, la couleur en plus. Au centre de loisirs, François mène régulièrement des ateliers peinture. « Je pars du principe qu 'il faut diriger les enfants. Je me base sur leur capacité de création et je leur donne des moyens pour qu 'ils arrivent à un résultat plus abouti techniquement. D'où la nécessité d'une certaine discipline. Mais les mômes s'y retrouvent, ça fonctionne bien. » Son maître-mot pourrait être : dans tout domaine, il faut un cadre. « Mon souhait ultime est d'en faire des citoyens, des gens aptes à vivre ensemble en société. C'est de notre responsabilité. » Eclectique, oui. François avoue même se disperser un peu. Autodidacte, aussi. Côté zique, quelques cours de guitare et de percu afrocubaine sont ses seules concessions. « J'ai passé beaucoup de temps à faire de la musique et de la scène : du reggae, du gospel, j'ai été choriste pour Patrick Verbeke, Luther Allison et Dick Rivers », explique t-il. Percussionniste, bassiste et chanteur, il vient de réaliser une maquette (entendez un projet de Cd d'influence new soûl. Et les quelques heures libres qui lui reste, François taquine - façon de parler - le ballon ovale. Le haut niveau demandant un engagement total, pas vraiment compatible avec son emploi du temps, il joue en Fsgt et résume ainsi sa vie (sportive) : « Je me fais plaisir. »
Ahmed Talbi

JEUDI 11 NOVEMBRE 2004

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LORIOL-SUR-DRÔME
Les couleurs du rugby


En peignant des portraits de joueurs ou en immortalisant des moments de leur vie de sportifs, François Bonnery pose un autre regard sur le monde du rugby.
Au premier abord, l'exposition présentée à la Maison. Pour Tous offre la gaieté de ses toiles vivement colorées et procure le plaisir amusé que l'on peut avoir en feuilletant une bande dessinée. Au-delà de cet attrait immédiat, l'examen de chaque toile permet de découvrir un univers plein d'humanité.
Les couleurs sont fortes, les contrastes marqués, les personnages, rugbymen arrêtés dans leur mouvement, plongeant sur le ballon, ou l'enveloppant d'un geste presque tendre, parlent d'effort, de pugnacité, mais aussi d'amitié, de solidarité, de générosité. Toutes ces valeurs, François Bonnery les a découvertes au sein de l'équipe de rugby de Vitry-sur-Seine à laquelle il appartient depuis l'âge de 14 ans. Ce passionné de sport, tour à tour musicien et chanteur de gospel a travaillé comme animateur
en musique et art plastique auprès des enfants de Vitry. L'année dernière, à l'âge de 33 ans, il a décidé de se consacrer entièrement à la peinture. Après une exposition à Villejuif dont le succès l'a conforté dans le bien-fondé de sa décision, François Bonnery poursuit son chemin artistique et peint avec élan, passion et talent des toiles dynamiques qu'il veut porteuses d'un message de paix, de tolérance et d'humanité.
L'exposition est ouverte jusqu'au 17
décembre : le lundi de 15 h à 19 h,
du mardi au vendredi de 9 h à 12 h et
de 14 h à 19 h. Le samedi de 10 h à
12 h. •