1987. Ma naissance sur l’île de Marie-Galante, terrain de mes premières inspirations. Profondément touchée par la relation entre les hommes et la nature mais surtout par l’esthétique qui s’en dégage, je décide d’entamer des études artistiques pour la traduire. 2014-2017. Au terme de plusieurs années à étudier les arts graphiques et plastiques, j’obtiens un Master d’Art contemporain et nouveaux médias. De ces années d’expérimentation je tire le caractère hybride de mon travail, oscillant entre plusieurs médiums, aux formats démesurés ou minutieux. Une ambivalence traduite par des travaux plastiques basés sur des tâches mécaniques, répétitives, donnant lieu à des images fantômes entre matérialité et immatérialité. Déclinés à travers la photographie, la peinture et le dessin, mes travaux font appel à une pluralité de méthodes de (re)production : photocopie, sérigraphie, transfert retravaillé au Rotring ou au Posca, à l’encre de chine… Complexe et soumise, l’image devient prétexte à la démultiplication - jusqu’à la perte de sens - questionnant la perception et les sentiments. 2018-2019. Suite à des années de recherche, de prospection et d’expositions, je me suis concentrée sur des travaux plus petits, essentiellement à l’encre, oscillant entre art contemporain et street art. Les paterns (motifs) et formes travaillées sont simplifiées et contrastées. 2019-2020. Création du personnage Bimoz, observant le monde, la société et la nation qui l’accueille : la « ZOMBI NATION ». Á travers ce personnage, j’essaie de traduire le monde en exprimant un sentiment personnel, social ou en réaction à l’actualité ; une sorte d’exutoire quotidien. En parallèle, la pratique de la peinture devient plus personnelle et esthétique mais tout aussi engagée : hurlant le mal-être de l’année 2020 via des sujets comme la contrainte de l’enfermement, l’ennui ou encore le désir de liberté face à l’asphyxie anxiogène ambiante.