Eric Taleb
Biographie
Eric Taleb est né le 25 avril 1946 à st Just, petit village du littoral atlantique prés de Royan, d’une mère charentaise et d’un père, Algérien. Au sortir de la dernière guerre, la famille se fixe non loin de là, à Rochefort sur mer . Quinze enfants naîtront de cette union.
C’est un début de vie dans un dénuement extrême. Dans un faubourg hors la ville, un quartier de baraquements, appartenant à une usine de minerais, accueille tant bien que mal tous les infortunés du moment : Des espagnols fuyant le régime franquiste, des polonais expatries, et autres familles déchirées de l’après guerre. Le père est lamineur de plomb, et comme beaucoup, il mourra de ce poison. A 16 ans, il pressent déjà qu’il faut s’échapper du carcan d’un destin sans issue.
En 1961, il fait sa première fugue pour « voir Paris », Mais cette fugue ressemble bien plus à une fuite en avant.. Le jeune garçon ne sait par encore qu’un sort bien plus terrible allait le frapper : Le 17 octobre de cette même année, c’est la triste et honteuse rafle du métro Charonne, orchestrée par un certain Maurice Papon, Eric Taleb est emmené au camp de Vincennes. Durant trois jours il est battu et humilié. On dénombrera 74 morts, tués par balles ou des suites de violences policières, et 66 disparus. Désormais, il devra vivre avec une autre réalité : Sa différence. Mais rien ne peux briser l’élan qui l’a mené jusqu’ici. Il veut rester à Paris, et pour vivre tous les « petits boulots » sont une aubaine. Un jour la chance lui sourit :
Il est engagé comme apprenti chez Karcher, un atelier de lithographie réputé. Il observe beaucoup, on l’apprécie, et peu à peu on l’initie aux encres, au zinc et à la pierre lithographique. Sa main de vient plus sûre, il peut, il veut, être un Artiste. Il travaille à Montmartre et croque à la « sauvette » les portraits des touristes. Il quitte le folklore de la place du Tertre et descend vers les grands boulevards. Il rôde à Montparnasse, dans le quartier St Michel et St germain des près. C’est l’apogée de la « Coupole » et des « Deux Magots »,
Sartre, Gréco, Genêt, etc.. Il ne connaîtra ni ne verra jamais ces icônes du moment. Il s’aventure du coté de la « Grande Chaumière »et fait des rencontres déterminantes. Aux vieux peintres, il propose ses services d’assistant qu’il troque contre des leçons. Pour la première fois de sa vie il visite le Louvres, et apparaissent enfin devant ses yeux, tous les chef-d’œuvres qui l’avaient fasciné dans ses livres d’écolier: Chardin, Raphaël, Léonard, Vélasquez, Rembrandt…
En 1970 il quitte Paris, pour le marais poitevin ou il installe son atelier dans une vielle bâtisse qu’il a pu acquérir. Il travaille avec acharnement sur le motif, se souvenant des principes chers aux impressionnistes qu’il avait admiré au musée d’Orsay. Mais très vite son expérience impressionniste s’avère à ses yeux un processus puisant ses raisons dans l’émotion contemplative et la sensibilité de la touche immédiate. Il veut aller a...
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Expressionnisme et Synthèse • 10 oeuvres
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Biographie
Biographie
Eric Taleb est né le 25 avril 1946 à st Just, petit village du littoral atlantique prés de Royan, d’une mère charentaise et d’un père, Algérien. Au sortir de la dernière guerre, la famille se fixe non loin de là, à Rochefort sur mer . Quinze enfants naîtront de cette union.
C’est un début de vie dans un dénuement extrême. Dans un faubourg hors la ville, un quartier de baraquements, appartenant à une usine de minerais, accueille tant bien que mal tous les infortunés du moment : Des espagnols fuyant le régime franquiste, des polonais expatries, et autres familles déchirées de l’après guerre. Le père est lamineur de plomb, et comme beaucoup, il mourra de ce poison. A 16 ans, il pressent déjà qu’il faut s’échapper du carcan d’un destin sans issue.
En 1961, il fait sa première fugue pour « voir Paris », Mais cette fugue ressemble bien plus à une fuite en avant.. Le jeune garçon ne sait par encore qu’un sort bien plus terrible allait le frapper : Le 17 octobre de cette même année, c’est la triste et honteuse rafle du métro Charonne, orchestrée par un certain Maurice Papon, Eric Taleb est emmené au camp de Vincennes. Durant trois jours il est battu et humilié. On dénombrera 74 morts, tués par balles ou des suites de violences policières, et 66 disparus. Désormais, il devra vivre avec une autre réalité : Sa différence. Mais rien ne peux briser l’élan qui l’a mené jusqu’ici. Il veut rester à Paris, et pour vivre tous les « petits boulots » sont une aubaine. Un jour la chance lui sourit :
Il est engagé comme apprenti chez Karcher, un atelier de lithographie réputé. Il observe beaucoup, on l’apprécie, et peu à peu on l’initie aux encres, au zinc et à la pierre lithographique. Sa main de vient plus sûre, il peut, il veut, être un Artiste. Il travaille à Montmartre et croque à la « sauvette » les portraits des touristes. Il quitte le folklore de la place du Tertre et descend vers les grands boulevards. Il rôde à Montparnasse, dans le quartier St Michel et St germain des près. C’est l’apogée de la « Coupole » et des « Deux Magots »,
Sartre, Gréco, Genêt, etc.. Il ne connaîtra ni ne verra jamais ces icônes du moment. Il s’aventure du coté de la « Grande Chaumière »et fait des rencontres déterminantes. Aux vieux peintres, il propose ses services d’assistant qu’il troque contre des leçons. Pour la première fois de sa vie il visite le Louvres, et apparaissent enfin devant ses yeux, tous les chef-d’œuvres qui l’avaient fasciné dans ses livres d’écolier: Chardin, Raphaël, Léonard, Vélasquez, Rembrandt…
En 1970 il quitte Paris, pour le marais poitevin ou il installe son atelier dans une vielle bâtisse qu’il a pu acquérir. Il travaille avec acharnement sur le motif, se souvenant des principes chers aux impressionnistes qu’il avait admiré au musée d’Orsay. Mais très vite son expérience impressionniste s’avère à ses yeux un processus puisant ses raisons dans l’émotion contemplative et la sensibilité de la touche immédiate. Il veut aller a...
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1946
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
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Eric Taleb est né le 25 avril 1946 à st Just, petit village du littoral atlantique prés de Royan, d’une mère charentaise et d’un père, Algérien. Au sortir de la dernière guerre, la famille se fixe non loin de là, à Rochefort sur mer . Quinze enfants naîtront de cette union.
C’est un début de vie dans un dénuement extrême. Dans un faubourg hors la ville, un quartier de baraquements, appartenant à une usine de minerais, accueille tant bien que mal tous les infortunés du moment : Des espagnols fuyant le régime franquiste, des polonais expatries, et autres familles déchirées de l’après guerre. Le père est lamineur de plomb, et comme beaucoup, il mourra de ce poison. A 16 ans, il pressent déjà qu’il faut s’échapper du carcan d’un destin sans issue.
En 1961, il fait sa première fugue pour « voir Paris », Mais cette fugue ressemble bien plus à une fuite en avant.. Le jeune garçon ne sait par encore qu’un sort bien plus terrible allait le frapper : Le 17 octobre de cette même année, c’est la triste et honteuse rafle du métro Charonne, orchestrée par un certain Maurice Papon, Eric Taleb est emmené au camp de Vincennes. Durant trois jours il est battu et humilié. On dénombrera 74 morts, tués par balles ou des suites de violences policières, et 66 disparus. Désormais, il devra vivre avec une autre réalité : Sa différence. Mais rien ne peux briser l’élan qui l’a mené jusqu’ici. Il veut rester à Paris, et pour vivre tous les « petits boulots » sont une aubaine. Un jour la chance lui sourit :
Il est engagé comme apprenti chez Karcher, un atelier de lithographie réputé. Il observe beaucoup, on l’apprécie, et peu à peu on l’initie aux encres, au zinc et à la pierre lithographique. Sa main de vient plus sûre, il peut, il veut, être un Artiste. Il travaille à Montmartre et croque à la « sauvette » les portraits des touristes. Il quitte le folklore de la place du Tertre et descend vers les grands boulevards. Il rôde à Montparnasse, dans le quartier St Michel et St germain des près. C’est l’apogée de la « Coupole » et des « Deux Magots »,
Sartre, Gréco, Genêt, etc.. Il ne connaîtra ni ne verra jamais ces icônes du moment. Il s’aventure du coté de la « Grande Chaumière »et fait des rencontres déterminantes. Aux vieux peintres, il propose ses services d’assistant qu’il troque contre des leçons. Pour la première fois de sa vie il visite le Louvres, et apparaissent enfin devant ses yeux, tous les chef-d’œuvres qui l’avaient fasciné dans ses livres d’écolier: Chardin, Raphaël, Léonard, Vélasquez, Rembrandt…
En 1970 il quitte Paris, pour le marais poitevin ou il installe son atelier dans une vielle bâtisse qu’il a pu acquérir. Il travaille avec acharnement sur le motif, se souvenant des principes chers aux impressionnistes qu’il avait admiré au musée d’Orsay. Mais très vite son expérience impressionniste s’avère à ses yeux un processus puisant ses raisons dans l’émotion contemplative et la sensibilité de la touche immédiate. Il veut aller ailleurs, trouver un autre univers, d’autres paysages et d’autres visages, Il va chercher et trouver du coté de l’inconscient l’enfant intact qui sommeille,cet «autre » qui nous habite et que l’on peut atteindre par les moyens d’une écriture expressionniste.
« Le principal combat dit- il, est parvenir à l’idée que notre cerveau n’existe pas pendant la conception du tableau et que contrairement aux idées reçues, l’Artiste n’est jamais maître de son œuvre ». Ainsi, comme un archéologue il mettra à jour la présence d’une sorte « d’Antimémoire » omniprésente dans son œuvre : La révélation d’un Orient originel épousant l’Occident de sa culture. Peu lui importe la question de la figuration ou de l’abstraction. Taleb est un véritable autodidacte, au sens noble du terme, il s’est construit lui-même, à force de travail et d’abnégation.
La puissance et l’authenticité de son œuvre sont indéniables et les amateurs d’Art qui l’ont bien compris, ont forcé ses pairs à leur tour, à le reconnaître. Aujourd’hui, tant en France qu’à l’étranger, ses œuvres sont présentes chez de nombreux collectionneurs et galeries d’Art.
( Eric Taleb vit et travaille à La Rochelle )
Article
Interview du 8 juillet 2003 ( 1 )
Taleb , ce nom ressemble à un pseudonyme… c’est votre véritable nom ?
-c’est mon vrai nom. Et ce nom qui ressemble à un pseudonyme, signifie dans la langue Arabe : « celui qui écrit, celui qui va vers le savoir et la lumière… »mais il est aussi le singulier d’un autre pluriel lourd à porter. Car en effet taleb est le singulier de « talibans. » Ceux de l’obscurantisme, du fanatisme et de l’ombre.. j’ai donc de bonnes raisons de rester singulier et de chercher la lumière !
Me parler de votre peinture…cela vous semble t’il impudique ?
-Antonin Artaud disait à propos du théâtre : « le théâtre est un acte sacré qui engage aussi bien celui qui le voit que celui qui le fait ».Cette pensée s’applique à merveille à la peinture et donc, à toute forme d’Art universel.
D’abord, ma peinture pour elle seule, ne m’intéresse pas. C’est la question de l’Art qui m’intéresse , celui qu’on écrit avec une majuscule … celui des hommes depuis la nuit des temps… et pourquoi la trace ? Pourquoi les parois de Lascaux ? Pourquoi l’écriture ? Les hiéroglyphes, la lumière, la quête de vérité, la foi ?
Les grands discours sur la peinture, je vais vous les redire… ce sont les mêmes depuis toujours, ni plus ni moins, je ne suis qu’un maillon désigné d’une chaîne dix fois millénaire et parfois, sur cette longue chaîne vient se greffer un maillon d’or , riche d’un éclat et d’un pouvoir exceptionnel comme Pablo Picasso ou Matisse ,qui ont pris à bras le corps la question de la peinture de leur temps, sans tourner le dos à l’histoire de l’art il ont enrichi avec respect la légitimité des maîtres d’autrefois.
Ces hommes rares sont venus, il n’ont rien inventé , ils ont ajoutés, riches de leurs génie, le souffle providentiel, dans la torpeur d’un siècle vieillissant dans la modernité et le matérialisme. Ils ont repoussé pour un temps la menaçante idée de se passer de la nécessité de l’art.
Devant un tableau, le public hélas, ne dispose que d’une seule clé : le regard. et le regard ne suffit pas
Il lui faudrait lui aussi du temps et un état d’âme réceptif , non pas pour interroger le tableau, mais d’abord s’interroger lui-même sur la nature de ses émotions. une œuvre d’art n’est rien d’autre que le reflet d’un autre dans un miroir ,et il se trouve que cet « autre » nous ressemble en des points mystérieux.
La vraie raison d’exister du tableau, c’est celui qui le regarde qui la détient . et si l’émotion est au rendez-vous celui qui regarde le tableau le traversera, comme on traverse un paysage intérieur , parfois il en saura plus sur la genèse du tableau que l’auteur lui-même…et cela le peintre et tous artistes le savent bien. pourquoi ? Parce que l’acte de peindre réclame une telle énergie pour vivre ce moment extraordinaire qu’il ne peut être le « faiseur » et le spectateur de son œuvre simultanément : il peut faire mais ne peux pas dire, car aucun Artiste ne peut lire dans la mouvance de son travail. Pour cela, il lui faudra des semaines des mois, peut-être des années de recul nécessaire pour comprendre enfin les raisons de cette fulgurance. Je suis convaincu que le processus spectateur est exactement l’inverse de celui de l’artiste.
Un tableau est un fragment, une page de journal intime. Nous en connaissons sa chronologie, mais nous ne pouvons contrôler quel est réellement son objet. Je dis bien objet et non pas sujet. l’objet vous l’avez compris , signifiant la « cause » pour lequel on a peint ce tableau. le sujet lui, n’est qu’une conséquence tangible, un prétexte ,une invitation au voyage.
Quand vous peignez, vous avez déjà une idée avant, ou ça vient comme ça ?
-Je n’ai jamais d’idées. Tout au plus des sensations de rythmes colorés, quelque chose d’impétueux que j’ai appris à reconnaître et que j’appelle « la première ébauche de moi-même. les idées sont quelque part, dans le vide de la toile. Deviner leur existence ou leur présence, c’est déjà beaucoup et pour pouvoir s’en approcher il n’y à qu’un moyen : quitter la réalité et emprunter l’itinéraire vertigineux de l’inconscient. c’est au bout que se trouve l’idée.. Toute toile blanche contient un tableau. Bon ou mauvais, mais elle contient un tableau, souvent mauvais d’ailleurs, sinon pourquoi peindrions-nous ? Un tableau n’a d’intérêt que parce qu’il a été peint par « un autre », celui-là même qui se trouve au centre de vous-même et que vous ne connaissez pas.
Peux-on parler de séduction dans l’approche d’un tableau
-Difficile et paradoxales parfois. plus un tableau révèlera de vérité profonde, sans se soucier des tentations plastiques auxquelles tant d’Artistes ont succombé, plus il échappe à ce premier regard qu’on pose à sa surface. La plupart des gens ne sont pas là pour acheter une part de votre cri. le seul cri que l’on veut bien entendre sont les cris posthumes dans le dictionnaire de l’histoire de l’art.
L’idée du compromis vous ennuie ?
- Je fais ce que je peux pour vivre pleinement ma peinture.
Acheter votre pain avec votre art, passe inévitablement par le compromis. Même un petit peintre régional qui vit bien de sa peinture, se compromet. Aimablement, d’accord, mais il se compromet quand même. J’ai encore dieu merci des parenthèses de vraie vie d’Artiste ou je peux retrouver ces fameux instants de grâce fusionnelle avec l’ « autre » qui vous habite, et je m’accorde encore tant que je le peux, le temps nécessaire pour inviter mon corps de « réalité » a rejoindre l’autre, celui du spirituel, le seul qui puisse me mener dans un véritable processus de création. C’est-à-dire que, s’il fallait trente jours pour peindre un tableau, il en faudrait vingt-cinq à attendre , à guetter le train du rêve qui lui ne prévient pas. il passe à toute allure . il faut se tenir là, prêt à sauter dans le premier wagon qui passe.
Vous semblez dire que la peinture est un peu une thérapie, quelque part ?
Il est clair que le désir de l’art est un désir d’amour, donc une quête inatteignable et c’est bien pour cela qu’au fond, si elle ne me rend pas heureux, elle me rend au moins vertical, c’est la seule chose que je lui demande : être vertical, même vacillant c’est comme une flamme, un flambeau qu’on protège du vent vaille que vaille.
Merci de m’avoir reçue et d’avoir accepté de me parler librement.