Arielle

CRITIQUE DE PATRICK JUSSEAUX

« D'emblée, dans une œuvre d' ARIELLE, c'est la clarté de la charpente qui s'impose au regard. »

 

«  ARIELLE se rapproche de ce que je tiens pour les plus hautes expressions de la peinture française du XX ème siècle, l'école de Paris, MANESSIER, SINGIER par l'obsession du rythme, ou même d'artistes comme ATLAN par le recours à des lignes de force sombres. Mais ce serait presque trop simple et même trop sage. Car il m'apparaît, pour dire les choses en historien de l'art, qu'elle évolue sans cesse entre une polarité de Kooning (" Marion danseuse ", par exemple) et une polarité Manessier. Tentée par la première, elle tient malgré tout à préserver la construction et la lisibilité de la structure. Inversement , au cœur même du souci de construction, une urgence la saisit toujours, sauver le rythme et le geste. Me semble-t-il. Il faut ainsi appréhender les œuvres d' ARIELLE dans cette tension entre les deux pôles, telle dominée par la structure, telle autre par le geste, cette 3ème enfin parvenant à combiner harmonieusement les deux, comme « Ancien voilier », « Sur l' Île de Ré » ou « Bateaux à l' Eguille » . Mais comme les véritables artistes jamais ne sont en repos, «  Île St Martin » explore une autre voie encore , en jouant sur les graphismes. Habile et fécond. Il faudra en suivre les développements .  »

 

Patrick JUSSEAUX historien d'art

Septembre 2011