Je suis passionnée par l'espace urbain et surtout l’architecture, qui sont au cœur de mon inspiration.
L'espace urbain s’est toujours montré à moi comme la matière à exploiter car elle offre une réalité visible infiniment riche à exploiter.
Elle est une juxtaposition d'éléments disparates et contrastés ; mais aussi un lieu d'oppositions multiples : lieu de rencontre / lieu de solitude, lieu de liberté / lieu d'oppression, lieu d'attraction / lieu de répulsion.
L'intérêt consiste à découvrir la beauté jusque dans les aspects les plus ordinaires de notre décor quotidien. La rue nous abreuve toujours en paysages passants, en incongruités, émois et sensations.
La ville échappe à toute représentation, elle provoque une appropriation imaginaire de l’espace. La réalité de la Ville est trop complexe et diverse, disparate et plurielle, pour être représentée comme un tout.
La ville bouge sans cesse, se transforme, se métamorphose. Rien ne ressemble plus à un être vivant que ce corps de pierre et de béton. Cette perpétuelle métamorphose des villes ajoute à leur fascination. Comme le doute sur leur avenir.
L'espace urbain reste encore un terrain de résistance sauvage, générateur de beauté libre et autonome, lieu de tous les possibles. Elle ne suit pas un axe unidirectionnel, mais s'appuie sur la multiplicité de formes et des présences.
On dira d'une ville "je la déteste" ou "je l’adore ».
La technique du collage me permets de créer une pluralité d’assemblages, un dynamisme dans mes compositions.
J’entremêle des photocopies de mes photos, du papier de soie, du papier de couleur, des éléments qui paraissaient n’avoir rien en commun et qui pourtant se complètent parfaitement.
Je crée des villes imaginaires, des scénarios urbains, des constructions fictives, absurdes, oniriques et imprévisibles.