© 2019 Fabienne Touzladjian
© 2019 Fabienne Touzladjian
© 2019 Fabienne Touzladjian
© 2019 Fabienne Touzladjian
St Pons 2 , Provence (2019) 绘画 由 Fabienne Touzladjian
不出售
由 Fabienne Touzladjian 出售
其中的一种
艺术家签名的艺术品
包含真实性证书
这件作品是诬陷
-
原创艺术品 (One Of A Kind)
绘画,
丙烯
/
墨
/
粉彩
在纸上
- 外形尺寸 高度 17.5in, 宽度 9.9in
- 是否含画框 这件作品是诬陷 (框架+在丙烯酸玻璃下)
- 分类 画作 低于US$500 形象艺术
J'ai plaqué mon chêne
Comme un saligaud,
Mon copain le chêne,
Mon alter ego,
On était du même bois
Un peu rustique, un peu brut,
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturell'ment les flûtes...
J'ai maint'nant des frênes,
Des arbres de Judée,
Tous de bonne graine, [...]
J'ai plaqué mon chêne
Comme un saligaud,
Mon copain le chêne,
Mon alter ego,
On était du même bois
Un peu rustique, un peu brut,
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturell'ment les flûtes...
J'ai maint'nant des frênes,
Des arbres de Judée,
Tous de bonne graine,
De haute futaie...
Mais, toi, tu manque' à l'appel,
Ma vieill' branche de campagne,
Mon seul arbre de Noël,
Mon mât de cocagne !
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre...
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû le quitter des yeux...
Je suis un pauvr' type,
J'aurais plus de joie :
J'ai jeté ma pipe,
Ma vieill' pipe en bois,
Qui' avait fumé sans s' fâcher,
Sans jamais m'brûlé la lippe,
L' tabac d' la vache enragée
Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe...
J'ai des pip's d'écume
Orné's de fleurons,
De ces pip's qu'on fume
En levant le front,
Mais j' retrouv'rai plus, ma foi,
Dans mon cœur ni sur ma lippe,
Le goût d' ma vieill' pip' en bois,
Sacré nom d'un' pipe !
Le surnom d'infâme
Me va comme un gant :
D'avecques ma femme
J'ai foutu le camp,
Parc' que, depuis tant d'anné's,
C'était pas un' sinécure
De lui voir tout l' temps le nez
Au milieu de la figure...
Je bas la campagne
Pour dénicher la
Nouvelle compagne
Valant celles-là,
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierr's dans les lentilles,
Mais se pendait à mon cou
Quand j' perdais mes billes !
J'avais un' mansarde
Pour tout logement,
Avec des lézardes
Sur le firmament,
Je l' savais par cœur depuis
Et, pour un baiser la course,
J'emmenais mes bell's de nuits
Faire u tour sur la grande Ourse...
J'habit' plus d' mansarde,
Il peut désormais
Tomber des hall'bardes,
Je m'en bats l'œil mais,
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi, j'y pai' des prunes :
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune !
Brassens, Auprès de mon arbre.
Comme un saligaud,
Mon copain le chêne,
Mon alter ego,
On était du même bois
Un peu rustique, un peu brut,
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturell'ment les flûtes...
J'ai maint'nant des frênes,
Des arbres de Judée,
Tous de bonne graine,
De haute futaie...
Mais, toi, tu manque' à l'appel,
Ma vieill' branche de campagne,
Mon seul arbre de Noël,
Mon mât de cocagne !
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre...
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû le quitter des yeux...
Je suis un pauvr' type,
J'aurais plus de joie :
J'ai jeté ma pipe,
Ma vieill' pipe en bois,
Qui' avait fumé sans s' fâcher,
Sans jamais m'brûlé la lippe,
L' tabac d' la vache enragée
Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe...
J'ai des pip's d'écume
Orné's de fleurons,
De ces pip's qu'on fume
En levant le front,
Mais j' retrouv'rai plus, ma foi,
Dans mon cœur ni sur ma lippe,
Le goût d' ma vieill' pip' en bois,
Sacré nom d'un' pipe !
Le surnom d'infâme
Me va comme un gant :
D'avecques ma femme
J'ai foutu le camp,
Parc' que, depuis tant d'anné's,
C'était pas un' sinécure
De lui voir tout l' temps le nez
Au milieu de la figure...
Je bas la campagne
Pour dénicher la
Nouvelle compagne
Valant celles-là,
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierr's dans les lentilles,
Mais se pendait à mon cou
Quand j' perdais mes billes !
J'avais un' mansarde
Pour tout logement,
Avec des lézardes
Sur le firmament,
Je l' savais par cœur depuis
Et, pour un baiser la course,
J'emmenais mes bell's de nuits
Faire u tour sur la grande Ourse...
J'habit' plus d' mansarde,
Il peut désormais
Tomber des hall'bardes,
Je m'en bats l'œil mais,
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi, j'y pai' des prunes :
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune !
Brassens, Auprès de mon arbre.