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Néréides Impudiques (2025) 绘画 由 Émilie Pauly
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原创艺术品 (One Of A Kind)
绘画,
油
/
丙烯
在亚麻帆布上
- 外形尺寸 高度 31.5in, 宽度 23.6in
- 艺术品状况 艺术品完好无损
- 是否含画框 此作品未装裱
- 分类 画作 低于US$20,000 象征主义 奇妙
Tout semble basculer : un bateau retourné flotte dans le ciel, comme s’il avait chaviré. Les créatures qui l’habitent, curieuses et paisibles, observent l’étrange apparition d’une Néréide surgissant des flots. Malgré les signes d’une tempête – qui s’éloigne ou peut-être approche – la scène est traversée par une quiétude profonde car ici les nymphes marines sont reines. Bienveillantes et protectrices, elles sont également belles et séduisantes, comme peut l’être la tempête quand on sait qu’elle ne nous engloutira pas. Il n’y a ni peur ni tension. Seule domine la beauté, à contempler et à embrasser. Dans ce monde imaginaire, la tourmente ne détruit pas. Elle fascine. De bon augure, elle annonce des lendemains resplendissants.
Le tableau joue sur les contrastes. Si le paysage est traité de manière réaliste, presque tangible, les personnages sont exécutés dans un style plus naïf, comme des figures issues d’un monde parallèle. Ce décalage volontaire crée une frontière entre deux niveaux de réalité : celui du monde physique et celui du mythe, de l’imaginaire.
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Artiste autodidacte, je suis venue à la peinture portée par l’envie de transmettre enchantement et fantaisie à ceux qui croiseraient mes images. Mes tableaux représentent, en première lecture, des paysages baignés de lumière, souvent réalistes bien qu'idéalisés, évoquant parfois les maîtres du romantisme ou de l’impressionnisme. Mais le regard qui s’approche découvre que ces paysages sont habités par une foule de créatures imaginaires, nées de mon inconscient. Ce basculement du familier au merveilleux est le cœur de ma démarche. Je cherche à offrir un monde où la contemplation paisible d’un paysage ouvre peu à peu sur une réalité intérieure, vibrante, poétique, peuplée d’êtres symboliques.
Ce monde, je le veux ouvert et accessible. Linguiste de formation, j’aime jouer avec la polysémie des images comme le poète joue avec la polysémie des mots. Les chimères qui peuplent mes tableaux – mi-végétales, mi-animales, mi-humaines parfois – ont de multiples visages. Chacun y verra ce qu’il voudra : un arbre ou une femme, une branche ou un oiseau, une fleur ou une danseuse... De même, les symboles auxquels je recours sont polysémiques. Ainsi, un temple englouti pourra évoquer la nostalgie, le mystère ou encore une quête spirituelle, selon le regard porté par le spectateur. L’art n’a de sens que s’il est partagé : c’est là mon premier crédo. Et pour être partagé, il doit être ouvert à l’interprétation.
Loin d’être réservé à une élite, l’art est notre bien commun à tous. Il est vrai que le langage humain, dont la complexité n’a pas d’équivalent connu dans la nature, fait de nous des êtres à part au sein du règne animal. Mais, plus que le langage, l’art est le propre de l’homme. Car si nous partageons avec d’autres êtres vivants la capacité de communiquer, aucun ne partage avec nous ce besoin, presque viscéral, de faire de la poésie avec les mots, les sons, les images. La poésie nous distingue en même temps qu’elle nous rassemble, et la poésie utilise, pour s’exprimer, différents canaux. J’ai choisi la peinture. Une peinture résolument onirique. Une peinture qui veut s’adresser à tous parce que l’art est l’affaire de tous. Aussi mes tableaux ne sont-ils pas liés à un contexte historique ou social précis. Ils se situent dans des espaces hors du temps. Ce caractère atemporel et utopique permet au spectateur, quelle que soit sa culture, de se projeter dans ces univers, souvent métissés. Quel bonheur pour moi lorsque, grâce aux moyens technologiques que nous offre l’époque contemporaine, un congénère du bout du monde, pétri d’une autre langue et d’une autre culture, peut contempler l’un de mes tableaux et s’y arrêter quelques instants comme s’il lui parlait ! Là où les mots et les langues nous séparent, l’art finalement nous rassemble.
Ma peinture articule deux esthétiques rarement conjuguées dans l’histoire de l’art : celle du paysage travaillé en tant que sujet à part entière et celle du merveilleux, du rêve, du vivant fantastique.