Elodie Rixte
« L 'idée, c'est facile, un rien t'inspire, un rien c'est un mouvement, un instant, un sourire d'enfant, c'est l'autre que tu ne connais pas mais que tu trouves beau parce qu'il a que ça...
Un rien...tu conteste...ok c'est beaucoup plus que ça!
- Cette fois-ci c'est une photo noir et blanc, un birman, un enfant, une fenêtre, un enfant au regard sombre...-
Alors viens l'heure des premiers traits, l'heure de râler! Tu gribouille, bafouille des jurons, tu comprends pas ces traits maladroits qui semblent juste mais loin de ce que tu vois...
Finalement, cela ne t'intéresse pas, ou si peu, t'aime ce qui ne tiens pas la route, et de tout façon c'est la suite qui te plaît! La suite c'est quoi?! C'est des pinceaux qui s'engluent sur des cartons alourdit de peinture. C'est des couleurs qui s'embrassent ou bataillent pour faire surface...
Toute bariolée jusqu’aux doigts de pieds tu m'assure que c'est le blanc que tu utilises le plus souvent...
Je te vois torturer d'autres tubes alors que j'allais l'accrocher ton nouveau pote, avec le gosse on se regarde et on pense tout haut:
"Ne touche plus à rien, il est parfait, arrête Elo, tu vas tout gâcherr!!!"
Je me suis planté, t'y ai allé avec tes grands sabots, sans craindre un drame, et le gamin semble venir de beaucoup plus loin, d'un rêve, ou d'endroits dans notre tête où l'on aime se balader pour s'oublier un peu!
On peut l'accrocher maintenant, ?" ( Victor Tronc) »
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L'artiste a moins de 30 ans
Biographie
« L 'idée, c'est facile, un rien t'inspire, un rien c'est un mouvement, un instant, un sourire d'enfant, c'est l'autre que tu ne connais pas mais que tu trouves beau parce qu'il a que ça...
Un rien...tu conteste...ok c'est beaucoup plus que ça!
- Cette fois-ci c'est une photo noir et blanc, un birman, un enfant, une fenêtre, un enfant au regard sombre...-
Alors viens l'heure des premiers traits, l'heure de râler! Tu gribouille, bafouille des jurons, tu comprends pas ces traits maladroits qui semblent juste mais loin de ce que tu vois...
Finalement, cela ne t'intéresse pas, ou si peu, t'aime ce qui ne tiens pas la route, et de tout façon c'est la suite qui te plaît! La suite c'est quoi?! C'est des pinceaux qui s'engluent sur des cartons alourdit de peinture. C'est des couleurs qui s'embrassent ou bataillent pour faire surface...
Toute bariolée jusqu’aux doigts de pieds tu m'assure que c'est le blanc que tu utilises le plus souvent...
Je te vois torturer d'autres tubes alors que j'allais l'accrocher ton nouveau pote, avec le gosse on se regarde et on pense tout haut:
"Ne touche plus à rien, il est parfait, arrête Elo, tu vas tout gâcherr!!!"
Je me suis planté, t'y ai allé avec tes grands sabots, sans craindre un drame, et le gamin semble venir de beaucoup plus loin, d'un rêve, ou d'endroits dans notre tête où l'on aime se balader pour s'oublier un peu!
On peut l'accrocher maintenant, ?" ( Victor Tronc) »
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Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Evénements artistiques en cours et à venir
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
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Diaologue silencieux
« DIALOGUE SILENCIEUX »
Les rencontres jamais ne durent, les paysages se succèdent, les éclats de rire tout comme le brouillard se dissipent lentement. Prendre la route comme on prend un enfant par la main qui se défilerait alors sans cesse…
C’est dans les lenteurs propres au voyage au long cours, celles propices aux rêveries, encore exaltée par les rencontres passées, gonflée par la promesse de celles à venir, qu’a vu germé en moi un vif désir ; désir de prolonger le contact de cette main d’enfant, de faire en sorte que ne se dissipe pas tout à fait sa chaleur au creux de la mienne.
Puisque le voyage est un éloge de l’éphémère, puisse mon pinceau en figer certaines âmes. Puisse mon pinceau en nommer les flammes !
C’est de retour qu’un dialogue intime petit à petit prend place, je bafouille, ne comprends pas de suite mes traits maladroits, encore trop loin de ce que je vois. Les pinceaux s’engluent sur un vague carton alourdi de peinture, les couleurs s’embrassent: voilà un œil qui s’ouvre, plus tard un visage qui bataille pour prendre surface, derrière cette bouche à gros coup de couteau me reviennent les mots, les éclats, les murmures.
C’est un dialogue du passé, d’un autre monde qui reprend vit entre mes murs dans le présent. Sans un bruit. ..
« Dialogue silencieux » est le fruit d’un travail passerelle pour accueillir l’ailleurs ici.
Chaque personnage est le fruit d’une rencontre, d’une histoire.
C’est donc bien avant la production en atelier que la démarche est entamée. En engageant mon propre corps dans l’expédition, l’œuvre s’accomplit d’ores et déjà dans le voyage. Rencontre entre deux altérités, entre deux personnes, deux cultures. Le rendez-vous est à la fois mon motif de déplacement mais aussi mon accomplissement.
Et si de retour, dans les replis de mon propre pays, au détour d’une arche, à l’orée de cet ilot ensoleillé agrémenté d’une fine fontaine, sous les voutes de saint Ravy, pouvait se donner rendez-vous un passant curieux, avec un personnage de là-bas ? Et si de cette rencontre furtive, se pouvait s’entreprendre une discussion muette ?
Une passerelle serait-elle lancée ?
Ma palette arrogante, mes supports taille humaine, permettent à mes personnages de s’imposer en allant au-devant de ce passant hésitant, de briser l’écart de deux mondes en amorçant un dialogue avec lui.
Afin d’initier la rencontre, but ultime du déplacement, j’ai donc voyagé en marchant, mis « des galets dans mon sablier »1 pour laisser les paysages se découvrir aux rythmes de ceux qui les habitent. v Cette manière d’appréhender le voyage m’a permis une immersion fabuleuse, seule à la rencontre de certaines tribus du nord du Laos, du Myanmar, timide spectatrice d’un univers différent.
Jouissant souvent de la curiosité non feinte des uns et des autres, d’enfants interloqués mais aussi apeurés, contacts fragiles, subtils et éphémères. Fouler du regard ceux qui m’entourent, rester y dormir, repartir… Repartir pour entamer ce travail de peinture me faire passeuses d’entre deux mondes pour initier des « rendez-vous ».
Conjointement au rôle d’entremetteuse dans laquelle je me suis glissée au travers ces « dialogues silencieux », ma volonté de donner une consistance à la rencontre sur place a été le point de départ d’autres réalisations artistiques. Réalisations marquant subrepticement mon passage en mettant en lumière certaines rencontres, certains habitants de ces bourgades reculées.
J’ai redéfini la notion d’itinérance et d’éphémère en laissant sur mon passage, fresques grandeur nature, portrait ; une manière de rendre au pays, à ceux qui le peuplent.
Il m’a fallu me défaire de la notion d’atelier comme lieu unique de production, investir le paysage me fondre dans les villages; en Bolivie aux confins de l’Amazonie, dans le sud désertique, à la rencontre des peuples Quechuas, c’est autour de la peinture qu’a pu se voir converger nos deux langages. Expérimenter l’art à des fins d’interaction et de communication.
« Dialogue silencieux » recoupe finalement un double travail artistique : celui de l’ici et celui du là-bas :
« Là-bas », les réalisations favorisent la rencontre sur place et permettent un dialogue.
« Ici » un dialogue se poursuit entre concitoyens et peuples lointains.
Pourrais-je caresser ainsi l’idée de les avoir lancées, ces passerelles dans la nuit ?2
Comment en travaillant sur la notion de pont d’entre deux mondes, ne pas terminer « dialogue silencieux », par le questionnement que soulève l’actualité aux sujets de ces « passerelles » humaines ?
« Eux c’est nous » 3 ouvre une page sur les frontières étatiques séparant deux mondes, deux zones souvent synonymes de décennies de fiascos et d’incohérences des politiques migratoires et d’accueil.
Comment un monde peut-il à la fois promouvoir les flux économiques, mais limiter ceux de personnes
Humaines ? Si aujourd’hui la globalisation a considérablement réduit la taille de notre planète, paradoxalement, elle a érigée d’immenses murs face à ceux qui osent à pousser la « porte ». Les problèmes économiques, politiques et écologiques inhérent à la mondialisation ont poussé à la fuite et jeté sur les routes des millions de personnes.
« Eux c’est nous » est là pour nous rappeler la douloureuse question de l’étau migratoire et invite chacun à s’interroger sur ce qui ferme « notre porte », sur ce qui cloisonne notre monde, sur ces passerelles qui bien souvent se ferment. J’ose croire qu’une part de ces réponses se trouve au fond de chacun d’entre nous dans « un dialogue silencieux. »
Elodie
1. « Petit traité sur l’immensité du monde » Sylvain Tesson.
2. « Terre des Hommes » de Saint Exupéry
3. « Eux c’est nous » Peinture acrylique et collage sur isorel, Tom n ° 1 de mon triptyque en cours de réalisation. « eux c’est nous » est aussi le nom emprunté de l’ouvrage coécrit par Daniel Pennac, Jessie Magana et Carole Saturno, à partir des 8 lettres du mot RÉFUGIÉS, proposant 8 courts textes pour aider les plus jeunes à comprendre.
