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Didier Jouvin

Voltar para a lista Adicionado dia 16 de abr. de 2021

Valeur d'œuvres signées de ma main, en vente publique ou sur le marché de l'art, avec éclairage critique sur le commerce de l'art. EXPERTS : conventions, rites et pratiques. Cotation AKOUN ?

                                       "Le Palais Rohan" place Pey-Berland à Bordeaux (Mairie)
                                 (acrylique sur toile 73x60 sdbg, didier Jouvin (Collection privée)

Pour acquérir une ouvre signée de ma main, on peut se référer à l'évolution de la cotation (3.200 en francs) dans "La Cote des peintres" Akoun 1992, p. 258, et nouvelle cotation (1300 en euros) dans l'Akoun 2011 p.841 et par la suite, aux résultats des diverses ventes publiques dans les années qui ont suivi, sur Paris, Drouot Richelieu/Versailles, nouveau Drouot, concernant mes toiles, gouaches, dessin ou autres travaux graphiques ou photographiques.

Mais, il ne faut pas perdre de vue, que les estimations arbitraires de l'Akoun, n'étant que le résultat d'estimations et évaluations moyennes pour 50% subjectives, calculées sur un ensemble de résultats des ventes de chaque artiste,ne peuvent en aucun cas faire autorité, et ces propositions de valeurs moyennes pour un format donné, ne sont qu'une base de discussion amiable, pour négocier ou acquérir des Œuvres d'Art.

Je tiens a préciser également, que quelque soit la cote ou les moyens de l'évaluer, le seul critère valable pour attribuer un prix réaliste et en conformité avec l'œuvre, c'est de savoir juger de sa qualité, de son originalité et de sa technique de réalisation. Donc cela passe par une connaissance réelle de la peinture et surtout de l'acte de peindre et il faut aborder une œuvre d'art, détaché de toutes spéculations "fantaisistes" rattachées à de simples résultats de ventes publiques, qui sont toujours et de plus en plus, influencés et sous tutelle, d'une génération d'experts plus envahissants que compétents.

Toutefois, ce que je viens d'exposer ci-dessus, s'annule en partie, si la signature de l'œuvre est d'un Artiste célèbre. C'est un des paradoxe de toutes les œuvres d'art, la signature justifie, le plus souvent, à elle seule le prix de l'œuvre. Seuls, les professionnels et amateurs très instruits des critères de valeur d'une œuvre, et nantis de nombreuses années d'expériences, ont la faculté de discerner le 'bon grain de l'ivraie" ? 

Pour être complet sur cet essai critique de la valeur des œuvres d'art, je ne peux pas faire l'impasse sur un élément "nouveau" dans le déroulement des ventes actuelles. 

L'Expert ??? Cet élément, qu'il y a quelques années encore, officiait en arrière plan et le plus souvent appelé pour confirmer l'authenticité, la valeur, la véracité de la datation, bref, il venait compléter, sécuriser ou dissiper les doutes sur telle ou telle œuvre de tel ou tel Artiste par son supposé savoir.

Aujourd'hui, face à de jeunes Commissaires Priseurs plus commerçants et affairistes qu’érudits, ce personnage s'est rendu indispensable, et son verdict décide malheureusement de tout. Il peut en quelques secondes ou avec un seul geste, un seul regard ou un seul mot, selon son humeur ou son goût personnel, déterminer le sort d'un objet d'art, et influer sur l'intérêt du public qui va réagir pour enchérir ou non, en conséquence ! 

Ce pouvoir sur tout objet d'art est bien entendu une pollution, qui bien sûr appelle beaucoup de questions et de réserve. Si cette présence s’est imposée, ce n'est pas par hasard. D'abord elle fait l'affaire du Commissaire Priseur, qui lui n'a juste qu'à taper du marteau sans états d'âme, puisque l'entière responsabilité morale sur la valeur adjugée, repose pour 99% sur humeur ou "goût" de l'expert ? Ce qui fausse évidement TOUT, et on assiste ainsi actuellement, à des estimations ou datations des plus farfelus, mais, le "Dieu" expert à valider la chose, donc quelles que soient les bévues de celui-ci ou son attitude partisane, le Commissaire Priseur va suivre et valider sans se poser trop de questions.

Dans la plupart des cas, on est surpris pour ne pas dire décontenancé par "l'élasticité incohérente" des estimations de ces Experts : "entre 250 et 5000€ ou entre 1500 et 6000€ ? Ou les phrases toutes faites, comme, c'est milieu XXe ou fin XIXe ou seconde moitié XXe ! Le tout avec force comparaison avec des objet ressemblants de deux ou trois siècles avant, où d'accoler une équivalence qui est exposée dans un grand Musée ! Ou comme pour la porcelaine de chine, mettre le règne mais pas la date, qu'ils ignorent complètement ? C'est le plus souvent, "autour de..." ? Sauf, que les 2 principales dynasties Chinoises durent entre 200 ans, pour les Ming (212 ans) et presque 300 ans pour les Qing (267 ans), ce qui laisse une grande marge à l'expert, qui saute les ans comme les jours de la semaine ? 

Mais surtout n'ayez pas l'audace de demander une explication réelle solide étayée par de vrais arguments, ou pourquoi on attribue telle ou telle fourchette de prix à une œuvre ! Ou pire, expliquer sa qualité esthétique ???? Là l'Expert est totalement désarmé et débite le plus souvent des lieux communs, car en fait, son ignorance est un facteur indissociable de sa logorrhée sur le sujet, cela compense sa véritable absence de savoir, par une description dithyrambique de l'œuvre où l'ignorance prédomine. J'ai introduis le cas de la porcelaine asiatique, car c'est là où actuellement, les experts sont dès plus lyriques et peuvent, dans l'ignorance quasi générale, à quelques exceptions près, nous faire passer des vessies pour des lanternes.

En résumé, leur jugement n'est fondé aujourd'hui, que sur une seule et unique référence, devenue le critère absolu : le PRIX qu'une œuvre similaire a réalisé la veille, ou l'avant veille, à la dernière vente publique de Drouot où d'ailleurs ? C'est comme les jugements, qui font jurisprudence, sauf que là c'est le marché de l'Art entier, qui va chaque fois s'étalonner sur ces valeurs factices, qui deviennent malheureusement la nouvelle référence, et c'est comme cela que ce "fabriquent" les soi-disant cotes dans le marché de l'art... 

Cela ne trompe pas les vrais marchands, ni les vrais amateurs, car parallèlement à ces cotes éphémères, existe des cotes réelles, basées sur du concret. 

Mais cela porte quand-même préjudice à la véritable valeur des pièces "saines", et a une véritable importance dans les catalogues ou sites, lors de la description des objets, aujourd'hui présentés avec des légendes et descriptifs qui se veulent ronflants pour les besoins de la vente. Ex : les vases au col cassé, qu'on n'aurait jamais osé passer en vente il y a quelques années, sont devenus des pièces qu'on présente sous l'appellation audacieuse de, "col érodé" ? Ou alors, de genre d'appréciation, limite humoristique, mais donnant bien les limites de ces dits Experts : toile du XIXe "possible" XVIIIe... et j'en passe.

Aujourd’hui plus qu'hier, l'ignorance glorifie les ignorants, mélange de Monsieur Jourdain et de Volpone... 

En fait, cette connivence entre Commissaires Priseurs et Experts et une nouvelle et efficace méthode d'enfumage, destiné à se donner de l'importance et à cautionner des pièces tout à fait ordinaires, qui normalement devrait être présentées comme telles. Ce qui n'empêcherait pas qu'elles puissent faire de belles enchères, et ce serait bien plus honnête pour les acquéreurs, qui achèteraient à leur goût et non pas sous pression de la dictature du marché. 

Quant à ces dits Experts, ne leur demandez surtout pas pourquoi il donne une valeur x ou y, ou pire de la justifier, car là c'est la fuite et les lieux communs, parfois j'appelle cela des estimations ésotériques. La chance pour ce juteux marché, qui doit faire face à la rareté des véritables pièces de grandes qualités, c'est d'avoir comme clientèle, une génération "IQ é A" totalement dépourvue de culture, mais qui plastronne dans les salles de ventes armée de deux choses sa Carte Bleue et son ignorance, ce qui lui permet toutes les incohérences que je viens d'énumérer, dont la pire, encourager toute la chaîne de ce marché truqué. 

Si j'ai fait se grand détours par ce milieu "mafieux" des ventes publiques, c'est pour bien relativiser la valeur des choses, qui n'est vrai qu'à la seconde où on frappe le marteau, car si par hasard, on remettait le lendemain les mêmes œuvres de nouveau en vente, face à un autre public, il n'est pas certain et même sûr que celles-ci n'atteindraient à peine que le tiers ou la moitié de l'enchère de la veille. Mais ce "jeu" à ses règles, et tout ce petit monde, de connivence convenue, s'y retrouve financièrement et c'est bien là L'ESSENTIEL. De plus, personne ne veut réellement que ça change, donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes... 

Je dois aussi souligner que cela a une raison, c'est le vieillissement de la profession des Commissaires Priseurs, qui pour la plupart des ténors Parisiens ou de province, ont passé le flambeaux à leur progéniture, mais qui malheureusement pour ces nouveaux venus, roulent sur la réputation du père, sans sa culture et ses connaissances, d'où la fragilité de leurs jugements, plus près d'agents immobilier que de grands connaisseurs de l'art. Pourtant ces nouveaux venus, fraîchement nommés, sont le plus souvent bardés de diplômes et de références grandiloquentes, mais d'une ignorance totale dans l'approche des œuvres d'art et de leur histoire, qui demande des années de pratique et ne s'apprend pas dans les livres. 

L'important c'est d'avoir fait un chiffre d'affaire qui se situe au plus près, voir au dessus, du précédent record de l'étude voisine !!! Et ainsi de suite. 

Et ce n'est pas la situation sanitaire actuelle qui va améliorer les chose, puisque nous dérivons de plus en plus vers une séparation physique du public, avec ce qu'on veut lui vendre par des méthodes virtuelles ? Ainsi l'objet n'est plus là physiquement ? Plus d'efforts pour justifier, appréhender, scruter, palper, peser, ressentir, renifler les objets en vente publique... Bref, tous les indicateurs, que seuls les yeux et les mains sont et étaient capables de nous transmettre ? Dorénavant, seuls les critères virtuels et les théories d'Experts, vont faire la loi du marché, et cette séparation entre l'œuvre et l’acheteur, va pour quelques décennies à venir appauvrir la qualité des collections, le marché de l'art, et surtout faire régresser en connaissances des futurs acheteurs.

Quant à l'Akoun, il s'est déclaré d'autorité, collecteur de tous les résultats de ventes publiques, sans l'avis des Artistes ? À l'origine des œuvres, et quoi qu'on fasse, c'est l'artiste qui est essentiel, car sans ses créations, pas de ventes et donc pas d'argent à prendre sur cette chaîne. Et donc en fait, n'ayant pas de concurrence ou d'équivalent sérieux, l'Akoun c'est quasiment auto-déclaré comme la "norme". Et cet état est devenu dans le monde de l'art, une référence qui sert et qui reconnaissons-le est utile pour l'ensemble des marchands d'art, brocanteurs etc...

Pour ma part et ayant été très impliqué dans le marché de l'Art depuis mon adolescence, Antiquités et plus tard, courtier en tableaux pour de grandes Galeries Parisiennes, plus de nombreuses années passées dans les stands des allées du Marché des Puces de St Ouen, : Biron, Paul Bert, Serpette, Vernaison, Dauphine, bref, une Faculté de l'Art à ciel ouvert, où on apprenait tous les jours quelque chose. À l'époque, dans les années 1975, j'en connaissais à peu près les mécanismes, les possibilités et les limites. 

Cette critique étant entendue, je ne peux pas ne pas citer, Monsieur Jacques-Armand Akoun, né en 1947, qui attiré par ce milieu fascinant de l'art, jusqu'à lui-même s’essayer à la peinture, passe de l'autre côté de la barrière et devient marchand de tableaux. Comme il n'y a pas de hasard dans rien, son instinct et sa sensibilité l’emmène tout naturellement à mettre son expérience au service des salles des ventes de DROUOT.

Sa vision est relativement simple à l'époque, collecter les résultats de ventes des œuvres des Peintres, Sculpteurs ou autres Graphistes, pour en faire un répertoire au service des marchands comme des artistes, qui flattés d'apparaître quelque part officiellement, ne voient là aucune objectons à sa démarche, dont nous sommes tous, nous Artistes, l'indispensable matière de l'Akoun. 

Monsieur Akoun a le bon sens de s'entourer de professionnels du milieu, est en faisant la moyenne des résultats des ventes pour chaque artiste, propose un prix moyen d'une œuvre de cet artiste : format 15P (65x50) que l'on va exploiter comme cote de base. 

Première parution en 1985, et ça ne marche pas... Ça court !

Après cette critique, que je souhaite positive et qui peut-être à l'avenir, vous fera appréhender une toile ou tout autre œuvre ou objet d'art, sous un éclairage nouveau, et afin d'être en total accord avec mon propos, je prépare un dossier sur mes ventes, toutes cataloguées, qui sera vérifiable ici sur mon profil Artmajeur, afin de confirmer les estimations, ventes et résultats aux collectionneurs qui possèdent déjà des œuvres de ma main, et donner une référence la plus près possible et réelle du marché, aux futurs amateurs et acheteurs de mes créations, qui devront, de toutes façons et en finalité, se fier à leur goût personnel, leur ressenti et leur jugement acquis de l'expérience, ce qui est le meilleur bagage pour acquérir des œuvres d'art.

Et surtout toujours garder en tête que l'expert n'est pas un devin, ni un fakir, il a aussi ses limites et il est comme vous et moi, le plus souvent, en recherche d'éléments qui vont étayer son jugement. 

Une maxime à retenir en toutes circonstance, que je disais lorsque j'étais courtier en tableaux à mes clients, parfois hésitant avant de se décider sur l'acquisition d'une œuvre d'artiste, je leur disais ceci : et c'est vrai pour tout, 

Merci à tous.

©didier-Jouvin-2021

Artmajeur

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