Less love than Charlotte, (A whiter shade of pale Pl-Harum) (2021) Collages par Desag

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Je désire vous apporter de la sérénité concernant de l’expédition de votre achat de peinture. La protection de votre toile sera faite de façon optimum.
J’attache un soin particulier à la préparation et l’expédition de votre colis. Pour ce faire, je travaille avec une manufacture spécialisée dans l’expédition des oeuvres d’art : manufacture-zanzibar au sud de Paris. Cette manufacture utilise des cartons et/ou des bois spéciaux, recyclables 100%. Ces emballages sont étudiés pour avoir une très haute protection sécurisée. Les calages sont réalisés avec de la mousse résistante. En fonction de la destination vers votre pays, je peux demander à la manufacture Zanzibar de fabriquer une caisse spéciale en bois .
Une fois l’emballage terminé, je vous assure que le colis résistera aux impondérables de transports jusqu’à votre porte.
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Voici l'histoire de mon inspiration à propos de cette création:

1970, j’avais 13 ans et nous vivions avec ma famille en Normandie. C’était dans une campagne La Guéroulde, à coté de la ville de Breteuil sur Iton dans l’Eure. À cette époque, je pratiquais beaucoup de sport, qui me donnait une allure carrée et sportive. Du point de vue physique, j’étais bien en avancé en maturité. Alors, je faisais plutôt 18 ans que 13. Cela ne m‘empêchait pas de vivre dans un vrai désarroi. J’avais à l’esprit ma désespérance et ma solitude de ne avoir pas de garçon amoureux moi. Du genre un « garçon » à qui j’aimerais prouver mon amour, et partager nos secrets. Comme on disait autour de moi que j’étais plutôt « beau garçon », alors de temps à autres, j’étais invité pour participer à des « Boums » en fin de journée (comprenez des fêtes de jeunes.). En vérité, dans ces soirées, les filles manquaient de cavaliers pour danser ! Comme elles devinaient bien qu’avec moi, elles ne risquent rien, alors j’étais souvent convié.
Durant une de ces soirée, alors que je m’ennuyais passablement, j’allais prendre une vraie « claque » musicale comme jamais ! Une fille prénommée Charlotte m’avait invité à danser un « slow ». À l’attaque de morceau musical, j’entendais une « intro » d’orgue, puis la musique, et enfin la voix du chanteur qui me transportait ! C’était « A whiter shade of pale » du groupe Procol Harum... Je ne l’avais jamais entendu ! Charlotte, qui avait les yeux fermés, dansait et me collait au corps, beaucoup… Moi, je ne pensais que la musique ressemblait un peu à du Bach sur du rock en slow !!! Avec le souffle du soliste, j’avais de quoi défaillir tant je trouvais ca bien et émouvant. Le morceau terminé, il allait y avoir un « bis ». Alors, Charlotte me demanda de rester et de danser de nouveau. La musique était relancée, avec les lumières tamisées, j’étais « haut perché » dans mes émotions ! Charlotte se collait encore plus contre moi, puis très tendrement elle me donna plusieurs baisers profonds sur la bouche. C’était agréable, mais je pensais à Patrick, un de mes amis qui me plaisait beaucoup (dommage, pour moi, il était hétéro…) avec la musique, à mon tour, je croyais être avec Patrick en face de moi, alors j’embrassais ma cavalière goulûment, à pleine bouche. La musique était toujours là et Charlotte plaquée contre moi. Soudainement, j’ai senti que mon sexe durcissait.
J’étais gêné. Cependant, Charlotte me serrait encore plus ! Nous dansions ainsi sans nous éloigner l’un de l’autre, tout en savourant ces instants. Mais à la fin de « A whiter shade of pale » dans l’ombre de la piste, je quittais la salle en fuyant ! Il était tard dans cette nuit douce de début d’été. En marchant, j’étais revenu de mes émotions… Cette fille savait embrasser ! Deux jours après, j’achetais le 45 tours de Procol Harum : « A whiter shade of pale ». Je l’écoutais encore et encore, en pensant à Patrick, mais aussi un peu à Charlotte que pourtant, je n’allais jamais revoir.

2021, j’ai voulu retracer avec ma toile ces instants émouvants et importants de mon passé. À l’écoute de « A whiter shade of pale » mon cœur se « pince » d’émotions. Je me dis que la vie passe trop vite. C’est comme un trait de craie sur un tableau noir. Puis peu à peu, ce trait s’effacera simplement. Alors ma toile, et « A whiter shade of pale » restera comme une trace de Charlotte, de moi et de ce passé. Elle témoignera que je fus vraiment vivant !

Desag

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