While my guitar gently weeps (2021) Collages par Desag

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Je désire vous apporter de la sérénité concernant de l’expédition de votre achat de peinture. La protection de votre toile sera faite de façon optimum.
J’attache un soin particulier à la préparation et l’expédition de votre colis. Pour ce faire, je travaille avec une manufacture spécialisée dans l’expédition des oeuvres d’art : manufacture-zanzibar au sud de Paris. Cette manufacture utilise des cartons et/ou des bois spéciaux, recyclables 100%. Ces emballages sont étudiés pour avoir une très haute protection sécurisée. Les calages sont réalisés avec de la mousse résistante. En fonction de la destination vers votre pays, je peux demander à la manufacture Zanzibar de fabriquer une caisse spéciale en bois .
Une fois l’emballage terminé, je vous assure que le colis résistera aux impondérables de transports jusqu’à votre porte.

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Voici l'inspiration et l’histoire de cette toile

Souvent, je dis à mon entourage qu’avec mes 64 ans, je pense être arrivé dans le dernier tiers-temps de ma vie sur terre. En prenant un peu d’âge, j’ai pu constater que j’avais de nombreux souvenirs qui remontaient du passé ? Comme peintre et artiste avec mes créations. J’arrive à vous montrer l’absolue de mon intimité humaine, sans filtre. Mieux encore, je vous explique la genèse de mes créations. Alors vous qui regardez cette toile, voici quelques explications. J’espère qu’elles vous permettront de « capter » quelques clefs, afin de mieux saisir les directions et sujets de mes inspirations.
Il y a plusieurs mois, j’ai entendu sur mon « spotify » le morceau de George Harisson, While my guitar gently weeps, un air que je trouve sublime. Aussitôt, des souvenirs sont revenus à la surface. En voici un condensé :

En 1975, basé à Cherbourg, je suis marin sur un patrouilleur côtier l’Opiniâtre P642 de la Marine Nationale Française. Outre mes affaires de peinture, j’avais pu embarquer aussi avec ma guitare. J’arrivais de l’École des Manœuvriers à côté de Brest. J’en suis diplômé.
À bord, l’ambiance est surprenante, j’ai eu du mal à trouver ma place, et me faire admettre. J’étais le petit nouveau. Logé dans les quartiers de l’équipage à l’avant du bâtiment. Il s’agissait d’un navire de guerre, et le confort passait après l’efficacité du navire. Il faut me l’avouer, j’ai un peu plus de 17 ans et à cette époque, je rencontre de vraies difficultés à comprendre et vivre le début d’une homosexualité que dont j’avais peur: je la masquais . Les filles étaient des amies, rien d'autre. À 13 ans très attiré par les garçons, mais j’avais lu dans un dictionnaire la définition du mot « homosexualité »: c’est une maladie mentale. ( !) Le choc avait été rude ! De plus, je n’avais personne à qui parler. Avant de m’engager dans la marine, je croyais être mieux à vivre dans un milieu entouré d’hommes. Donc à bord de mon affectation l’unité « l’opiniâtre » Je me réfugiais dans mon job à bord, et dans la musique. À cette époque-là, j’écoute en boucle un titre des Beatles signé par George Harrison : While My Guitar Gently Weeps. Pour moi, il s’agissait de mon cœur qui pleurait doucement, et en cachette. Il faut bien penser qu’à cette époque, je n’ai encore jamais eu la moindre expérience sexuelle. Sauf la masturbation. De voir autour de moi la beauté de ces jeunes gens, parfois nus dans les douches, ou dans leurs bannettes (couchettes), cela me rendait dingue ! Ces odeurs, les corps dénudés, de parfums ou des odeurs de transpirations mettaient le désordre à mon esprit de grand adolescent. Dans l’intimité de ma couchette, le rideau tiré, je caressais mon corps. Je devais me contenter de l’onanisme sous toutes les formes. Mais après-quoi à chaque fois, je pleurais en silence mon visage plonger dans mon oreiller. J’avais le mal d’aimer. J’assimilais très vite que l’armée et l’homosexualité ne faisaient a priori pas bon ménage du tout. Cela n’existait pas ! Il fallait donc me cacher et me taire. Avoir un comportement réservé. Si je voulais rester dans la Marine, silence absolu ! Cependant trois mois après, aux cuisines à l’arrière du bâtiment, j’avais bien remarqué les regards du nouveau cuistot de bord à mon égard ? Il me fit vite comprendre que je ne le laissais pas indifférent. Comment avait-il découvert mon secret ? Peu de temps après, durant un week-end à quai dans l’arsenal, j’étais de service et plus des deux tiers de l’équipage était en permission. Cyril, le cuistot, avait 20 ans passé. Gentiment un soir dans la pénombre d’un compartiment de repos, il me caressa et me montra. J’étais jeune et tremblant. Cyril fut l’unique aventure sur ce bateau. Deux mois après cette première aventure, Cyril le cuistot fut incarcéré et condamné à de la prison pour vols de matériels militaires (qu’il revendait dans le civil!). Jugé, il fut envoyé en maison d’arrêt à Toulon dans le sud de la France.
C'était bien triste ce départ. Alors, me sentant isolé et seul, j’écoutais George Harisson, « While My Guitar Gently Weeps »… Moi aussi, ma guitare pleurait doucement.
46 ans plus tard, des pensées chargées de romantisme sont remontées à la surface. Alors j’ai créé cette toile. Ce collage-peinture est un hommage à George Harisson, à ma jeunesse, et à la Marine Nationale Française que j’aime tant.

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