Oto (2012) Peinture par Delechat

Ecran de vers.

Elle est face à lui.
Pareil à elle.
Il était un peu d’elle.
Pareille à lui.
Mise à nue. Mise à vue.

Il aime.

Naître l’imaginaire,
Cueillir le verbe
L’idée dessous son sein.
De son cœur qui bat en vain.
Le prendre dans ses mains
Déposer le sens du frôlement à son geste.

Elle aime.

Du voyage, la caresse du satin
Ses larmes, effaçant les matins
De ses joues à sa bouche des baisers chagrins.
Le parfum d’aisance et les flots salins,
Course des vagues, tous les chemins
Sur les plages posée l’étreinte.
Attouchement doux aimant
D’une essence naissante sur un blanc.

Ils aiment.

Touche à touche du flou
De la route effacer le doute.
Devinées les pointes
Aux facettes du brillant.
L’empreinte d’un chemin.

Il aime.

Sous le tissu poindre
Illusion intuition.

Elle aime.

Retenir sa voix,
Les mots ne se disent pas.

Ils aiment.

Frémir des lois d’un faux pas.
Tomber les visages
Et de la chair
Lécher le clair en éclairs dos au rivage.

Elle aime.

Les vestales dédales où il s’attarde
Prolongement du désir en ses lignes.
Regard astral
Douce candeur de son âme.

Elle aime

Qu’en son ventre.
Il soit sans âge.

Mère de l’antre,

Expire, de lui, les grains du ressac en ton sable.
Car pour toi il relève son encre.
Et à jamais s’embarque.
Bateau, radeau ou barque,
Ils diront qu’il était barge.

Mais Noyés.

Voyez !

« Son trouble inspiré »

Expiration buée

Sur le froid

Pour d’elle

Révéler la destinée.

Du revers des doigts,
Frôlement des voies.
Volent, vaisseaux, les mains,

Vers le futur peint.

…/…