Rose (2010) Pintura por Delechat

Hymen

Dans la citée d’elles
Il y en avait une, qui se fanait
J’étais perdant mes mouvements sur une toile inachevée
Je me souviens, elle cherchait la solution à une inéquation sans solution
Cette absurdité étoilée qu’est l’autre
Où l’intuition loge
Maîtresse écriture, soigne ses blessures
Traîtresse déchirure, libère l’épissure
Coule et foule de son passé les ratures
Roule et coule le présent en futur
Je regarderai mes mains
Elles se placent. Je les frappais.
Elle se lassait . Je la phrase.
Et dans les plaintes expirerai ses souffles.
D’un bout d’étoffe jaune sciure, elles envoilaient le fier de mon regard
Elles cachent le supplice de mes larmes sur un drame où je ne trouve plus la trame
Elles imposent leurs bouches signature sur mon front
Turban d’archange âne comme un brillant don
Coloriage d’ombres passagères dans le fond
Crayon doux mauve, elles apparaissent leurs lèvres rares sur le pan
Pour couvrir, ma dame, mes yeux argent d’un son
L’évade d’une brise et des anges déchus le chant
Et des réticences faire toucher les coloris du fond
Elles se pâment.
Je les mâte
Elles me déplacent.
Je prends ma place.
Par désir me couche sur les langues chastes.
Sirène, traîtresse et prêtresse
Tu apportes futiles richesses et belle vitesse
Et demandes une ultime fois la messe
D’une plume lune sur tes fesses
Rayure d’une griffe sur le lisse des runes
Il coupe sa laisse
Libère l’aisance de sa paresse pour qu’elle naisse
Je m’affaisse
Tombe le masque sur l’empreinte de ses pas
M’accule replié contre la marge
Elle, dévisage le plat
En gorge avale son cerveau.
Négligeant pour une fois les défauts du beau
Et, mais, puis, enfin
D’un cri clair
J’explose l’avide de ma vie.
Jongle avec l’aphasie de mon vide.
Sur un écran de vers,
Esquisse et crisse,
D’une invitée passagère,
L’envie.

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