Daniel-Antoine Arride
] Je dois à mon père et à Baboulène, notre Maître, une enfance merveilleuse. J’ai grandi parmi les peintres, et j’ai vu naître les œuvres comme je voyais passer le temps. Cette époque de l’enfance accompagnée par une mère protectrice, c’était la période de l’amour. L’instant présent me fascine et je cherche à le transcrire dans un monde, qu’occupent les sujets familiers. Les accumulations de couleurs représentées sur mon support donnent le prétexte à des superpositions ordonnées, remplissant judicieusement l’espace. Libre de tout, étranger à tout volontarisme démonstratif, je suis pour un mode à la fois éclatant et brisé, une mélancolie au quotidien centré sur un seul univers - la peinture accidentée- avec des sonorités anticonformistes. Je cherche l’émotion pure, le dessin est imprécis, la matière sur la toile informe, mais je sens les rapports justes, les juxtapositions vivantes dont le thème est récompensé au-delà de toute logique.
A
Découvrez les oeuvres d'art contemporain de Daniel-Antoine Arride, parcourez les oeuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2009 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Daniel-Antoine Arride sur Artmajeur: Découvrez de superbes oeuvres par l'artiste contemporain Daniel-Antoine Arride. Parcourez ses oeuvres d'art, achetez des oeuvres originales ou des impressions haut de gamme.
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Biographie
] Je dois à mon père et à Baboulène, notre Maître, une enfance merveilleuse. J’ai grandi parmi les peintres, et j’ai vu naître les œuvres comme je voyais passer le temps. Cette époque de l’enfance accompagnée par une mère protectrice, c’était la période de l’amour. L’instant présent me fascine et je cherche à le transcrire dans un monde, qu’occupent les sujets familiers. Les accumulations de couleurs représentées sur mon support donnent le prétexte à des superpositions ordonnées, remplissant judicieusement l’espace. Libre de tout, étranger à tout volontarisme démonstratif, je suis pour un mode à la fois éclatant et brisé, une mélancolie au quotidien centré sur un seul univers - la peinture accidentée- avec des sonorités anticonformistes. Je cherche l’émotion pure, le dessin est imprécis, la matière sur la toile informe, mais je sens les rapports justes, les juxtapositions vivantes dont le thème est récompensé au-delà de toute logique.
A
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
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PRESTATION DE DANIEL-ANTOINE
PRESTATION DE DANIEL-ANTOINE
PRESENTATION DE L'INSTINCT EVOLUTIF DE DANIEL-ANTOINE PAR FRANCE 3 REGIONAL LORS DE SON EXPOSITION A LA GALERIE DE LA PORTE D'ITALIE DE TOULON JANVIER 2009
Article
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lundi 18 février 2008
L'atelier
Publié par daniel antoine arride à l'adresse 10:04 0 commentaires
Dossier de presse
-
- Les croyances sont l’abnégation d’une foi qui l’a toujours nourri. Des icônes orthodoxes à ces deux moines lui ayant inculqué une nourriture spirituelle, en s’alimentant de sources ancestrales et capricieuses. Depuis, il veut se réserver le droit au silence, comme dans ces monastères qu’il a tant chéris autrefois et lui donneront, durant toute l’adolescence, l’envie de rentrer dans les ordres.Servir le créateur qui vit en lui au travers de sa ferveur. S’offrir une vie monacale et austère, dans la véritable précarité, afin d’aboutir à des horizons nouveaux. Voilà pourquoi une sincère nourriture spirituelle abreuve chacun de ses tableaux.On peut déchiffrer, au-delà de son énergie fertile, un écoulement démonstratif, résultant d’une inspiration intemporelle. Sa manière habile à construire la toile sait relier les traits et les gestes, en compagnie d’évènements n’ayant jamais pu s’extérioriser autrement que par l’alternative de la peinture.Ici, la vierge porte sur ses genoux un enfant qui a l’apparence d’un arlequin. Là, c’est un enfant qui tient la vierge par la main. Peu importe les convenances, les convictions de nous autres, qui avons formaté, à travers des concupiscences ancestrales, un monde se targuant de n’être que le reflet de lui même. Tout cela est l’héritage de notre civilisation calibrée dans ses certitudes. Un univers baigné et nourri de fécondités héréditaires, fausses et bien pensantes, où il devient difficile de se retrouver.Essayons de découvrir à travers ces quelques pages l’œuvre d’un artiste qui n’est pas encore contaminé par toutes ces connivences outrancières, et laissons-lui son regard d’un bout du monde, réunissant trois vertus : la pensée, la parole et le pinceau.
Luigi Di Nardo, critique d’art
L’Art sans limite ni clivage, de l’art culinaire à l’art pictural, il n’y a eu qu’un pas pour Daniel Antoine. Il le franchit, enfant, dans la cuisine de sa grand-mère paternelle. «C’est elle qui m’a donné l’envie d’essayer mes premiers mélanges de couleurs».Adulte, il a conservé l’esprit et le regard vif d’un adolescent. Un passionné à fleur de peau, certainement une thérapie pour lutter contre l’enfance perdue. L’émotion et l’amour qui en résultent, dont il s’abreuve abondamment aujourd’hui, lui permettent de voguer vers un destin imaginaire, interpellant une certaine réalité. L’ opposition et la contradiction constituent les foyers de son appétit créatif.
Retenir l’essentiel
Son père qui vit dans le village du Revest, sur les hauteurs de Toulon, sait s’entourer d’artistes, à commencer par Baboulène, un des meilleurs peintres de l’école provençale contemporaine ; il est un ami de la famille. De cette période, Daniel retient surtout une phrase : «Si tu te bornes à représenter la nature telle quelle est, tu ne feras que de mauvais tableaux». Aizpiri, Cottavoz, Clavé, Tapies et le maître Picasso complètent ses influences, une sorte de microcosme constitué de modèles incontournables. «Je veux accompagner leurs démarches, tout en ayant trouvé ma propre écriture. Mon père m’a fait le cadeau le plus précieux, celui de savoir admirer, observer, vivre certaines choses de la vie pour en retenir l’essentiel». Autre particularité : son grand-père Alphonse était un artiste à sa manière, puisse qu’il taillait la pierre. «J’ai été ébloui de l’œuvre qu’il a pu nous laisser».
Un certain héritage
Il faut cherchez loin la source des inspirations de l’artiste, car il souhaite apporter une suite de créativités à l’héritage culturel familial. «Ces influences luttent en moi avec mes origines italiennes, charmeuses, ironiques et gaies. Celle de la Comédia dell’arte où, enfin, grâce à tous mes rêves, j’ai pu voyager. Les gens des rues m’attirent ; j’aime sentir autour de moi les parfums, les couleurs, les cris et les rires, les musiques et les chants. Les déguisements éclatants me séduisent. Mon grand-père, orphelin de naissance, a nourri mes rêves en me racontant les histoires de personnages qui l’avait marqué. Ce monde-là se construit dans mes pensées. Tragédie, comédie restent les souffrances d’une certaine vie».Dès l’âge de dix ans, Daniel fut attiré par la musique. Sa mère lui fit prendre des leçons, afin qu’il apprenne à jouer de l’accordéon, en souvenir de son père Ricardo qui était chanteur et musicien durant ses loisirs. «J’observe jour après jour les gestes de chaque personne qui crée avec ses mains. Je m’aperçois que les couleurs se fondent dans la matière, et que la musique peut accompagner comme par enchantement ce mariage amoureux».Daniel Antoine reconnaît avoir été marqué par son environnement féminin. A commencer par deux sœurs ; l’aînée l’ayant toujours préservé comme une deuxième maman, et l’autre lui transmettant le désir de rester enfant. Petit garçon, il n’hésitait jamais à se déguiser pour la faire rire aux éclats. «Le côté féminin m’a certainement marqué ; il m’a donné le goût, dans mon travail, de transformer mes personnages ainsi que les évènements de la vie».
Toujours au bord de l’abîme
L’art religieux, la vie de certains maître, la musique classique, le silence, les grands espaces, les bords de mer, tout émeut Daniel Antoine.
«Je ne me reconnais que lorsque, de mes influences, sort mon double. Il existe en ce domaine des mondes intérieurs qui, lorsqu’on a la chance de les saisir, peuvent s’exprimer dans une étendue illimitée.Je veux être le serviteur de l’amour qui est en moi. Pour cela, je me donne la volonté de trouver la solution qui sans cesse semble m’échapper. Je me sens compliqué, contradictoire. J’aime plaire à travers mon ouvrage et je suis exigeant du résultat. Je considère la création comme une mission à accomplir, une perfection inaccessible. La célébrité ne m’intéresse pas, mais la vie secrète du monde, oui ! Avec ses sensations que je traduis à ma manière».
Chaque trouvaille est une étape. Un pas de plus vers l’expression finale. Il n’est nullement question de s’y enfermer.
«J’ai toujours fui les règles dans l’art pictural, les théories. Dès que je sens un effet de mode, je m’en écarte».
Toujours au bord de l’abîme.
«J’aime pouvoir me sentir en déséquilibre et prêt à tomber à chaque instant. Je me rends compte qu’il ne suffit pas d’avoir du talent dans l’esthétique. Il faut pouvoir aussi construire sa rêverie, sa magie. Je recherche un certain vécu dans mon ouvrage. Je suis contre les brutalités, les artifices».
Trésors cachés
Il travaille les gris pour mieux donner de la vibration aux tonalités importantes, et rendre ainsi de l’unité à sa palette. Ses pigments multicolores donnent une ambiance qui n’est pas agressive, mais apportent, au premier coup d’œil, l’essentiel de la construction. «Surtout pas de provocation !», s’insurge-t-il, comme un rejet, une offense à son éducation qui remonterai à la surface. «La couleur doit chanter et non hurler».
Dans l’art, c’est la vision chromatique qui est source de lumière, l’équilibre entre la peinture et l’ambiance environnante.
«L’œuvre doit être une émanation et non une représentation. L’esthétique est une qualité propre à l’homme et non pas une qualité propre à l’objet. Faire deviner aux spectateurs le secret du tableau, ne pas trop les guider. L’essentiel, c’est la teinte qui suggère le motif».
Technique et travail
Ce forcené du pinceau aime se lever tôt, flâner sur les quais des anciens chantiers navals de la Seyne-sur-mer, pour y étudier les premières lueurs de l’aube qui s’unissent dans des unités flamboyantes. Il cherche ainsi des trésors cachés à travers les grues, les mats de bateaux, des silhouettes de pêcheurs.De retour dans son petit atelier, le futur tableau se prépare avec de vieux morceaux de toiles froissées laissant apparaître les trames. Il adore aussi les croûtes de couleurs passées par le temps.En rendant visite à l’artiste, on peut l’apercevoir s’affairer sur son travail. La manière est habile, elle semble accomplir des arabesques, sur un pas de danse doux et léger, qui se répercuteront dans la composition finale du tableau. Jamais son regard ne quitte l‘ouvrage, car il doit apparaître à tout prix. Il lui arrive de peindre avec le bout des doigts, pour faire naître et mourir une virgule, un point ou des éclaboussures. Le fusain cerne paysages, natures mortes, silhouettes, ou les reflets d’une flaque d’eau sous une pluie fine et transparente. Un trait gravé au charbon surgit quelquefois, pour souligner les harmonies colorées.
Femmes dénudées, mais jamais provocatrices, clowns, arlequins, vieillards, enfants jalonnent en partie ses tableaux. Reste un thème, récurrent : celui de l’homme, déguisé pour ne pas mettre à jour ses faiblesses. Le tableau, nourri par une patte ferme mais sauvage, caractérise son style. «L’œuvre doit chanter, et non hurler ; je suis un instantané ; la première couleur doit être la bonne». Les toiles se révèlent dans une certitude inconsolable. Daniel Antoine transforme notre monde, nous transportant de quai en rive, sur un océan de contradictions bien pensées. Alors, faire semblant de ne rien voir serait dérisoire, et ne pas comprendre, une échappatoire. «J’ai besoin de mon art, pour montrer aux spectateurs que la curiosité de la vie peut s’inscrire dans une œuvre. Si on a ce raisonnement, il faut aller au bout. Je continue à abuser de la toile, tant que la poésie, l’aspect magique se révèlent et m’emmènent doucement vers un point de jouissance, une plénitude religieuse. Je peins de manière instinctive, mais ordonnée, une couleur en appelle une autre». Ce tout correspond à la transformation d’un puzzle qui l’habite, donnant ainsi raison à une inquiétude permanente, – celle de ne jamais pouvoir accéder au but.
avec la collaboration de Christian Pichard (redacteur Var matin)
Publié par daniel antoine arride à l'adresse 09:21 1 commentaires
l instinct evolutif cree par daniel-antoine arride
skip to main | skip to sidebar L'instinct évolutif par daniel-antoine
Ce mouvement fait état d'un double face à face, d'un côté le photographe fait un plan rapproché de l' oeuvre peinte,de l autre l'artiste peintre transpose et superpose ses couleurs sur le plan rapproché du photographe.
mardi 24 février 2009
Daniel-antoine
DANIEL-ANTOINE
Lorsque j’ai rencontré Daniel-Antoine, il vivait reclus dans son atelier, un deux pièces d’un vieil immeuble du centre-ville de Toulon. J’ai eu l’impression étrange de retrouver l’atmosphère des anciens peintres provençaux tels que Bartoli, Baboulène et Pertus.
Plus le dialogue s’instaurait et plus je découvrais un orateur plein de verve. Parler d’Art est une seconde nature pour Daniel-Antoine.
Son parcours pictural semble d’une logique infaillible : en partant d’une influence intimiste de Bonnard, Vuillard et Pougny, il développe sa technique d’une façon expressionniste comme Picasso et Clavé. Il étudie l’art japonais et les icônes byzantines et en retient l’essentiel.
Découvrir le personnage c’est surtout découvrir son œuvre ; quand on rencontre l’artiste impossible d’y échapper, ses filets sont aiguisés et son charisme total. Et si son nom peut s’apparenter à celui d’une épopée romaine, à un émule de la mythologie ou autre personnage, ce ne doit pas être un hasard, mais le fruit d’une réincarnation. Impossible de témoigner de l’indifférence devant une de ses œuvres.
Le monde qu’il entrevoit pousse la conscience hors limite, c’est la frontière où la vie chevauche les morts, où la nature s’enraye, se fracasse.
Les couleurs sur sa toile ne sont pas là pour faire joli, mais pour être sincères, judicieuses, symphoniques comme la musique qu’il chérit tant.
L’orchestration de sa vie s’alimente d’une profonde conviction : sustenter l’œuvre comme on nourrit un foyer ardent. La tenue du pinceau, ferme, sec, dur, violent et tendre à la fois, mais affirmativement très rapide. Le pigment se dépose en couche épaisse ou fin noyé dans la trame.
Les glacis sur la toile se chevauchent, s’entrelacent, ils se cherchent, se complètent, les traits tracés au charbon s’entrecroisent, ils figent la scène sur le tableau de l’amour infini.
Le voilà le vrai sujet de Daniel-Antoine, donner sans vouloir dévoiler, montrer pour ne pas suggérer, parler pour oublier une quête de l’impossible qui le dévore à petit feu ; tout y passe, on ne maîtrise plus le corps, il s’échappe se perd. La souffrance est là, elle se conjugue avec création, on le sait par la grâce d’autres artistes qui font ce chemin, car leur désespoir fut souvent un tombeau.
Il aime la matière, elle se fixe sur la toile, la bâche ou le bois, participant orgueilleusement à la plénitude du sujet. Cette technique sent la terre, le lierre qui s’agrippe, la pierre.
Les attributs de la nature sont là, primitifs sans sophistication, le tableau peut être peint sur le sol afin de l’exécuter en tournant autour, l’artiste adore ça.
En me dévoilant sa série des « Gardiens des Terres oubliées », je m’aperçois qu’il a puisé au plus profond de son âme pour donner naissance à son sujet. Ils sont à son image : sensibles et invincibles, généreux et sauvages.
Son état d’âme lié aux fondements des Peuples Premiers transparaît au travers de son expression libre.
L’œuvre est ludique et semble accessible mais plus on cherche à la comprendre et plus elle ouvre de portes. Sous les cernes, les coups de pinceaux impulsifs et les couleurs franches, on devine des superpositions subtiles de transparences. Chaque tâche est à sa place, chaque trait maintient l’équilibre fragile du tableau.
Sa peinture est d’ordre sacré. C’est un chant du souvenir : les terres se mêlent, l’ocre, l’orange safran, le noir de suie, le pourpre, le gris de fer ; une sorte de drame catastrophe qui se pare de masques primitifs déchirés. Le trait est impulsif, les couleurs semblent incertaines mais la force de la toile naît de ses entrailles : une émergence du plus profond.
Pour Daniel-Antoine l’homme n’est pas né sur Terre pour corriger la nature mais pour en être le fidèle serviteur. Ses œuvres sont des messages de la Terre Mère aux Gardiens qui se battent pour elle.
Aujourd’hui, il fixe son empreinte par sa gestuelle et sa propre palette. Une nouvelle réflexion voit le jour.
En voulant pénétrer son œuvre, bien au-delà de ses espaces clos, Daniel-Antoine capte les choses appelées à mourir, l’empreinte refait surface, les traces deviennent écritures d’indices.
A mieux regarder son œuvre, on peut apercevoir des transparences, des lumières, des feux, des lucarnes, des vitraux, des graffitis. Sa peinture est une réflexion créatrice qui cherche à palper, approcher, écouter et révéler son monde : une sorte de transmutation de ses doutes et de ses méditations.
La sculpture permet l’assemblage et la diversité des matériaux.
Tout est bon à prendre : corde, bronze, bois, métal, ciment.
Et voici que naissent, dans un incroyable magma, les trois dimensions que Daniel-Antoine réclamait à ses personnages.
Les tissus peints ont un aspect rugueux et sourd ; ce sont des peaux à vif, griffées et scarifiées. La couleur posée sur le tissu crée des constructions d’illusion. Ainsi, le jeu de la peinture fait apparaître d’autres ressources de sa sensibilité.
Ce qui paraît maîtrisé dans l’œuvre de Daniel-Antoine est encore à redire ou à refaire. Son langage est en perpétuelle mutation, toujours attentif à ce qui va se passer.
Les peintures sur papier photo font état d’un double face à face :
- d’un côté, l’œil du photographe vise un détail de l’œuvre du peintre ;
- de l’autre, l’artiste peint sur le plan rapproché du photographe.
Le regard va de l’un à l’autre.
L’œuvre devient inversée, trompeuse et profonde. Son obsession des transparences et des profondeurs l’a conduit à une étude anatomique de son œuvre :
- il détache un plan de son tableau,
- il met à nu les couches successives de couleur,
- il transfigure l’œuvre à venir d’une façon instinctive.
Une partie de son œuvre picturale devient une Oeuvre à part entière telle une invitation au grand voyage dans les recoins du tableau.
l’INSTINCT EVOLUTIF de Daniel-Antoine est né.
L’oeuvre de l’artiste nourrit la conscience comme des métaphores, papilles d’une révélation créative, accouchant une souffrance mal contenue. Le mal de vivre en reste l’absolue nécessité. L’art ne supporte pas les compromis.
Texte : Luigi Di Nardo et Nathalie Silfio
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samedi 21 février 2009
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vendredi 20 février 2009
Revue de presse
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Lorsque j’ai rencontré Daniel-Antoine, il vivait reclus dans son atelier, un deux pièces d’un vieil immeuble du centre-ville de Toulon. J’ai eu l’impression étrange de retrouver l’atmosphère des anciens peintres provençaux tels que Bartoli, Baboulène et Pertus.
Plus le dialogue s’instaurait et plus je découvrais un orateur plein de verve. Parler d’Art est une seconde nature pour Daniel-Antoine.
Son parcours pictural semble d’une logique infaillible : en partant d’une influence intimiste de Bonnard, Vuillard et Pougny, il développe sa technique d’une façon expressionniste comme Picasso et Clavé. Il étudie l’art japonais et les icônes byzantines et en retient l’essentiel.
Découvrir le personnage c’est surtout découvrir son œuvre ; quand on rencontre l’artiste impossible d’y échapper, ses filets sont aiguisés et son charisme total. Et si son nom peut s’apparenter à celui d’une épopée romaine, à un émule de la mythologie ou autre personnage, ce ne doit pas être un hasard, mais le fruit d’une réincarnation. Impossible de témoigner de l’indifférence devant une de ses œuvres.
Le monde qu’il entrevoit pousse la conscience hors limite, c’est la frontière où la vie chevauche les morts, où la nature s’enraye, se fracasse.
Les couleurs sur sa toile ne sont pas là pour faire joli, mais pour être sincères, judicieuses, symphoniques comme la musique qu’il chérit tant.
L’orchestration de sa vie s’alimente d’une profonde conviction : sustenter l’œuvre comme on nourrit un foyer ardent. La tenue du pinceau, ferme, sec, dur, violent et tendre à la fois, mais affirmativement très rapide. Le pigment se dépose en couche épaisse ou fin noyé dans la trame.
Les glacis sur la toile se chevauchent, s’entrelacent, ils se cherchent, se complètent, les traits tracés au charbon s’entrecroisent, ils figent la scène sur le tableau de l’amour infini.
Le voilà le vrai sujet de Daniel-Antoine, donner sans vouloir dévoiler, montrer pour ne pas suggérer, parler pour oublier une quête de l’impossible qui le dévore à petit feu ; tout y passe, on ne maîtrise plus le corps, il s’échappe se perd. La souffrance est là, elle se conjugue avec création, on le sait par la grâce d’autres artistes qui font ce chemin, car leur désespoir fut souvent un tombeau.
Il aime la matière, elle se fixe sur la toile, la bâche ou le bois, participant orgueilleusement à la plénitude du sujet. Cette technique sent la terre, le lierre qui s’agrippe, la pierre.
Les attributs de la nature sont là, primitifs sans sophistication, le tableau peut être peint sur le sol afin de l’exécuter en tournant autour, l’artiste adore ça.
En me dévoilant sa série des « Gardiens des Terres oubliées », je m’aperçois qu’il a puisé au plus profond de son âme pour donner naissance à son sujet. Ils sont à son image : sensibles et invincibles, généreux et sauvages.
Son état d’âme lié aux fondements des Peuples Premiers transparaît au travers de son expression libre.
L’œuvre est ludique et semble accessible mais plus on cherche à la comprendre et plus elle ouvre de portes. Sous les cernes, les coups de pinceaux impulsifs et les couleurs franches, on devine des superpositions subtiles de transparences. Chaque tâche est à sa place, chaque trait maintient l’équilibre fragile du tableau.
Sa peinture est d’ordre sacré. C’est un chant du souvenir : les terres se mêlent, l’ocre, l’orange safran, le noir de suie, le pourpre, le gris de fer ; une sorte de drame catastrophe qui se pare de masques primitifs déchirés. Le trait est impulsif, les couleurs semblent incertaines mais la force de la toile naît de ses entrailles : une émergence du plus profond.
Pour Daniel-Antoine l’homme n’est pas né sur Terre pour corriger la nature mais pour en être le fidèle serviteur. Ses œuvres sont des messages de la Terre Mère aux Gardiens qui se battent pour elle.
Aujourd’hui, il fixe son empreinte par sa gestuelle et sa propre palette. Une nouvelle réflexion voit le jour.
En voulant pénétrer son œuvre, bien au-delà de ses espaces clos, Daniel-Antoine capte les choses appelées à mourir, l’empreinte refait surface, les traces deviennent écritures d’indices.
A mieux regarder son œuvre, on peut apercevoir des transparences, des lumières, des feux, des lucarnes, des vitraux, des graffitis. Sa peinture est une réflexion créatrice qui cherche à palper, approcher, écouter et révéler son monde : une sorte de transmutation de ses doutes et de ses méditations.
La sculpture permet l’assemblage et la diversité des matériaux.
Tout est bon à prendre : corde, bronze, bois, métal, ciment.
Et voici que naissent, dans un incroyable magma, les trois dimensions que Daniel-Antoine réclamait à ses personnages.
Les tissus peints ont un aspect rugueux et sourd ; ce sont des peaux à vif, griffées et scarifiées. La couleur posée sur le tissu crée des constructions d’illusion. Ainsi, le jeu de la peinture fait apparaître d’autres ressources de sa sensibilité.
Ce qui paraît maîtrisé dans l’œuvre de Daniel-Antoine est encore à redire ou à refaire. Son langage est en perpétuelle mutation, toujours attentif à ce qui va se passer.
Les peintures sur papier photo font état d’un double face à face :
- d’un côté, l’œil du photographe vise un détail de l’œuvre du peintre ;
- de l’autre, l’artiste peint sur le plan rapproché du photographe.
Le regard va de l’un à l’autre.
L’œuvre devient inversée, trompeuse et profonde. Son obsession des transparences et des profondeurs l’a conduit à une étude anatomique de son œuvre :
- il détache un plan de son tableau,
- il met à nu les couches successives de couleur,
- il transfigure l’œuvre à venir d’une façon instinctive.
Une partie de son œuvre picturale devient une Oeuvre à part entière telle une invitation au grand voyage dans les recoins du tableau.
l’INSTINCT EVOLUTIF de Daniel-Antoine est né.
L’oeuvre de l’artiste nourrit la conscience comme des métaphores, papilles d’une révélation créative, accouchant une souffrance mal contenue. Le mal de vivre en reste l’absolue nécessité. L’art ne supporte pas les compromis.
Texte : Luigi Di Nardo et Nathalie Silfio
Par daniel-antoine
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