Brahem Azouani

Autobiographie
Je suis né le 18 mai 1977 à Bouzeguene dans la wilaya de Tizi-Ouzou à 170km à l’est d’Alger. Nichant à une altitude de 850m, mon village est situé aux abords de la célèbre forêt d’Akfadou, l’une des plus belles régions du pays. On a la chance de vivre au beau milieu d’une nature verdoyante, riche de ses oliviers, figuiers, chênes, frênes, peupliers, sous un climat méditerranéen, clément et tempéré, chaud en été et relativement froid en hiver. On a la plage en été et la neige en hiver, et de l’air pur toute l’année.
J’ai passé mon enfance au sein d’une famille modeste et unie, où j’ai connu le bonheur, le manque et la mélancolie, la fraternité. Une enfance riche en aventure et en émotions fortes, comparable à celle de Tom Sawyer, le personnage préféré de mes huit ans. Un plaisir pour moi de se lever le matin et de voir un rouge-gorge ou une mésange sur la fenêtre, de voir la chaine montagneuse du Djurdjura en face, et de l’autre coté la forêt d’Akfadou. Depuis ma tendre enfance, la nature était pour moi une précieuse source de bonheur, et j’espère que se sera le cas jusqu’à la fin de mes jours.
Je n’ai pas grand-chose à dire de ma vie professionnelle. Diplômé en électromécanique, ensuite le service militaire qui m’a beaucoup marqué, et puis les beaux-arts d’Alger où j’ai étudié la céramique. Et puis, comme tas de jeunes algériens, j’ai multiplié les petits boulots ; électricité, commerce, gravure, illustration, marbre, portrait, peinture …
En peinture, je me débrouille plutôt bien dans la reproduction des tableaux des maitres : Millet, courbet, Corot, Renoir, Vermeer, morillon, Delacroix, Fromentin…, des peintures du genre classique, paysage, orientalisme et autres.
Après la reproduction, qui n’est pas chose facile, je me sens plus libre et créatif dans le paysage contemporain. Egalement je me trouve dans le réalisme, particulièrement le dessin et la peinture animalière, vaches et chevaux, insectes, chien et chat…. J’aime aussi la peinture abstraite, qu’elle soit issue de l’imaginaire ou bien esquissé à partir d’un élément naturel.
Un nombre important de mes œuvres sont destinées à des fins commerciales. Cela m’aide à gagner mon pain. Et pourtant, à chaque fois que je vends une peinture, c’est comme si je laissai une partie de ma chair. Même si je ne suis que rarement satisfait du résultat de mon travail, mais j’aime profondément mes œuvres : peintures, dessins, photos, sculptures. Difficile de vendre - un plaisir d’offrir de temps en temps à une personne aimée - et encore mieux de garder une belle part pour moi et d’avoir mon propre petit musée, de l’ouvrir à tout ceux qui ont le sens de la contemplation.
En Algérie, malgré les difficultés de toute espèce, des artistes de toutes les régions du pays, doués et talentueux, ont réussit à valoriser leur art et à le faire connaitre à l’étranger. Et dieu sait combien j’admire les hommes et les femmes qui travaillent pour leur pays en dépit du malheur.