Je suis né dans un pays de l'ex-URSS, qui n'existe plus aujourd'hui. Pendant mon enfance, je dessinais, comme tous les enfants, sans savoir encore que je deviendrais peintre. C’est dans la Maison de culture “Kanaz”, avec le professeur Vagharshakyan, que j'ai découvert l’art (en classe de sculpture). Je me souviens de ma première sculpture, Napoléon à cheval, réalisée à partir d’une reproduction de David. Un article sur moi est même paru dans le journal “Communiste” quand j'avais 11 ans.
Après l'école, je suis entré à l’école d'art d'Ayramdjian, puis à l’université. Vient ensuite mon service militaire dans l’armée soviétique, les premières expositions, et le travail au studio de télévision. Mais après la chute de l'URSS, une nouvelle vie a commencé. Le froid, la faim, l’obscurité, la guerre… En 1992, j'ai été invité à Moscou en tant qu'expert artiste-peintre. Cette période est pleine de bons souvenirs : l’Union régionale des artistes de Moscou, la Galerie Les Oréades d'Edmond Rosenfeld, Kerop Soghomonyan, Shahen Khachatryan. Mais après un an, la vie nous a de nouveau replongés dans le froid et l'obscurité.
Les années 1994-1999 ont été les plus difficiles de ma vie. Sans travail, je n’ai vendu aucun tableau pendant cinq ans. En 2000, le destin m'a à nouveau guidé, cette fois vers l’Allemagne. Là, je me suis mis à travailler beaucoup, surtout le soir. Je visitais régulièrement la galerie de Dresde, ce qui m’a beaucoup aidé dans mon travail.
Quelques années plus tard, je me suis retrouvé en République Tchèque, puis en Moldavie, avant que le destin ne me ramène dans mon pays natal. J'ai alors commencé une série d’expositions personnelles à l’Institut des Arts Narekatsi à Erevan, suivie d'une exposition-vente au restaurant Orégano. Le 28 avril 2010, ma femme Nana décède, et je me retrouve à tout recommencer.
En 2014, mes enfants partent en France et s’installent sur la Côte d’Azur. C’est là que je commence à découvrir la Provence, ses couleurs, sa lumière… Une nouvelle ère débute dans ma vie professionnelle.