Alain Campello

"J'aime dire que je fais une peinture d'évocation; je mets en scène des images chargées de sens nées d'une subjectivité toute personnelle... Ces compositions puisent à une source constante : la mémoire; mémoire individuelle, historique, collective.... mémoire consciente ou résurgence d'archétypes issus de notre inconscient collectif ... A partir de ces fragments de mémoire la porte s'ouvre au vagabondage de l'esprit. Fantômes d'histoire, réminiscences intimes, rêves, fantasmes... autant d'invitations au voyage, aux jeux de l'imagination...
Jeux jubilatoires qui impliquent, il est vrai, de donner au regard le temps d'une errance attentive..."

Alain Campello

Alain Campello est né à Belfort en 1951.
Il commence à peindre en 1973 . Durant cette période il fait aussi du graphisme et des décors de théâtre. En 1981 il rencontre le vidéaste japonais Ko Nakajima qui lui ouvre l'univers de la vidéo et des premières images de synthèse. A partir de 1987 il travaille en tant que réalisateur indépendant: films de commande, documentaires, images de synthèse et dessins animés. De nombreux prix récompensent son travail.
En 2003, il éprouve le besoin de revenir à la peinture et de s'y consacrer totalement. Il vit et travaille à Lognes en banlieue parisienne.

«  ...pendant des années j'ai fait 25 images par seconde, aujourd'hui, alors que nous sommes submergés d'images en flux incessant, j'éprouve le besoin profond de revenir au travail sur l'image unique, celle qu'on soigne, qu'on polit, qu'on charge de sens et d'affects qu'on offre enfin à un regard attentif, patient, disponible ... de 25 images/seconde je suis passé à 2 par mois ! L'exercice, alors, est devenu méditation active puis narration ... »


Alain Campello est par ailleurs président du Salon " Figuration Critique ", chef du groupe " Evocation narrative " du salon Comparaisons dans le cadre d'Art en Capital – Grand Palais- Paris et créateur du collectif NARRO.

Nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger.

ALAIN CAMPELLO – Peintre.

Une démarche picturale.


J'aime dire que je fais une peinture d'évocation; je mets en scène des objets peints (j'utilise volontier la technique du trompe-l'oeil), des images. chargées de sens, d'un sens commun, évident, ou d'un sens caché, né d'une subjectivité toute personnelle... Ces compositions s'articulent autour d'un axe thématique choisi, presque toujours un mot! A partir du mot suggéré, l'esprit s'envole, fait naître des images... fragments de mémoire, réminiscences intimes, rêves, fantasmes...
C'est ce vagabondage de l'esprit que je souhaite susciter par des associations, des pistes suggérées, des fantômes d'histoire... Chaque détail, chaque référence, délibérément choisis sont autant de confidences qui invitent à l'élaboration d'un récit intime.

Bien sûr, sur la toile, le mot mis en scène l'est à partir de mes propres références et la « nouvelle picturale » présentée est un « récit » personnel; mais ce serait limiter le pouvoir suggestif des images que de le réduire au seul sens (parfois trop intime) par moi défini. En fait, il s'agit moins pour le spectateur de découvrir, face à mes images, le sens que j'ai voulu donner à leur ordonnancement que de trouver, grâce à ces images, la voie de son imaginaire. Il est invité à se servir de mes choix pour bâtir, pour lui-même, sa propre « petite histoire » et peut- être entrer dans le champ ludique d'une re-création partagée, comme au travers d'un jeu de miroirs, de correspondances, de références communes convergentes ou divergentes....

Un jeu jubilatoire qui implique, il est vrai, de donner au regard le temps d'une errance attentive...


Alain Campello – Janvier 2005