Sylvie Preudhomme

Décoration pour un bar à Nevers "le chat qui louche"

Nevers : le samedi 11 décembre : Sylvie Preudhomme au PAC des Ouches

Elles reviennent à deux. Sylvie Preuhomme, peintre a intégré son amie Agnès Jandot a une partie de son travail proposé pour le mois de décembre au PAC des Ouches. A elles deux, elles ont finalisé une série mêlant collages et peinture acryliques, sur un modèle surréaliste, chacune s’adaptant aux productions de l’autre dans une débauche de personnages et de situations issus le plus souvent de magazines d’actualités.



Agnès aux ciseaux et Sylvie aux pinceaux, puis Sylvie aux pinceaux, toute seule, pour la seconde partie de l’exposition, plus classique, plus dans la ligne de la production que connaissent les fans de l’artiste neversoise. Des petits chats, encore des petits chats, hérissés, hirsutes, avec des mines, comme le chat de Gaston Lagaffe. Et puis encore, des choses de la vie, des couleurs, rouge, orange, bleu, celles qui accompagnent l’artiste depuis déjà de nombreuses années. Jusqu’au 23 décembre prochain.

Toute à son évolution, Sylvie Preudhomme prend et laisse dans son oeuvre passé pour construire une série de nouvelles toiles, fruits de quelques mois de travail. Elle garde, le graphisme tendre et schématique de ses personnages, les tons vifs issus des trois couleurs primaires maniées avec de savants mélanges, les ambiances chaleureuses des intérieurs douillets. Elle a laissé les âmes égarées, les bars enfumés, les visages souffrants et les hommes torturés. Les femmes mûres et maternelles sont les nouvelles héroïnes d’intérieurs intimes et familiaux où la chaleur des oranges perce encore au milieu des bleus sans froideur. Une mise en scène de la sérénité reprend les caractéristiques picturales de l’artiste et le quotidien semble allégé du poids des maux. Visages posés, seins arrondis, corps reposés et chats alanguis, peuplent des pièces de vie ordinaires. Même les chers totems de l’artiste ont trouvé des rondeurs et des sourires énigmatiques. Agencements de visages et d’objets usuels, ils trônent verticaux, héritiers vagues de quelques westerns oubliés, arrangés à la sauce occidentale contemporaine.

Elle a encore usé quelques Bic, son autre spécialité. Sous les billes maintes fois roulées naissent encore des créatures fantasmagoriques aux yeux globuleux, de femmes aux seins lourds, des bestioles imaginaires comme autant de fétiches sautillants dans des univers d’encres. Ils demeurent la marque de fabrique inimitable de la jeune femme. Sylvie Preudhomme reste dans ses marques techniques mais rebondit sur ses périodes passées, revoit sa palette et met en scène une nouvelle âme en des lieux intimistes et rassurants.

Pierre Duriot

Née en 1969 à Verdun.
Graphiste peintre de formation(1er cycle beaux art de saint Etienne), et divers formations(maquette édition presse et publicité)-(formation d'infographie..) Délaisse définitivement la souris pour les crayons et les pinceaux depuis 20 ans.
Evolue depuis dans un univers de couleurs essentiellement par l'acrylique ou en noir et blanc par la point bic.
Une trentaine d'expositions personnelles et collectives.
Depuis 2011 complète sa palette par une recherche de collage-acrylique et de volumes en collaboration avec son amie de 20 ans...

En recherche d'atelier, déménagement imminent, plus de place...
La belle qu'on toise a gauche de l'image et mon amie et collaboratrice a droite dans notre atelier provisoire(chez nous quoi...)

exposition 1998 nevers