Agapanthes et roses (2023) 绘画 由 Yves Le Brun
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由 Yves Le Brun 出售
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原创艺术品 (One Of A Kind)
绘画,
水彩
在纸上
- 外形尺寸 高度 15.8in, 宽度 11.8in
- 艺术品状况 艺术品完好无损
- 是否含画框 此作品未装裱
- 分类 画作 低于US$500 表现主义 花
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Un jour, en train de faire de la voile, mon épouse s'aperçoit que ce que je gribouille sur un papier n'est pas si mal. Quelques temps après elle m'offre une boîte d'aquarelles qui va doucement transformer ma vie.
C'était Il y a 40 ans.
Dessiner, peindre c'est livrer un instant de sa vie, marquer le temps. L'oeuvre reflète l'âme sans fard, sans mensonge, traverse le temps sans prendre une ride, est un témoignage qui ne vieillit pas.
J'ai eu la chance d'avoir une vie heureuse, sans souci, qu'on retrouve dans une certaine fraicheur quand je peins.
Un texte ecrit par un ami:
"Yves Le Brun peint.
Depuis longtemps.
Avant de peindre, je crois qu’il rêvait de peindre, mais il ne pensait pas, ne voulait pas, ou n’osait pas, prendre un crayon ou un pinceau dans sa main, comme l’écrivain rêve d’écrire mais garde la plume au-dessus d’un papier.
Mais il a, un jour, franchi le seuil de la création en confiant à la toile blanche, distraitement, timidement, ce que son regard lui offrait. Il a commencé à dessiner le monde, son monde. Enfin, le monde comme il le voit, sans lui mentir, sans le trahir, en lui étant fidèle : la fidélité de ses perceptions, de ses sensations, de ses impressions.
Son monde est fait de terres humides, de ciels délavés, de clartés discrètes, de sables crépitants à marée descendante, de perspectives tremblées, d’arbres lassés d’un vent de norois, de presqu’îles étirées dans le soleil couchant, de bateaux alanguis dans des aurores volées.
Il se lève tôt pour saisir, sur des plages encore sans empreintes, les premières lumières et la laisse de la nuit, l’ondoyance d’une barque, la rigueur d’une jetée, l’incertain d’un chemin qui se perd dans les herbes ou le repos d’un corps fatigué.
Yves Le Brun nous livre, avec douceur et passion, ses instants de bonheur, en espérant secrètement nous les faire partager. Il nous entraîne, d’une mine et d’un pinceau agiles et fins, dans ses errances madréporiques. Comme le poète, il lève pour nous, un à un, les voiles de l’aube. J’entends parfois, en regardant ses tableaux, la rumeur de la mer, la courbure d’une branche, le silence d’une ruelle.
Peindre, écrivait Almada Negreiros, c’est parler avec soi-même, même si quelqu’un nous entend.
Yves Le Brun parle doucement, suffisamment en tout cas pour que nous l’entendions.
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