Verkoper Welter Arnaud
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Origineel Kunstwerk
Schilderij,
Acryl
op Canvas
- Dimensies Hoogte 39,4in, Breedte 31,5in
Il y a une mer en moi, son fond est tranquille : qui donc devinerait
qu’il cache des monstres plaisants !
Inébranlable est ma profondeur, mais elle brille d’énigmes
et d’éclats de rire.
J’ai vu aujourd’hui un homme sublime, un homme solennel
un expiateur de l’esprit : comme mon âme s’est ri de sa laideur !
La poitrine en avant, semblable à ceux qui aspirent : il demeurait
silencieux l’homme sublime
Orné d’horribles vérités, son butin de chasse, et riche de
vêtements déchirés ; il y avait aussi sur lui beaucoup d’épines –
mais je ne vis point de roses.
Il n’a pas encore appris le rire et la beauté. Avec un air
sombre, ce chasseur est revenu de la forêt de la connaissance.
Il est rentré de la lutte avec des bêtes sauvages : mais son
air sérieux reflète encore la bête sauvage – une bête insurmontée !
Il demeure là, comme un tigre qui veut faire un bond ; mais
je n’aime pas les âmes tendues comme la sienne ; leurs réticences
me déplaisent.
Et vous me dites, amis, que « des goûts et des couleurs il ne
faut pas discuter ». Mais toute vie est lutte pour les goûts et les
couleurs !
Le goût, c’est à la fois le poids, la balance et le peseur ; et
malheur à toute chose vivante qui voudrait vivre sans la lutte à
cause des poids, des balances et des peseurs !
S’il se fatiguait de sa sublimité, cet homme sublime : c’est
alors seulement que commencerait sa beauté, – et c’est alors
seulement que je voudrais le goûter, que je lui trouverais du
goût.
Ce ne sera que lorsqu’il se détournera de lui-même, qu’il
sautera par-dessus son ombre, et, en vérité, ce sera dans son
soleil.
Trop longtemps il était assis à l’ombre, l’expiateur de l’esprit
a vu pâlir ses joues ; et l’attente l’a presque fait mourir de
faim.
Il y a encore du mépris dans ses yeux et le dégoût se cache
sur ses lèvres. Il est vrai qu’il repose maintenant, mais son repos
ne s’est pas encore étendu au soleil.
Il devrait faire comme le taureau ; et son bonheur devrait
sentir la terre et non le mépris de la terre.
Je voudrais le voir semblable à un taureau blanc, qui souffle
et mugit devant la charrue : et son mugissement devrait
chanter la louange de tout ce qui est terrestre !
Son visage est obscur ; l’ombre de la main se joue sur son
visage. Son regard est encore dans l’ombre.
Son action elle-même n’est encore qu’une ombre projetée
sur lui : la main obscurcit celui qui agit. Il n’a pas encore surmonté
son acte.
Je goûte beaucoup chez lui l’échine du taureau : mais
maintenant j’aimerais voir aussi le regard de l’ange.
Il faut aussi qu’il désapprenne sa volonté de héros : je veux
qu’il soit un homme élevé et non pas seulement un homme sublime
: – l’éther à lui seul devrait se soulever, cet homme sans
volonté !
Il a vaincu des monstres, il a deviné des énigmes : mais il
lui faudrait sauver aussi ses monstres et ses énigmes ; il lui faudrait
les transformer en enfants divins.
Sa connaissance n’a pas encore appris à sourire et à être
sans jalousie ; son flot de passion ne s’est pas encore calmé dans
la beauté.
En vérité, ce n’est pas dans la satiété que son désir doit se
taire et sombrer, mais dans la beauté. La grâce fait partie de la
générosité de ceux qui ont la pensée élevée.
Le bras passé sur la tête : c’est ainsi que le héros devrait se
reposer, c’est ainsi qu’il devrait surmonter son repos.
Mais c’est pour le héros que la beauté est la chose la plus
difficile. La beauté est insaisissable pour tout être violent.
Un peu plus, un peu moins, c’est peu de chose et c’est
beaucoup, c’est même l’essentiel.
Rester les muscles inactifs et la volonté déchargée : c’est ce
qu’il y a de plus difficile pour vous autres hommes sublimes.
Quand la puissance se fait clémente, quand elle descend
dans le visible : j’appelle beauté une telle condescendance.
Je n’exige la beauté de personne autant que de toi, de toi
qui es puissant : que ta bonté soit ta dernière victoire sur toi-même.
Je te crois capable de toutes les méchancetés, c’est pourquoi
j’exige de toi le bien.
En vérité, j’ai souvent ri des débiles qui se croient bons
parce que leur patte est infirme !
Tu dois imiter la vertu de la colonne : elle devient toujours
plus belle et plus fine à mesure qu’elle s’élève, mais plus résistante
intérieurement.
Oui, homme sublime, un jour tu seras beau et tu présenteras
le miroir à ta propre beauté.
Alors ton âme frémira de désirs divins ; et il y aura de
l’adoration dans ta vanité !
Car ceci est le secret de l’âme : quand le héros a abandonné
l’âme, c’est alors seulement que s’approche en rêve – le superhéros.–
Ainsi parlait Zarathoustra.
Artiste peintre né en 1985, Arnaud Welter, étudie successivement le graphisme, l’illustration et la bande dessinée à saint Luc et à l’Académie des Beaux-arts de Liège.
C’est pourtant par la peinture qu’il va se révéler.
Ses toiles nous invitent à un parcours de symboles et d’énigmes, un chemin entre l’imaginaire et l’insolite dans des œuvres intemporelles.
Un rapport complexe à une réalité qui se veut personnelle mais que chacun fera sienne au gré de la lecture qu’il en donnera.
Son travail fourni par le détail nous invite à un jeu de qui voit quoi.
Sommes-nous ces ombres ou ces lumières ?
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Nationaliteit:
BELGIË
- Geboortedatum : 1985
- Artistieke domeinen:
- Groepen: Hedendaagse Belgische Kunstenaars