Née en 1982 à Amiens, Virginie Preux est une artiste céramiste et plasticienne. Elle étudie l’art de la céramique à l’École Dupérré à Paris, se forme aux techniques de cuisson mais aussi au décor sur porcelaine. Forte de son expérience, elle enseigne l’art de la céramique et anime différents ateliers.
Virginie Preux travaille essentiellement avec le grès et la porcelaine : elle fabrique sa pâte en grès brut de carrières du Limousin, monte le corps de ses pièces par assemblage de colombins, de plaques ou par tournage, déforme la matière et greffe de la porcelaine sur ses volumes pour créer des pattes, des bouches, des antennes, des racines ou des pics. Elle incorpore à sa terre toutes sortes de matières organiques qu’elle ramène de ses voyages, venant enrichir la texture de ses pièces. Pour finaliser ses créations, Virginie Preux préfère l’usage de la cuisson anagama – une cuisson ancestrale lente d’origine coréenne. Elle nourrit son four uniquement d’essences vertes du Périgord ; la cuisson dure cinq jours, dont soixante heures à hautes températures.
Dans ses créations, Virginie Preux élabore un imaginaire des fonds marins et des abysses – des lieux encore inexplorés et toujours énigmatiques. Elle invente un monde grouillant de vie entre les reliefs montagneux, fumerolles et volcans marins. Ses installations évoquent l’effervescence de nos grandes cités urbaines, ses verticalités élancées et ses concentrations massives ; pourtant, l’ambiance qu’elles dégagent n’est pas oppressante, elle est au contraire rassurante et accueillante. Le monde fantastique dans lequel nous emmène Virginie Preux s’inspire de ses voyages, de ses rencontres, de ses observations de la nature – du végétal comme de l’humain – et de l’architecture.
Les créations de Virginie Preux ont été exposées à plusieures reprises en France et à l’étranger, notamment à la Biennale internationale de céramique de Sèvres (2014), au Festival de céramique du Village Mouffetard à Paris (2012), et au Festival international de céramique de Sasama au Japon (2013). Elle réalise par ailleurs une série de vases d’inspiration fauve pour la boutique du Musée Fournaise de Chatou, en région parisienne. Ses créations ont été récompensées en 2010 par le prix « La Relève », décerné par l’Atelier d’art de France.