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Valéry Codogno

Retour à la liste Ajouté le 28 sept. 2012

Les aquarelles de Codogno à Montegrotto Terme - « Bellunesi nel mondo » avril 2004

Valéry Codogno naît à Ougrée dans la périphérie industrielle de Liège en 1952, dans une famille dont les parents originaires de la Vénétie ont émigré en Belgique juste après la deuxième guerre mondiale, et ont porté et maintenu avec eux les valeurs et les racines de la culture vénitienne.
Valéry Codogno, après s’être diplômé avec grande distinction en industrial design à l’institut des beaux-arts de St Luc (Liège) et avoir aussi fréquenté l’académie de Boisfort (Bruxelles), s’est intégré comme designer en Belgique. Cependant, après avoir exposé en Italie en 1983 à Asolo dans la région de Venise, il est particulièrement touché par le charme irrésistible du paysage , de la lumière et de la lagune de Venise et en subit une attraction qui le porte à parcourir les traces de ses parents, les lieux où ils sont nés, où ils ont grandis, et d’où ils ont été arrachés à cause des problèmes dramatiques qui ont tenaillé l’Italie d’après guerre.
Depuis lors, Codogno a vécu une double appartenance : une, belge, le pays où il est né, a grandit, et a cultivé au contact d’artistes belges avec une certaine « introversion » nordique, la passion pour la technique de l’aquarelle. L’autre, italienne, le pays de ces racines, qui a redonné couleur, parole, et vie à une certaine solitude typique des pays du nord.
Cette duplicité se reflète aussi dans son travail : la précision du trait rappelle un certain calligraphisme nordique, alors que son emploi de la couleur évoque les écoles du tonalisme vénète. Le journal de l’expérience visuelle de Codogno s’étend sur une saison artistique d’une vingtaine d’années, faite d’aquarelles de certaines villes Vénètes, Venise en particulier, en se proposant d’exprimer avec cette technique la transparence de l’atmosphère humide de la lagune et de la plaine Vénète, cherchant de mémoriser les émotions de la contemplation à travers ses peintures.
Giorgio Segato a écrit en parlant de lui : «  Particulièrement belles sont ses vues d’Asolo, de Monfumo, du bassin de Saint Marc, reprises soit de la Giudecca, soit des Zattere, soit de la  Piazzetta à différents moments de variations chromatiques qui se fondent très lentement à l’aube et se distinguent de la tombée de la nuit, pour revenir se fondre dans la magie des voiles bleus de cobalt que le coucher de soleil laisse derrière lui, dans les vapeurs de brumes du soir et de la nuit, desquelles surgissent à l’aube, les rouges vénitiens, l’or des mosaïques, les verts des coupoles, les éclats éblouissants des marines. »
Il a exposé souvent en Italie dans ces vingt dernières années. Parmi les dernières distinctions, il y a le prix du public et le second prix du jury de la dernière biennale Européenne de l’aquarelle d’Albignasego(PD) 2002, petite ville qui hébergera bientôt l’unique musée italien de l’aquarelle dans lequel il y aura une de ses œuvres.
Codogno sent que son véritable interlocuteur culturel est constitué non pas seulement par le public belge ou italien mais surtout par ceux qui, comme lui, ont suivi le même parcours d’émigration sans jamais perdre le contact avec la terre d’origine. Son message est adressé aux italiens qui, comme lui, ressentent le même sens de double appartenance. L’artiste a exposé au palais des congrès de Montegrotto terme du 10 au 21 décembre 2003.
P.C.

Artmajeur

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