Valérie Marc

Marqueteur académique et classique, Georges Vriz se consacre, à la fin des années 70, à la création contemporaine.
Il expérimente alors une nouvelle technique.
Les techniques traditionnelles consistent à juxtaposer les éléments de marqueterie.
La technique Vriz les juxtapose, mais les superpose également, obtenant des fondus abstraits étonnants et novateurs lors des différentes étapes de ponçage.
C'est le renouveau de la marqueterie sous forme de tableaux.

De nos jours, cette technique est passée dans "l'académie".
Elle est utilisée lors des diplômes de l'Ecole Boulle, des admissions au concours de Meilleur Ouvrier de France et par de nombreux artistes marqueteurs français ou étrangers.

Extraits d'article de presse

"L'évènement du siècle : la méthode Vriz

S'il est extrêmement rare de faire un scoop en matière de technique dans le domaine des métiers d'art, où l'on a souvent tendance à croire que tout a déjà été inventé, c'est pourtant le cas pour la nouvelle méthode de marqueterie que Georges Vriz a élaborée.

Si l'on survole les deux millénaires d'histoire de la marqueterie en Europe et si l'on essaie de mettre en lumière les grands événements qui ont ponctué l'évolution de ses techniques, il apparaît à l'évidence que. depuis 2 000 ans, tous les professionnels de cette noble discipline l'ont perfectionnée en pensant JUXTAPOSITION des éléments de placage : que ce soit dans la "tarsia certosina" de l'Empire romain, la "tarsia geometrica" du XIVème siècle en Toscane, et dont est issu le frisage, la marqueterie qui a introduit au début du XVlème siècle des parties ombrées, la "tarsia a toppo" du XVIème siècle qui a préludé à l'utilisation des filets composés, la "tarsia a incastro" à Augsbourg au XVllème siècle qui a donné naissance au "procédé Boulle",... toutes les pièces sont JUXTAPOSÉES. Que ce soit au siècle de Louis XIV où, avec la "peinture en bois" se fixent les techniques de la marqueterie qui a largement contribué à la richesse du XVIIIème siècle, puis sous Louis XVI, pendant le règne duquel apparaissent le chevalet de marqueterie, la découpe élément par élément et le sciage conique, enfin au XIXème siècle avec l'invention de la scie sauteuse à pédalier et avec le perfectionnement du chevalet qui tous deux permettent désormais de scier des paquets de placage avec une grande précision... là encore, et jusqu'en 1985 tout est pensé et réalisé en JUXTAPOSITION.

La démarche de Georges Vriz, qui est passé de la marqueterie classique pour l'ameublement au panneau non figuratif, est plutôt celle d'un peintre et d'un coloriste.

Sans plonger dans des profondeurs techniques insondables, la nouvelle méthode de Georges Vriz consiste à réaliser une marqueterie en superposant non pas des couches de placages mais plusieurs compositions. Georges Vriz utilise d'une manière volontaire et totalement maîtrisée ce qui a toujours été la grande hantise des grands "ponceurs" de l'histoire du bois, c'est-à-dire "la perce". La composition de fond, plaquée sur le panneau, en reçoit une seconde, qui après avoir été "percée" par ponçage à des endroits bien définis, en recevra elle-même une troisième et ainsi de suite.

Ainsi, on obtient tout un ensemble de transparences, de couleurs fondues, sans que le bord matériau, le joint, fasse un arrêt sensible à l'oeil.

La méthode Vriz par SUPERPOSITION peut se conjuguer à la technique classique par JUXTAPOSITION, c'est d'ailleurs le cas dans l'oeuvre présentée en couverture de ce numéro. Tous les marqueteurs qui ont vu les panneaux conçus et réalisés selon cette méthode sont enthousiastes. D'ores et déjà, et bien qu'elle n'ait été révélée que très récemment, un sujet de diplôme de l'École Boulle a été choisi dans cette nouvelle technique.

Le rédacteur en chef

METIERS D'ART N° 28 - MARS 1985"

Dans la vieille ville de Toulon, l'Atelier Au Fil du Bois a ouvert ses portes à la mi-décembre 2008.
Dans un espace dédié au bois sont exposées les marqueteries contemporaines et traditionnelles de l'artiste. Des oeuvres uniques d'après dessins et photos peuvent être réalisées sur commande, comme des portraits, les "Visages de femmes".
L'atelier Galerie est ouvert du mercredi au samedi de 15h à 19h et sur rendez-vous.
pour plus d'information, n'hésitez pas à contacter l'artiste.

Au Fil du Bois
7, rue Charles Poncy
83000 TOULON

Février 1998 : Exposition collective au Centre d'Art Les Pyramides d'Auroville (Inde du sud)
oeuvres exposées : Still Life; The Stranger I know ; Autoportrait à l'encre, Autoportrait au Turban; diverses acryliques...

Janvier 2000 : Exposition collective, Galerie Toulon, "Energies"
oeuvres exposée : Shakti (collection particuliere, Toulon)

Mars 2001 : Workshop avec Jérôme Mesnager (Wall painting) sur le thème de la galaxie (Auroville, Inde du Sud)

Novembre 2007 : Animation sur les "techniques de la marqueterie", dans le cadre de l'exposition Leleu, Musée des années 30, Boulogne-Billancourt.

Novembre 2007 : Exposition de la console Natyam sur le Salon d'Artisanat d'Art et de Création, Pantin.

en cours...
2 au 14 Mai 2008 : exposition collective, Galerie ArteConte, 15 rue de Savoie, 75006 Paris
Juillet 2008 : exposition collective, Galerie ArteConte, Paris
3-10 novembre 2008 : Exposition, Galerie ArteConte, Paris

D’une Formation initiale en Histoire de l’art, j’ai approché la peinture à Auroville (Inde) en 1997. "Ici et Ailleurs", "Learning to Fly", les "Série Musicale"...sont le fruit de cette première aventure.

Rapidement, j’ai commencé la peinture à l’huile, et mélangé matériaux et techniques (reliefs "Variations pour Glenn", papier de toutes sortes "L’enfant Laboureur", polystyren "Variations").
Mes premières œuvres sont emplies de visages, de personnages. Les lignes sont courbes et assez marquées. Les univers oniriques, poêtiques, "Memories", "Instants Choisis".
Mon travail évolue ensuite rapidement vers des recherches de compositions plus structurées, aux couleurs toujours contrastées et variées. "OrNorme", "DécOr", "Rue des Cascades", "La Révolte Blanche", "Ici et Maintenant".

Cette première aventure m'a dirigé vers un nouveau matériau : le bois.

Ebéniste-marqueteur de métier, mon propos est d’employer des techniques traditionnelles (dorure à la feuille, vernis au tampon..) en les adaptant à une création contemporaine.

La base de mes recherches graphiques s'articule autour de la ligne, qu'elle soit structurée ou instinctive.

Les calligraphies sanscrite,tibétaine et japonaise ont inspiré ma première série de création en marqueterie et mobilier : Console Natyam, Console Sundara, siège Tibétan, Moska I, Moska II, Moska III, Vérité...

Aujourd'hui, mon travail s'oriente de plus en plus vers la ligne instinstive. Après 2 années de recherches sur la calligraphie, j'aspire à une expression plus instinctive, plus sensitive, plus brute.
Mon propos n'est pas de donner un sens (comme un texte calligraphié ) mais plutôt de provoquer les sens, de les libérer de tout carcan représentatif et textuel.
Après avoir structuré, donné du sens, après avoir cherché la simplicité et l'harmonie dans mes compositions, j'éprouve un besoin de spontanéité, de désordre, d'expression brute et libérée.