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Mille dessins (2022) 雕塑 由 Sylvain Barberot
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艺术图片银行-
原创艺术品 (One Of A Kind)
雕塑,
纸
在墙上
- 外形尺寸 高度 8.3in, 宽度 5.4in / 2.00 kg
- 艺术品状况 艺术品完好无损
- 是否含画框 此作品未装裱
- 适合户外? 没有, 这件艺术品不能在户外展示
- 分类 雕塑作品 从US$20,000
Ces dessins - notes - pensées - citations - ébauches préparatoires - projets d’exposition ou croquis divers, sont réalisés sur de petits carnets autocopiants dont j’écarte volontairement l’original pour ne garder que la copie marquée au carbone. Le format est petit (13,7 x 21 cm), le papier léger, fragile et de mauvaise qualité. Les feuillets sont accrochés en sandwich entre deux têtes de clous et deux mini aimants à un centimètre du mur. De ce fait, l’air déplacé lors du passage du spectateur soulève les feuilles comme un vent d’automne. La trace, qui n’est qu’un dépôt de carbone par transfert, y est plus douce, plus imprécise que sur le papier source. Elle tend même à disparaître avec le temps. De ce fait, plus ces dessins sont exposés à la vue des spectateurs, plus la trace tendra à s’effacer. Le dessein : se délester de la mémoire.
Le dessin lui-même use de la maladresse du trait et de la fragilité de l’écriture d’enfant. Gribouillages et pensées métaphysiques et méthaphoriques s’entremêlent dans un but commun. Ils sont des “cris” réalisés à la hâte dans le seul but de fixer l’idée naissante. Pourtant chaque dessin se trouve noyé dans une masse archivée qui inhibe le processus de remembrance. La plupart évoquent l’envie d’oublier pour ne pas subir cette mémoire. 1000 dessins comme pour atteindre un but qui n’est qu’un prétexte. Le projet, l’objet du désir, serait une édition comportant ces mille dessins – imprimés pleine page, sans bord blanc, sans titre, sans dimension ni annotation, gardant la même qualité de papier. Réaliser une bible sans narration et sans dogme.
Réalisés entre 2012 et 2022, ces dessins forment une oeuvre dont les dimensions s'étendent sur 34 mètres carrés
Initié à la photographie par mon père, j’ai tenté de dessiner mon parcours en tentant à 2 reprises le concours d’entrée à l’école de photo d’Arles. Au sortir de mon Baccalauréat (Rouen) et exigeant deux années d’études supérieures pour intégrer cette école de renom, j’ai intégré l’Université des Arts de Picardie Jules Verne à Amiens en1998 où j’ai appris à traiter l’image photographique comme le ferait tantôt un sculpteur, tantôt un vidéaste ou un installateur. Malgré une présentation d’une de mes série aux « Voies off » des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles j’ai raté mon entrée et ai continué mon cursus universitaire jusqu’en Master 2 (2005). Durant ces années j’ai commencé sans le savoir un travail sur l’effacement de la mémoire conjointe à sa disparition identitaire. Sujet qui fut l’axe de mon diplôme de Master au seins de l’Université et que je continue de filer au travers de mes oeuvres. Cette piste est née suite à l’accident cardio-vasculaire de mon père en 1993. J’ai alors entrepris un travail photographique de reconnaissance de celui qui était mon père. Exercice que j’ai arrêté au moment de sa mort en 2012. Car ayant perdu une grosse partie de ses aptitudes physiques et intellectuelles (handicaps physiques et perte irrémédiable de la mémoire) il était condamné à finir ses jours au sein de l‘hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris.
Ces années en tant qu’étudiant m’ont permis à la fois de structurer une pensée et de la développer plastiquement. En 2005 je rejoins un collectif d’artistes (la briqueterie) qui m’octroie un très grand atelier me permettant de travailler sans limite de format et donc de réaliser des projets répondant à des commandes importantes : Nuit blanche d’Amiens à trois reprises, Nuit blanche de METZ, la FEW à Watteviller, à l’école de design à Amiens - ESAD, à la Vitrine (lac&s) à Limoges ou au carrousel du Louvre à quatre reprises et au centre d’art contemporain de Maracay au Venezuela. J’ai depuis 2013 mon propre atelier dans lequel j’exerce sans discontinuer.
Après avoir été assistant d’artiste (Denis Pondruel et Sylvie Demeurville) et avoir justifié d’un travail qualitatif auprès de mes pères j’ai été nommé de 2016 à 2021 chargé de cours à l’Université des Arts d’Amiens en tant que vacataire dirigeant un atelier pratique et enseignant la sculpture et l’installation.
J’ai été représenté par la galerie “pop-up” à Amiens de 2015 jusqu’en 2018 et ai été montré dans d’autre galeries notamment la galerie “Anne Perré” (Rouen et Paris), la galerie “La place forte” (Paris) et récemment la galerie “Espace intermédiaire” (Bruxelles) et la galerie « Hédou-Lickel » à Yvetot.
Je suis actuellement représenté par la galerie “Espace intermédiaire” à Bruxelles.
