Ajouté le 18 avr. 2023
Lorsque je suis sortie de l’école avec mon diplôme de sculpteur, je n’ai pas pu trouver de travail dans les entreprises. Nos professeurs nous avez prévenus… les femmes dans les ateliers n’étaient pas attendues à cette époque. J’ai pris donc des voies professionnelles différentes, au fil du temps un sentiment de ne pas être terminé, m’envahissait de plus en plus. Un jour c’est devenu trop fort. J’ai donc décider de finir ma vie comme j’avais toujours voulu la commencer.
Mais comment devient on artiste ? A ma grande surprise c’est l’une des transformations qui a été la plus difficile. Il ne suffisait pas de choisir ses médiums et de créer. Il fallait retrouver la vision de l’enfant et ôter la carapace des 30 dernières années. Je devais me relier à mon être et à tout ce qui m’entourais et je devais redécouvrir le monde. Cette introspection m’a fait traverser des moments très difficiles et m’a rendu encore plus sensible. Cette sensibilité à gérer au quotidien m’a demandé beaucoup de force, surtout si l’on ne veut pas passer dans le coté obscure. J’ai donc mis en place une méditation et une séance de yoga par jour. La conscience de mon impact sur la planète, a aussi modifié ma vie : un repas par jour, les achats en circuit court, de la laine pour l’hiver, un éventail pour l’été, moins de transport … et je dois dire que c’est plutôt positive à plusieurs niveaux.
Je découvre un métier difficile, qui demande du courage et de la patience. Je suis heureuse de transmettre en restant libre sur mes choix artistiques et je remercie mon mari pour sa patience et toutes les personnes qui me sont proches. Merci à vous tous artistes, clients, visiteurs, et hébergeurs de participer au partage de la culture « sève de l’expression humaine » Helene Lusignan