Sarah El Handouzi

Dans cette série de portraits en noir et blanc, Sarah El Handouzi s'affranchit du cadre strict de la photo d'identité et de ses codes, les démultiplie, transforme, dissimule, injecte transparence et profondeur en les transposant sur d’autres supports.
Des taches polychromes évoquant les tests de Rorschach s’agrandissent, masquent les visages, pour mieux révéler le regard et sa réciprocité, sa direction vers le spectateur qui l'observe pour sonder sa profondeur ou son secret.
Elles suggèrent la temporalité et la décomposition chimique de ces empreintes photographiques, la vie organique d' identités figées par la lumière et dont les gestes délivrent de biais des messages implicites.
Questionner l'identité, son incarnation, sa représentation, interroger le rapport à autrui, provoquer d' autres regards, traverser les apparences, tel est le but du travail de Sarah El Handouzi qui puise son inspiration dans les portraits de la Renaissance, les travaux de Steve Mc Curry ou d 'Adrian Piper.

Sarah El Handouzi vit et travaille à Rennes.