Robin Santus

Portfolio de 4 pages sur la série "HORS SAISON" de Robin SANTUS

Exposition lauréate de la Galerie Des Jeunes Auteurs lors des Rencontres de la Photographie en Arles (juillet 2004)

Portfolio central de 16 pages sur la série "NEW-YORK, juste avant" de Robin SANTUS

Né le 1er juillet 1962, Robin SANTUS entre en photographie lorsqu’il rejoint en 1991 le Club Photographique de Paris, les « 30X40 ».
Il perfectionne ensuite sa technique auprès de Ralph GIBSON (1994), Martin PARR (2002) puis Raymond DEPARDON (2003) avec lesquels il étudie lors de Workshops en Arles.
Il obtient plusieurs prix significatifs : « Un jour en France » (1988 / Livre publié aux Editions Hachette Chêne), Grand Concours Agfa Multicontrast (4ème prix, 1997), Galerie d’Essai des Rencontres de la Photographie d’Arles (en 2003 et 2004) et lauréat du HP Viviera tour (2005).
Dans le même temps, il expose son travail à titre personnel ou lors d’expositions collectives : Galerie Contrejour (Paris, 1998), 4ème Salon d’Arts Plastiques (Villeparisis, 1999), White Elephant Art Gallery (Paris, 2000), Galerie des Jeunes Auteurs (Arles, 2003), Maison Européenne de la Photographie / projection organisée par l’association «Les Gens d’Images» (Collectif du Bac à Sable / Paris, septembre 2003), Galerie Photo Service Saint-Michel (Paris, 2004-2005), FotoNoviembre 2005 (Mois de la photo / Ténériffe, Espagne), Mois OFF de la Photo (Paris, 2006).
Il réalise également des pochettes de disques pour le groupe de rock français NAT’H.
Les agences Millenium Images (48 Belsize Square, London NW3 4HN) et EBLOUI (62 Bd Davout, 75020 Paris) distribuent ses images.

Il revendique son admiration autant pour les coloristes européen (Harry GRUYAERT, John BATHO) que pour les paysagistes américains (Stephen SHORE, Joël MEYEROWITZ). Son idole de toujours restera à jamais … JeanLoup SIEFF…

Il vit, travaille et élève ses 2 enfants en Région Parisienne.

La série "Hors Saison" de Robin SANTUS a reçu le Grand Prix d'Auteur de la Fédération Française de Photographie 2008. Prix remis par un jury de professionnel présidé Arnaud GISINGER, photographe et historien de l'art.

« New-York, juste avant » par Robin Santus. Commentaires de Jean-Daniel Lemoine.

La photographie n’a pas à démontrer, elle a juste à montrer. Robin l’a bien compris qui, dans le cahier central de ce France-Photo, nous livre là une série qui se veut ambiance plutôt qu’explication. On vit un moment de New-York, le « juste avant » ne se lira que plus tard, après que l’on ait déambulé sans but précis.
En fait, débarquant sur une autre planète, on cherche ses repères : peut-être l’Empire State Building en est-il un des plus forts ? Dans la rue, les petites scènes de la vie de tous les jours sont bien cadrées. Des oiseaux, symboles de liberté, nous cachent de temps en temps la Liberté. Bizarre.
Soudain on découvre la présence des 2 tours du World Trade Center , ce qui immédiatement date la promenade : c’était avant ! Et le regard s’accroche à ces 2 tours qui ne devaient être alors qu’un fond décoratif.
Le constat est immédiat : la photographie, par nature, ne regarde que le passé. Elle prend une force incroyable si l’événement figé par elle n’est plus : les tours ont disparu et notre regard est fasciné par cette présence factice, nous interrogeant aussi sur tous les autres événements figurant sur ces images : que sont devenus tous ces gens ?
Ainsi les images prennent à coup sûr une singulière importance quand elles portent une date : c’est cette marque du temps qui transforme la petite photo anonyme en témoignage. Sinon, tout prise de vue dans l’intemporel peut ressembler à un acte gratuit ; cela affaiblit la photographie.
Cette série de Robin Santus est donc une réussite : il n’y a pas d’image fermée, au sens tellement fort qu’elle « tuerait » les voisines. Chaque photographie propose, nulle n’impose. Dans la richesse et la diversité des points de vue, le spectateur reste libre de conduire à sa guise sa promenade et le rêve qui l’accompagne.
Remarquons aussi que Robin Santus n’est pas un adepte de la composition pure et dure. Quelquefois les verticales et horizontales vacillent ! A travers les libertés qu’il prend, on voit bien que, à l’instar d’un Winogrand, son but est plutôt de « photographier les choses pour voir à quoi elles ressemblent quand elles sont photographiées ». C’est la sensation qu’on a quand on regarde ce très beau carnet de croquis.