Kachka,Perfetti. Oeuvres Vernies Par Kal

ressenti d'une oeuvre

Bonjour,

Je vous envoie cette lettre pour vous remercier de votre art qui anime chaque jour mon quotidien.
Dès que mon regard s’arrête sur l’une de vos toiles, il est toujours frappé par une très forte intensité et présence qui s’en émergent. Un renouveau permanent s’en dégage et il est très curieux de constater qu’il semble ne jamais être le même tableau.
Il n’est en rien figé et devient véritablement vivant.
Une impression de dialogue et d’échange s’installe au quotidien, comme s’il s’adaptait à notre imaginaire pour lui renvoyer un écho de nous-même à un moment donné. Tantôt triste, tantôt joyeux, tantôt une évidence, tantôt une suggestion… l’oeuvre est si vibrante qu’elle résonne toujours de manière différente et en devient presque « magique ».
Elle réveille les sens par la force des contrastes des couleurs mais aussi des différentes techniques qui s’entremêlent. Ainsi à la netteté de certaines touches, parfois violentes et dures, se marient les flous plus fluides et tendres qui rendent le tout presque palpable.
Une image me vient souvent à l’esprit, c’est celle d’un feu de bois qui crépite, où l’on peut voir les particules de matière brûlante s’évaporer vers un ailleurs plus froid pour redevenir poussière sous la danse des émanations de gaz. Cela peut paraître étrange comme corrélation mais reflète à mes yeux cette dualité toujours présente dans vos oeuvres qui semblent chercher un équilibre par les contrastes, pour s’épanouir pleinement et former une Unité évidente.
N’est-ce pas en cela qu’elles résonnent et nous touchent si fortement, à travers une quête d’harmonie et de vérité, auxquelles finalement nous aspirons tous dans notre vie quotidienne ?
La matière, l’antimatière, la vie, le néant… l’harmonie ou le chaos… tant de concepts qui nous font nous interroger sur nous-mêmes, sur notre place de petits êtres si fragiles dans l’immensité d’un Univers si grand et qui nous échappe…
Je terminerais ainsi cette lettre, que j’écris en admirant d’un oeil curieux et complice « Déchirure », mon préféré. Mes yeux et mon imaginaire s’animent d’autant plus à présent qu’un superbe rayon de soleil vient caresser la toile et semble jouer avec elle. Cette œuvre immortelle me murmure alors, en se moquant peut-être de moi, simple mortelle, qu’elle restera encore et toujours une éternelle découverte pour tous ceux qui sauront la regarder…
Merci pour ces instants de vérités si rares de nos jours et qui me touchent sincèrement.

Amicalement, Sabrina L