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Philippe Darrigan

Volver a la lista Añadido el 7 oct 2014

Colloque : Ambivalences de la lumière : expériences, théorisations, représentations. 2014

Université de Pau & des Pays de l'Adour

jueves 9 octubre 2014
sábado 11 octubre 2014

Confins et voisinages. Les arts dans la topologie du savoir.
Université de Pau et des Pays de l’Adour

Exposition Photo "Peintures d'eaux vives pyrénéennes " Bibliothèque Universitaire des Sciences

CONFINS ET VOISINAGES: LES ARTS DANS LA TOPOLOGIE DES CHAMPS DU SAVOIR, 3

Ce colloque est le troisième volet d’une série vacant à réunir autour d’un thème commun les réflexions interdisciplinaires de spécialistes des arts, des sciences humaines et des sciences exactes. L’exploration d’un thème commun est l’occasion de sonder les frontières, les porosités et les métissages entre arts, sciences humaines et sciences exactes. Les deux colloques précédents s’intitulaient :
Centre Inter-Critique des Arts et des Discours sur les Arts
- « Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir, 1 : Sciences, fables, chimères : croisements » (juin 2011)
- « Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir, 2 : Empreinte, imprégnation, impression » (juin 2012)

AMBIVALENCES DE LA LUMIÈRE
EXPÉRIENCES, THÉORISATIONS, REPRÉSENTATIONS

La lumière rythme et détermine la vie de l’homme. Luminosité et chaleur conditionnent la survie, l’agriculture, l’élevage. Source de vie, la lumière a toujours été un objet d’observations, d’expériences, d’expérimentations, d’élaborations imaginaires et intellectuelles chargé de valeurs symboliques fortes. En elle, se croisent interrogation scientifique, émerveillement esthétique et investissement symbolique et religieux. Ce colloque interrogera ces ambivalences de la lumière, à la croisée des arts et des sciences, où interagissent expériences sensibles, représentations et théorisations scientifiques, artistiques et culturelles.
Condition déterminante de notre rapport au monde, la lumière a été l’objet privilégié de tous les savoirs et savoir- faire qui se sont préoccupé de méditer, d’expérimenter, d’organiser, d’esthétiser, de décrire ou de spéculer sur notre accès au visible (et à l’invisible). Il faut songer ici aussi bien à l’optique qu’à la physique, à la philosophie de la perception et aux sciences cognitives qu’à la métaphysique et aux religions, mais aussi aux arts visuels dont le matériau primordial—avant les formes, les volumes et les couleurs qui en découlent—est nécessairement la lumière.


On s’interrogera donc, dans des perspectives historiques, archéologiques et anthropologiques, sur la diversité des expériences perceptuelles de la lumière, sur les savoir-faire techniques et les représentations symboliques et artistiques dont elle est le matériau direct ou indirect, sur les approches scientifiques dont elle a fait l’objet, et enfin sur la manière dont elle a diversement mis en interaction ces divers champs. Ainsi, on pourra interroger comment l’architecture a évolué avec ses valeurs symboliques et la prise en compte de son impact sur le vivant et la perception ; comment, condition de l’apparition du monde, la lumière fut scrutée par les artistes visuels, de l’Antiquité à nos jours, aux confins de l’optique, de la physique et de la psycho-physiologie de la perception ; ou bien encore comment aujourd’hui, après Moholy-Nagy et les artistes du Light and Space californien, artistes et scientifiques, explorant les nouvelles technologies de la lumière (écrans, lasers, etc.), interrogent et
refaçonnent notre expérience et nos pratiques diurnes et nocturnes du monde.
La lumière est en outre un matériau fondamental pour les scientifiques qui en analysent les propriétés exceptionnelles—sa vitesse et sa capacité à transporter de l’information, par exemple—et pour les techniques qui les exploitent, ce qui la situe encore aux confins des arts, des sciences et des technologies de pointe. C’est que la lumière est elle-même de nature ambivalente. Ondulatoire et corpusculaire, matérielle et immatérielle, éblouissante ou crépusculaire, phénomène physique et psychophysiologique, source de visibilité et de chaleur, condition de la clarté et de l’illusion, au principe des couleurs mais aussi déterminante dans notre perception des surfaces, des volumes, des textures ou d’atmosphères contrastées et donc dans notre conception (religieuse, mythologique ou scientifique) du monde, la lumière est l’objet d’expériences, de perceptions, d’expérimentations, de représentations et de théorisations qui ne cessent de mêler les catégories. Cette ambivalence, voire cette polyvalence du phénomène lumineux, aux confins de multiples domaines (arts, sciences, philosophie, religions, vie quotidienne, etc.) fera l’objet de ce colloque. Que nous dit la lumière de la porosité de ces champs de l’expérience et de l’expérimentation humaine ? Que nous disent ces ambivalences à propos de la lumière, c’est-à- dire, à propos du rapport de l’homme au monde et à la vie ?
Les arts, les sciences et les humanités trouvent dans la lumière un terrain où se posent des questions essentielles sur ce que sont l’art, la science, le monde, leurs interrelations et leurs frontières. Sollicitant des approches artistiques, esthétiques, historiques, archéologiques, philosophiques, scientifiques et épistémologiques, ce colloque sera l’occasion, à partir de l’exemple de la lumière, de sonder les confins, les porosités et les interfécondations des arts, des sciences humaines et des sciences exactes.

JEUDI 9 OCTOBRE

APRÈS-MIDI (Présidente : Marylène LEBRÈRE, Université Toulouse II Jean-Jaurès)

15h00 : Introduction

15h15 : Sylvain ROUX (Université de Poitiers)
“La symbolique de la lumière. Le platonisme en question (M. Heidegger, E. Lévinas, M. Henry)”

16h00 : Adeline GRAND-CLÉMENT (Université Toulouse II Jean-Jaurès), Anne-Caroline RENDU LOISEL (Université de Genève) “Splendeur divine, flamme efficace et éclats métalliques : regards croisés sur les usages de la lumière dans les rituels et la mise en scène du divin en Mésopotamie et en Grèce anciennes”

16h45 : Pause

17h00 : Marietta DROMAIN (Université Michel de Montaigne, Bordeaux III) “Sacrée lumière et divine architecture”

VENDREDI 10 OCTOBRE

MATIN
(Président : Bertrand ROUGÉ, Université de Pau et des Pays de l’Adour)

9h30 : Florent LIBRAL (Université Toulouse II Jean-Jaurès)
“Lumière et analogie. Du symbole religieux à l’objet scientifique (1600-1715)”

10h15 : Michel BLAY (CNRS)
“Théorie des phénomènes de la couleur et enjeux picturaux”

11h00 : Pause

11h15 : Ronald SHUSTERMAN (Université de Saint-Étienne)
“Singularités de la lumière: ambivalence et nébulosité selon James Turrell”

APRÈS-MIDI
(Présidente : Charlotte BEAUFORT, Université de Picardie Jules Verne)

14h30 : Catherine BOLLE (Plasticienne, Suisse).
“Trois projets artistiques dans l’architecture fondés sur l'ambiguïté de la lumière: Le Chromoscope ou l’Expérience Mètis, (2009/2014) ; En Commun, les couleurs, (2010 : 2014) ; Le Semainier et son double (2010 : 2014)”


15h15 : Patrick CALLET (École Centrale Paris, Mines-Paris Tech.) “Perles, papillons, pigments. Quels dialogues avec la lumière ?”

16h00 : Pause

16h15 : Présentation par l'artiste Philippe Darrigan (photographe) de son exposition de "Peintures d'eaux-vives pyrénéennes"


SAMEDI 11 OCTOBRE

MA TIN
(Président : Ronald SHUSTERMAN, Université de Saint-Etienne)
MA TIN
9h30 : Filippo FIMIANI (Université de Salerne)
“Comme un poisson dans l’eau. Pratiques, poétiques et théories de l’empathie et de la lumière”

10h15 : Virginie NICOLAS (Conceptrice lumière, Paris)
“L’inconstance de la lumière du jour : Une contrainte technique et un matériau de création pour l’architecture”

11h00 : Pause


11h15 : Libero ZUPPIROLI (École polytechnique fédérale de Lausanne) “Which light for smarter cities ?”

12h00 : Débat et clôture du colloque

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