Ajouté le 31 mai 2007
De l’Orient, notamment du Cambodge et du Tibet, où il a plusieurs fois voyagé, il emprunte la forme des yeux, à la paupière inférieure en forme de « S ».
Ces yeux de « Bouddha », renforcés par l’expression des commissures des lèvres donnent de prime abord un parfum d’orientalisme, fait de sourire et de sérénité.
En regardant mieux à la hauteur des yeux, nous découvrons souvent, à l’intersection des lignes formées par les cils, les sourcils et l’arête du nez, une forme de croix.
Selon l’angle, la focale, ou sa propre disposition de l’instant, on peut aussi imaginer à la place du Christ en croix, une danseuse les bras écartés, à l’endroit des sourcils, comme celle des paquets de gitane bleus.
Le nez, à l’arête souvent surdimensionnée, d’inspiration byzantine, l’angle de la mâchoire souvent anguleux, à l’instar d’un athlète latin, confirment l’ancrage occidental de cette peinture hybride.
Christ, gitane, athlète, Bouddha, sont tous présents mais comme indéterminés, dégageant une impression générale de liberté, de tolérance et d’infini. Tentations de l’Orient, racines occidentales, expressions mutantes comme le sont les plaques de fer rouillé qui servent souvent de support.