La Vie en rose 121222 (2022) Peinture par Michèle Vaucelle

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À propos de cette œuvre: Classification, Techniques & Styles Huile Peinture composée de pigments liés avec de l’huile de lin ou d'œillettes. La technique[...]

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Michèle VAUCELLE née à Vannes dans le Morbihan, vit en Touraine depuis 1992. Ce qui fait son champ d'expérience et fonde sa démarche, c'est le découvrement, l'entreprise de mise à nu de l'animal[...]

Michèle VAUCELLE née à Vannes dans le Morbihan, vit en Touraine depuis 1992. Ce qui fait son champ d'expérience et fonde sa démarche, c'est le découvrement, l'entreprise de mise à nu de l'animal humain….extrait de "Déglutir" Michel DIAZ

Ici et maintenant, dans ma peur d’appréhender la fin, la fin de ma peau, de ma chair, de mes émotions, de ma pensée, de ma douleur aussi parce qu’un jour inévitablement je disparaîtrai. Alors il faut éprouver, gratter, déformer parfois, renoncer rompre et retisser le lien autrement chercher creuser frotter retourner par là, là où ça meut. Déglutir le monde.

Peindre… Tout commence ici, au coeur même de la terre, dans l’intimité du paysage. En son creux, éprouver le monde, se confronter à sa réalité, à la réalité de son caractère éphémère, non inépuisable, prendre conscience de sa fragilité, chercher sa place, la sienne à soi, dans ce monde, et celle de l’autre, de l’autre soi. Peindre la fragilité, fabriquer mes couleurs devient alors une évidence. Peindre, fabriquer mes couleurs… J’ai abandonné l’acrylique, et n’ai jamais utilisé de tubes d’huiles déjà préparées. Entendons-nous bien, il n’est nullement question ici de nier le savoir faire des marchands de couleurs. Il faut juste que je le fasse, avec mes propres émotions, mon propre ressenti, mon envie. C’est pour moi une nécessité, un besoin, une façon d’aller au bout, au fond, d’être pleinement au monde. Fabriquer mes couleurs, acheter des pigments ne suffit plus, il faut impérativement aller les chercher, les choisir, en fonction du lieu où je vis, des lieux où je passe… Regarder d’abord au plus près de soi… Récupérer la cendre de l’âtre, fouiller le tiroir aux épices, sentir, creuser dans le jardin. Et puis aller un peu plus loin, partir en vélo, dans les vignes, en bord de Cher, de Loire ou d’Indre. Gratter à nouveau, creuser, fouiller, extraire la terre, aller chercher le tuf et le limon, l’ocre, l’aubuis et la perruche, récolter pour mieux s’ancrer au lieu, s’y reconnaître, s’inscrire dans son histoire, un peu de terre  prélevée, séchée, tamisée, étiquetée. Prélever aussi quelques sauvages. Fabriquer mes couleurs, faire le lien, le liant entre présent et passé, patiemment, lentement, avec détermination, tamiser la terre récoltée, la broyer, sans relâche, jusqu’à obtention d’une poudre plus ou moins fine que je pourrai mélanger à de l’huile de noix. Broyer la terre, les végétaux, broyer la douleur aussi, la mienne et celle de tous les autres, retrouver par ce geste ce rien d’humanité. Mélanger à la terre la cendre, les végétaux, les épices, d’ici ou de plus loin, retrouver par un langage unique la multitude des autres, s’enrichir par la diversité et faire partie d’un tout tout en restant soi -même. Trouver sa place.


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