Medushiva Image de profil

Medushiva

Retour à la liste Ajouté le 9 déc. 2016

'Behind Love'

L’Amour dans tous ses états, et la force vitale qui en décline, qu’il soit partagé ou pas, l’amour de soi, l’amour platonique, puppy, lascif ou sensuel, qu’il soit pur, religieux ou spirituel, nécessite-t-il toujours un cheminement à travers des tourments ? Lors de ce parcours dont le but est l’éveil est-il possible de ne pas en douter et de rester parfaitement impassible devant ce sentiment d’agitation ? N’est-ce pas par cet émoi que nous faisons émerger nos ennuis ? Pourtant il nous semble comme une évidence de devoir les surmonter pour pouvoir évoluer, car progresser c’est de s’approcher de notre propre éveil qui est notre rayonnement intérieur, l’origine de notre force vitale viscérale, la clé de la serrure qui nous libère de nos chaînes et de nos tourments. Une certitude imparable et qui ne peut être assimilée qu’avec l’expérience. Ceci peut paraître qu’un précepte tout simple, mais il est souvent difficile à accepter. Mais quelle est l’énergie déclencheuse à la base de ce cheminement ? N’est-ce pas déjà notre lumière interne qui ne demande qu’à émerger ? Au premier abord, nous sommes plutôt satisfaits de notre caractère et de nos actions, instinctivement et inconsciemment, nous prenons notre propre constitution, notre propre tempérament comme mesure de la perfection. Lorsqu’arrive le moment où nous nous rendons compte que le fait même que nous soyons malheureux et tourmentés prouve qu’en nous-mêmes quelque chose est erroné, alors nous nous éveillons de notre torpeur satisfaite. Nous cessons de nous en prendre aux faits extérieurs, nous mettons un terme à cette agitation avec laquelle nous tourbillonnons et avec laquelle nous cherchions des changements hors de nous-mêmes, et nous nous examinons au contraire par là-dedans : pour découvrir notre déchéance et celle des autres, et l’enseignement que nous devons assimiler, partager et apporter aux autres. Pendant ce processus, il peut nous arriver de nous infliger une attitude critique, prête à condamner, agressive, vindicative, orgueilleuse, indifférente, négative, égoïste, et manquer d’égards sociaux … ce sont les attitudes qui suscitent la souffrance, le doute, les tourments... et qui alimentent le sentiment de peur, l’opposé extrême de l’Amour. L’Amour ou la peur voilà le grand dilemme ! L’Amour ou la peur, les deux choix, les deux points sur lesquels chaque pensée humaine et chaque action humaine est fondée. En réalité, aucun autre sentiment ne nous motive autant, c’est notre pensée racine. C’est une pensée d’Amour ou de peur. C’est la pensée derrière la pensée derrière la pensée. C’est la première pensée, la force première. C’est l’énergie brute vitale viscérale qui propulse le moteur de l’expérience humaine. Voilà comment le comportement humain produit, en chaîne, la reprise des mêmes expériences. Voilà pourquoi les humains aiment, détruisent, puis aiment de nouveau : toujours ce basculement d’une émotion à l’autre. L’Amour parraine la peur, qui parraine l’Amour, qui parraine la peur … Une sorte de carrousel munit d’un cercle vicieux interminable que ce soit dans cette énergie de peur qui contracte, referme, arrête, court, crache, entasse ou blesse ; ou dans une énergie d’Amour qui s’étend, s’ouvre, reste, révèle, partage et guérit…

Artmajeur

Recevez notre lettre d'information pour les amateurs d'art et les collectionneurs