Lionel Jung-Allégret
« Le monde muet est notre seule patrie » Francis Ponge
Toutes les oeuvres de Lionel Jung-Allégret
SERENDIPITY 2 (toiles) • 3 oeuvres
Voir toutSERENDIPITY (toiles) • 61 oeuvres
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Les peintures de la série Serendipity dans l’apparence abstraite qu’elle s’est prêtée, m’a permis, parce[...]
Les peintures de la série Serendipity dans l’apparence abstraite qu’elle s’est prêtée, m’a permis, parce qu’elle est d’abord matière, de puiser plus loin vers ce qui ne se voit pas par l’idée, ne peut se cerner par un entendement acquis ; puis, parfois, par une sorte d’antropomorphisme primaire, qu’elle soit transformée sans cesse ni raison autre que la tendance de l’homme à vouloir ordonner ce qui lui échappe.
Toute abstraction crée de la réalité. Plus que la supprimer ou l’évoquer par artifices, elle l’institue. Le fait est représentation. La représentation est matière et élémentale.
Il y a une impérieuse injonction de faire qui émane de la toile et des substances travaillées elles-mêmes. Une sommation du mouvement, de la chose en cours d’être faite.
Serendipity est une entreprise à la fois de fomentation du silence et de création par le regard sur la « création ». Regard créé par la matière picturale en mouvement et auto-fabrication. Regard ensuite du regardant qui aboutit le tableau sans jamais l’achever : propositions à l’observateur qui est en l’artiste final en lui donnant positionnement dans l’espace et sens par son regard.
Toute abstraction crée de la réalité. Plus que la supprimer ou l’évoquer par artifices, elle l’institue. Le fait est représentation. La représentation est matière et élémentale.
Il y a une impérieuse injonction de faire qui émane de la toile et des substances travaillées elles-mêmes. Une sommation du mouvement, de la chose en cours d’être faite.
Serendipity est une entreprise à la fois de fomentation du silence et de création par le regard sur la « création ». Regard créé par la matière picturale en mouvement et auto-fabrication. Regard ensuite du regardant qui aboutit le tableau sans jamais l’achever : propositions à l’observateur qui est en l’artiste final en lui donnant positionnement dans l’espace et sens par son regard.
Raw Figures (papiers) • 26 oeuvres
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Dans la série Raw Figures, l’irruption d’une mémoire qui n’est pas la mienne, d’une mémoire et de visions[...]
Dans la série Raw Figures, l’irruption d’une mémoire qui n’est pas la mienne, d’une mémoire et de visions qui me sont étranges autant qu’étrangères, n’est survenue que dans le fait de peindre, dictée par l’appel de la peinture elle-même, comme douée d’un pouvoir d’imposition et d’autorité que je n’ai connu que très partiellement dans l’écriture. Je ne crois pas à «l’inspiration mystique » du poète, habité, transcendé, passeur d’entre mondes.
Extrême témérité de l’imaginaire, extrême sévérité du contrôle écrivait Roger Caillois dans son travail de définition de la logique de l’imaginaire, de rapprochement de la poésie et de la science.
Je crois au travail. A l’apprentissage. A la réflexion et à la maîtrise de la création dans l’improvisation de sa liberté. Pourtant, cette peinture, surgie d’un fonds obscur qui ne peut qu’appartenir à une immanence collective (universelle ?), m’a, plus que toute autre expérience créatrice, appris à désapprendre, à coudre un lien très profond entre la résonnance d’un indicible mystérieux et la représentation d’un figuralisme graphique dont l’évidence appartient à tous : la puissance sémiotique du trait et des contrastes porte cette atteinte incomparable…
Même si je suis conscient d’avancer des truismes, ce fut pour moi une expérimentation artistique très intimement saisissante que la pratique plastique offre à ce point, comparée aux autres disciplines, la perception de pouvoir instaurer, voire restaurer, une réalité qui n’est me semble-t-il visualisable que par son entremise, puisant en nos sens la facture d’un rapport premier et brut que notre regard pose au monde.
Là encore, le silence domine. Transcrit. S’impose. Seul le regard, le regard unique que chacun porte en lui par l’invasion et l’aune de sa propre histoire, habilite de s’échapper de toute intention du fabricateur de l’œuvre, de s’extraire de l’acquis pour reconnaître, de la reconnaissance pour nommer, de dénommer pour faire être.
Si le discours du raisonnement ne vise pas la connaissance mais la solution, l’empreinte de la poésie que j’écris est celle des interrogations ontologiques et de la confrontation à la mortalité du vivant. Celle de la désignation du monde par le langage et de la fonction de la parole poétique comme un regard, témoigné ou impossible, de et sur l’indésigné.
L’expérience de cette peinture a d’autres déploiements. Maintient à distance la figure de toute pensée pour céder place à la pensée des Figures. Là encore, celle-ci n’existe que par l’œil qui transforme l’aplat des formes et des couleurs en une vision primaire qui nous parle dans et depuis un corps extérieur, un Horla mystérieusement inconnu et pourtant mystérieusement présent et résonnant.
En cela, je crois, cette tentative de peindre ne prend forme que dans une relation collective qui place l’observant au centre de l’œuvre.
Extrême témérité de l’imaginaire, extrême sévérité du contrôle écrivait Roger Caillois dans son travail de définition de la logique de l’imaginaire, de rapprochement de la poésie et de la science.
Je crois au travail. A l’apprentissage. A la réflexion et à la maîtrise de la création dans l’improvisation de sa liberté. Pourtant, cette peinture, surgie d’un fonds obscur qui ne peut qu’appartenir à une immanence collective (universelle ?), m’a, plus que toute autre expérience créatrice, appris à désapprendre, à coudre un lien très profond entre la résonnance d’un indicible mystérieux et la représentation d’un figuralisme graphique dont l’évidence appartient à tous : la puissance sémiotique du trait et des contrastes porte cette atteinte incomparable…
Même si je suis conscient d’avancer des truismes, ce fut pour moi une expérimentation artistique très intimement saisissante que la pratique plastique offre à ce point, comparée aux autres disciplines, la perception de pouvoir instaurer, voire restaurer, une réalité qui n’est me semble-t-il visualisable que par son entremise, puisant en nos sens la facture d’un rapport premier et brut que notre regard pose au monde.
Là encore, le silence domine. Transcrit. S’impose. Seul le regard, le regard unique que chacun porte en lui par l’invasion et l’aune de sa propre histoire, habilite de s’échapper de toute intention du fabricateur de l’œuvre, de s’extraire de l’acquis pour reconnaître, de la reconnaissance pour nommer, de dénommer pour faire être.
Si le discours du raisonnement ne vise pas la connaissance mais la solution, l’empreinte de la poésie que j’écris est celle des interrogations ontologiques et de la confrontation à la mortalité du vivant. Celle de la désignation du monde par le langage et de la fonction de la parole poétique comme un regard, témoigné ou impossible, de et sur l’indésigné.
L’expérience de cette peinture a d’autres déploiements. Maintient à distance la figure de toute pensée pour céder place à la pensée des Figures. Là encore, celle-ci n’existe que par l’œil qui transforme l’aplat des formes et des couleurs en une vision primaire qui nous parle dans et depuis un corps extérieur, un Horla mystérieusement inconnu et pourtant mystérieusement présent et résonnant.
En cela, je crois, cette tentative de peindre ne prend forme que dans une relation collective qui place l’observant au centre de l’œuvre.
Raw Figures (Toiles) • 8 oeuvres
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Dans la série Raw Figures, l’irruption d’une mémoire qui n’est pas la mienne, d’une mémoire et de visions[...]
Dans la série Raw Figures, l’irruption d’une mémoire qui n’est pas la mienne, d’une mémoire et de visions qui me sont étranges autant qu’étrangères, n’est survenue que dans le fait de peindre, dictée par l’appel de la peinture elle-même, comme douée d’un pouvoir d’imposition et d’autorité que je n’ai connu que très partiellement dans l’écriture. Je ne crois pas à «l’inspiration mystique » du poète, habité, transcendé, passeur d’entre mondes.
Extrême témérité de l’imaginaire, extrême sévérité du contrôle écrivait Roger Caillois dans son travail de définition de la logique de l’imaginaire, de rapprochement de la poésie et de la science.
Je crois au travail. A l’apprentissage. A la réflexion et à la maîtrise de la création dans l’improvisation de sa liberté. Pourtant, cette peinture, surgie d’un fonds obscur qui ne peut qu’appartenir à une immanence collective (universelle ?), m’a, plus que toute autre expérience créatrice, appris à désapprendre, à coudre un lien très profond entre la résonnance d’un indicible mystérieux et la représentation d’un figuralisme graphique dont l’évidence appartient à tous : la puissance sémiotique du trait et des contrastes porte cette atteinte incomparable…
Même si je suis conscient d’avancer des truismes, ce fut pour moi une expérimentation artistique très intimement saisissante que la pratique plastique offre à ce point, comparée aux autres disciplines, la perception de pouvoir instaurer, voire restaurer, une réalité qui n’est me semble-t-il visualisable que par son entremise, puisant en nos sens la facture d’un rapport premier et brut que notre regard pose au monde.
Là encore, le silence domine. Transcrit. S’impose. Seul le regard, le regard unique que chacun porte en lui par l’invasion et l’aune de sa propre histoire, habilite de s’échapper de toute intention du fabricateur de l’œuvre, de s’extraire de l’acquis pour reconnaître, de la reconnaissance pour nommer, de dénommer pour faire être.
Si le discours du raisonnement ne vise pas la connaissance mais la solution, l’empreinte de la poésie que j’écris est celle des interrogations ontologiques et de la confrontation à la mortalité du vivant. Celle de la désignation du monde par le langage et de la fonction de la parole poétique comme un regard, témoigné ou impossible, de et sur l’indésigné.
L’expérience de cette peinture a d’autres déploiements. Maintient à distance la figure de toute pensée pour céder place à la pensée des Figures. Là encore, celle-ci n’existe que par l’œil qui transforme l’aplat des formes et des couleurs en une vision primaire qui nous parle dans et depuis un corps extérieur, un Horla mystérieusement inconnu et pourtant mystérieusement présent et résonnant.
En cela, je crois, cette tentative de peindre ne prend forme que dans une relation collective qui place l’observant au centre de l’œuvre.
Extrême témérité de l’imaginaire, extrême sévérité du contrôle écrivait Roger Caillois dans son travail de définition de la logique de l’imaginaire, de rapprochement de la poésie et de la science.
Je crois au travail. A l’apprentissage. A la réflexion et à la maîtrise de la création dans l’improvisation de sa liberté. Pourtant, cette peinture, surgie d’un fonds obscur qui ne peut qu’appartenir à une immanence collective (universelle ?), m’a, plus que toute autre expérience créatrice, appris à désapprendre, à coudre un lien très profond entre la résonnance d’un indicible mystérieux et la représentation d’un figuralisme graphique dont l’évidence appartient à tous : la puissance sémiotique du trait et des contrastes porte cette atteinte incomparable…
Même si je suis conscient d’avancer des truismes, ce fut pour moi une expérimentation artistique très intimement saisissante que la pratique plastique offre à ce point, comparée aux autres disciplines, la perception de pouvoir instaurer, voire restaurer, une réalité qui n’est me semble-t-il visualisable que par son entremise, puisant en nos sens la facture d’un rapport premier et brut que notre regard pose au monde.
Là encore, le silence domine. Transcrit. S’impose. Seul le regard, le regard unique que chacun porte en lui par l’invasion et l’aune de sa propre histoire, habilite de s’échapper de toute intention du fabricateur de l’œuvre, de s’extraire de l’acquis pour reconnaître, de la reconnaissance pour nommer, de dénommer pour faire être.
Si le discours du raisonnement ne vise pas la connaissance mais la solution, l’empreinte de la poésie que j’écris est celle des interrogations ontologiques et de la confrontation à la mortalité du vivant. Celle de la désignation du monde par le langage et de la fonction de la parole poétique comme un regard, témoigné ou impossible, de et sur l’indésigné.
L’expérience de cette peinture a d’autres déploiements. Maintient à distance la figure de toute pensée pour céder place à la pensée des Figures. Là encore, celle-ci n’existe que par l’œil qui transforme l’aplat des formes et des couleurs en une vision primaire qui nous parle dans et depuis un corps extérieur, un Horla mystérieusement inconnu et pourtant mystérieusement présent et résonnant.
En cela, je crois, cette tentative de peindre ne prend forme que dans une relation collective qui place l’observant au centre de l’œuvre.
SERENDIPITY (papiers) • 23 oeuvres
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Les peintures de la série Serendipity dans l’apparence abstraite qu’elle s’est prêtée, m’a permis, parce[...]
Les peintures de la série Serendipity dans l’apparence abstraite qu’elle s’est prêtée, m’a permis, parce qu’elle est d’abord matière, de puiser plus loin vers ce qui ne se voit pas par l’idée, ne peut se cerner par un entendement acquis ; puis, parfois, par une sorte d’antropomorphisme primaire, qu’elle soit transformée sans cesse ni raison autre que la tendance de l’homme à vouloir ordonner ce qui lui échappe.
Toute abstraction crée de la réalité. Plus que la supprimer ou l’évoquer par artifices, elle l’institue. Le fait est représentation. La représentation est matière et élémentale.
Il y a une impérieuse injonction de faire qui émane de la toile et des substances travaillées elles-mêmes. Une sommation du mouvement, de la chose en cours d’être faite.
Serendipity est une entreprise à la fois de fomentation du silence et de création par le regard sur la « création ». Regard créé par la matière picturale en mouvement et auto-fabrication. Regard ensuite du regardant qui aboutit le tableau sans jamais l’achever : propositions à l’observateur qui est en l’artiste final en lui donnant positionnement dans l’espace et sens par son regard.La peinture est sa vision ; dictée par le regard de celui qui la positionne, non de celui qui l’a peinte. De celui qui transfère sa propre création à l’objet regardé qui, sans lui, ne serait que res incognita.
C’est cette part d’humanité essentielle que j’ai tenté d’exprimer par cette entreprise de peinture – et que la poésie ne me semble pas totalement offrir – où le regard précède voire évacue le logos, ou, à, tout le moins, le tient plus longtemps à distance.
Le fait échappe ainsi doublement à son fabricateur (de sorte que ce dernier perde ce statut trop religieux de créateur), et devient réalité par le libre-arbitre de son dépositaire.
N’est-ce-pas ce que quelque part le vivant assigne au regard que pose l’homme sur le monde ?
Toute abstraction crée de la réalité. Plus que la supprimer ou l’évoquer par artifices, elle l’institue. Le fait est représentation. La représentation est matière et élémentale.
Il y a une impérieuse injonction de faire qui émane de la toile et des substances travaillées elles-mêmes. Une sommation du mouvement, de la chose en cours d’être faite.
Serendipity est une entreprise à la fois de fomentation du silence et de création par le regard sur la « création ». Regard créé par la matière picturale en mouvement et auto-fabrication. Regard ensuite du regardant qui aboutit le tableau sans jamais l’achever : propositions à l’observateur qui est en l’artiste final en lui donnant positionnement dans l’espace et sens par son regard.La peinture est sa vision ; dictée par le regard de celui qui la positionne, non de celui qui l’a peinte. De celui qui transfère sa propre création à l’objet regardé qui, sans lui, ne serait que res incognita.
C’est cette part d’humanité essentielle que j’ai tenté d’exprimer par cette entreprise de peinture – et que la poésie ne me semble pas totalement offrir – où le regard précède voire évacue le logos, ou, à, tout le moins, le tient plus longtemps à distance.
Le fait échappe ainsi doublement à son fabricateur (de sorte que ce dernier perde ce statut trop religieux de créateur), et devient réalité par le libre-arbitre de son dépositaire.
N’est-ce-pas ce que quelque part le vivant assigne au regard que pose l’homme sur le monde ?
CONTEMPORY pART • 3 oeuvres
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"Plus de chemin pour nous, rien que l'herbe haute,
Plus de passage à gué, rien que la boue,[...]
"Plus de chemin pour nous, rien que l'herbe haute,
Plus de passage à gué, rien que la boue,
Plus de lit préparé, rien que l'étreinte
A travers nous des ombres et des pierres." Yves Bonnefoy - Les planches courbes
Plus de passage à gué, rien que la boue,
Plus de lit préparé, rien que l'étreinte
A travers nous des ombres et des pierres." Yves Bonnefoy - Les planches courbes
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