Lionel Girard

Né le 17/06/1944 à Laroche St Cydroine dans l’Yonne.
Vit et travaille à Epineuil dans l’Yonne.
1969
Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
1972
Licence universitaire de Sciences de l’éducation.
Maîtrise universitaire d’Arts Plastiques.

Activités professionnelles
1968/1969
Assistant enseignant de dessin dans l’atelier d’architecture de Paul Meymont
1966/1970 Graveur-médailleur en taille directe, éditions de la Monnaie de Paris.
1968 Désigner aux cristalleries de Sèvre, Choisy le Roi
1967 Concept/fabrication Médaille du Conseil Général de l’Yonne.
1969/1972
Illustrateur, producteur, réalisateur d’émissions télévisuelles éducatives à la Télévision Scolaire du Niger en Coopération.
1973/1981
Artisans d’art, créateur fabricant de marionnettes et jouets pour enfants à Noyers/Serein, Yonne.
1981/2003 Enseignant arts plastiques puis Technologie au collège de Tonnerre, Yonne.
Parallèlement dessinateur- illustrateur, création d’affiches, logos, livres pour enfants.

Activités Culturelles
19173/1993 Commissaire d’exposition au Musée municipal de Noyers
1995 Commissaire d’exposition, ville de Tonnerre, les Icaunais Contemporains
1977/1981, Co-fondateur et commissaire d’animation de Musique en Liberté, Ville de Noyers
1983/1985, Co-fondateur et commissaire d’animation de Peinture en Liberté, Ville de Noyers.
1992/93 Co-fondateur et commissaire de « Dessine moi un village ».
1994 Co- production en groupe d’une fresque murale de 100 m² « Hommage à Emile Bernard » ville de Tonnerre.
1993/2000 Co- fondateur avec Luc Simon du groupe de peintres « les Lapins Lions », Lucy sur Yonne.
1996/2000 Co- fondateur avec Le céramiste peintre Jean Yves Chevilly du groupe d’artistes « Artatou » à Avallon Yonne.

Prix et récompenses :
1966 Premier Prix ORTF de scénographie, (peinture, sculpture, architecture)
1967 Boursier J « projet : Bohême, la chanson du cristal »
1967/68 Prix Fénéon
1978 Ciseaux d’or en artisanat d’art
1989 Prix national de peinture « Arts et sports »
1994 Premier grand prix de peinture de la société artistique de l’Aube

Expositions :
1969 Galerie des Beaux Arts (expo fin de cycle) Paris.
19770/1972 Centre culturel de Niamey Niger.
1973/81 Salon des artisans d’arts de la Porte de Versailles, Paris.
Janvier 89 Confrontations . Centre culturel de l’Yonne/atelier Cantoisel
Avallon/Joigny
Juin 89 Joigny Galerie Y.R.
Juin 90 Joigny Galerie Y.R.
Août 93 Rencontres Aillantaises chez Pen Houët
1989/1995 Salon de la société artistique de l’Aube, Troyes
1993/1995 Salon des Icaunais contemporains, Sens, Avallon, Tonnerre.
Mars,1996 Atelier Cantoisel, Joigny
Juillet 1996 Centre d’art contemporain de Puisaye, Yonne.
Août 98 Rencontres Aillantaises chez Pen Houët.
1996/1999 Expo de groupe Artatou Avallon/Cochem/Mosel.
Juillet,sept 1998 Nef romane de Ligny le Châtel, Yonne.
Octobre/novembre2000 Le livre objet, Vierzon, Cher.
Juillet, sept 2002 Prieuré roman de Vausse, Noyers/Serein.
Mi –mai, Juillet 2003 Galerie SIEVI Berlin Allemagne.

Collections :
Lycée j. Amyot - Auxerre.
Conseil Général de l’Yonne.
Ville de Joigny. Ville d’Avallon.
Communauté de communes - Pontigny
Collections privées France, Allemagne, Belgique, Hollande.

Les peintures de Girard notées par lui comme des jardins, des champs, des bois, basculent dans toutes les dimensions, se relèvent, tempêtes intérieures, pour mieux ressurgirent dans une calme horizontalité virtuelle. Elles sont les vibrations de l’espace mystérieux qui enrobe l’humain, elles chantent les flux et les reflux des transparences lumineuses, elles confirment l’existence d’une vérité de la constante et universelle mouvance des éléments.
C’est tout cela qui est évoqué sur la toile. Celle-ci est frôlée, caressée dans une gestuelle lyrique pour marquer l’entrée dans l’union sensuelle avec la matière, puis griffée, gercée, triturée pour affirmer une incompréhension, la violence face à l’impénétrable mystère enfoui sous l’intensité chromatique et plastique.
Il s’en dégage une vigueur attachée à l’écriture, graphisme d’impression (d’impressionniste ?) qui manipule avec distinction l’abstrait de la vison du peintre comme un chant à la gloire de la liberté.

Joyeuse, festive, jubilatoire la peinture de Girard ?
« Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil. Ce n’est pas à dire qu’il n’y faut pas raison : c’est comme les beaux vers, toute la raison du monde ne les empêche pas d’être mauvais s’il choquent l’oreille. On dit : avoir de l’oreille ; tous les yeux ne sont pas propres à goûter les délicatesses de la peinture. Beaucoup ont l’œil faux ou inerte : ils voient littéralement les objets, mais l’exquis, non «.

Ces lignes notées par Delacroix dans son journal le 22 juin 1863 pourraient être écrites aujourd’hui devant la peinture de Girard pour lui dire merci de faire qu’un tableau soit une fête pour l’oeil.

Cette peinture qui élude le littéral pour condenser l’atmosphère et la vivifier ne peut qu’accrocher l’œil inerte. Quant à l’œil faux il lancera l’anathème en vous qualifiant de peintre de la séduction.
Peu importe Girard, continuez à user du pouvoir de séduction de la peinture c’est ce qui fait que la mort annoncée de celle –ci, posée sur le chevalet, n’arrive toujours pas.
Poursuivez, Girard, le renforcement de cette verticalité du tableau en affirmant coulures et dégoulinades, faux cadres et grandes marges pour inviter au voyage dans l’image.
Séduisez et continuez la Fête pour le regard.
C’est le travail du peintre d’agir en profondeur afin de toucher l’autre au plus profond de lui même.


Claude – Marie Gerbier Mai 2002