Jean Cabane
Né à Nîmes (France) ; 1949.
Initié à la peinture à l'encre dans l'atelier de Pascal Thouvenin à Nîmes je privilégie depuis de nombreuses années cette forme d'expression que j'aime pour sa fluidité et la spontanéité . Expatrié pendant 18 ans au Vietnam, mon activité artistique s'est enrichie de la rencontre d'artistes vietnamiens et de la découverte d'une grande variété de papier fabriqué de façon artisanale. Pendant plusieurs années j'ai animé un lieu d'exposition dans la ville touristique de Hoi An au centre Vietnam.
De retour en France, j'ai choisi de m'installer en terre grenobloise entre Chartreuse, Belledonne et Vercors. Toujours curieux de nouvelles formes d'expression artistique je m'initie depuis quelques temps aux techniques de la gravure ( gravure sur cuivre ou zinc, linogravure, lithogravure ... ) . Depuis mon retour j'ai eu la possibilité d'exposer mon travail notamment à Nîmes ma ville d'origine .
Découvrez les oeuvres d'art contemporain de Jean Cabane, parcourez les oeuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2007 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Jean Cabane sur Artmajeur: Découvrez de superbes oeuvres par l'artiste contemporain Jean Cabane. Parcourez ses oeuvres d'art, achetez des oeuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
VOIE D'ENCRE • 2 oeuvres
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Voir toutQu’en est il des propositions de Jean Cabane?
Si les prises paysagères de Jean Cabane nous englobent totalement, c’est parce qu‘elles déroulent des paysages à la manière des cartes du tendre du 17ème siècle, ces cartes qui nous offraient une géographie affective et affectée du monde.
C’est aussi parce qu’elles parlent de l éprouvé des choses, les qualifient et non pas du prouvé !
Et lorsque l’on regarde ces étendues de vies, tous les éléments structurent l‘usage d ‘un monde qui ne nous exclue pas ! Elles nous rappellent plutôt que nous sommes partie intégrante de ce que nous voyons tout en pointant notre interprétation à la croisée des horizons.
Sorte de mémoire en nuage, qui donne aux spectateurs l’assurance d’être situé et de pouvoir nommer, reconnaître, jamais hors de son propos.
C’est pour cela que les peintures de Jean parlent de lui, de la sensibilité d’un homme, né des garrigues et des couleurs du Gard en France, mais dont la vie a été faite de promesses de lumière, de rencontres et de métissage ! Aujourd’hui et depuis quelques années, Jean habite en poète cette partie du Vietnam où tout est mélange de ciel et de terre et Jean, dans sa capacité à repérer la raison d’être de ces paysages nous implique et nous concerne!
Car elles parlent aussi de nous ses peintures et nous rendent actifs de ce qu’elles nous proposent : une autre expérience du lieu !
Pour faire espace, il faut prendre conscience du triangle qui dessine le monde : le sujet que nous sommes et d’où on regarde, l’environnement qui nous constitue et le ciel qui nous abrite !!
Si les peintures prennent soin du paysages, elles nous invitent aussi à ne pas les parcourir trop hâtivement ; elles nous engagent dans une marche à l ‘estime et à une attention à la proximité comme modalité de passage.
Tout cela nous est offert et c’est alors l’attitude généreuse du peintre qui inaugure magnifiquement l ‘hospitalité du Vietnam.
Florence Morali
Ecole d’ art de Toulon Provence Méditerranée
Mars 2011
Reconnaissance
Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
Biographie
Né à Nîmes (France) ; 1949.
Initié à la peinture à l'encre dans l'atelier de Pascal Thouvenin à Nîmes je privilégie depuis de nombreuses années cette forme d'expression que j'aime pour sa fluidité et la spontanéité . Expatrié pendant 18 ans au Vietnam, mon activité artistique s'est enrichie de la rencontre d'artistes vietnamiens et de la découverte d'une grande variété de papier fabriqué de façon artisanale. Pendant plusieurs années j'ai animé un lieu d'exposition dans la ville touristique de Hoi An au centre Vietnam.
De retour en France, j'ai choisi de m'installer en terre grenobloise entre Chartreuse, Belledonne et Vercors. Toujours curieux de nouvelles formes d'expression artistique je m'initie depuis quelques temps aux techniques de la gravure ( gravure sur cuivre ou zinc, linogravure, lithogravure ... ) . Depuis mon retour j'ai eu la possibilité d'exposer mon travail notamment à Nîmes ma ville d'origine .
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1949
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Jean Cabane
TRACES ( château de Barjac )
Exposition de mes encres et pigments sur papier du Viêt Nam ou du Laos au château de Barjac ( 30) du 29 juin au 20 juillet 2013.
Vernissage samedi 29 juin ( 18 h)
Prochaine exposition: " TRACES" au château de BARJAC ( 30 )
Prochaine exposition " Traces" au château de Barjac dans le Gard du 29 juin au 20 juillet 2013.
Mes encres et pigments sur papier du Viêt Nam ou du Laos seront exposés aux cimaises du château de Barjac, joli village touristique aux confins des gorges de l'Ardèche.
CHÂTEAU DE BARJAC
Château de Barjac
Exposition au château de Barjac ( Gard) du 29 juin au 20 juillet 2013 . Vernissage : samedi 29 juin à 18 h
Quelques-une de mes récentes peintures. Musique "the awaiting" , Nguyen LE , Huong Thanh, Paolo Fresu .
Ma galerie vue par Steven .
QUESTION DE SENS
Question de sens
Je ne comprends pas votre peinture …
Moi non plus …
? …..
Rien à comprendre
Mais alors…
Mais alors qu’est-ce qui fait du sens ? Comment donner une explication rationnelle à ce que moi-même ai de la peine à m’expliquer ? Comment se fait-il qu’un jour ayant poussé la porte d’un atelier où à 40 ans je venais m’initier à la peinture j’en sois venu aujourd’hui à peindre ça ? Comment se fait-il que ma peinture soit celle-là plutôt qu’une autre ?
Ma peinture consiste à chercher une réponse à ces questions. Réponse qui se dérobe sans cesse à mon entendement ou qui m’apparaissant incomplète engendre une angoisse et me pousse à répéter le geste de peindre devenant par là le moteur de ma peinture.
C’est dire que ce qui m’importe réside dans ce qui se passe dans le moment où je peins plus que dans ce qui en résulte. Et ça se passe à la surface blanche du support. Support qu’intentionnellement j’ai adopté le plus humble, le plus simple : le papier. Qui plus est, un papier artisanal tout en imperfection et fragilité. Mais aussi un papier qui eut un temps ses lettres de noblesse puisqu’il recevait les écrits savants mandarinaux et les édits princiers. Le papier qui fut depuis son invention, ici en Asie, véhicule de la pensée.
Qu’on ne s’y méprenne pas, je n’inscris nulle pensée. Ma peinture n’a pas de message à transmettre. Ma peinture est le reflet d’un questionnement où viennent affleurer des traces de réponse. Comme ces branches entraînées dans les eaux boueuses d’une rivière en crue et qui émergeant un instant disparaissent aussitôt des morceaux de réponse affleurent parfois. On pense les saisir et tenir le bon bout pour se rendre à l’évidence de leur imperfection. C’est cette quête et seulement ça qui est donné à voir s’actualisant dans ce qui appartient en propre à la peinture, à savoir des rapports de couleurs (noir et blanc), de forme, de surface pleine et de surface vide. Dans les images qui naissent à la surface du papier on peut lire toutes sortes de figures ayant un rapport avec le monde réel alors même qu’à leur origine était nulle image mentale préexistante plus ou moins inspirée par les paysages, les êtres ou les objets qui m’entourent. S’il est quelque chose qui puisse m’inspirer dans ces paysages et dans les hommes et les femmes qui les habitent c’est justement ce qui est au-delà de ma perception, par conséquent quelque chose de difficilement définissable, quelque chose d’indicible. Je leur reconnais une fonction : leur capacité à facilité l’accès à la contemplation. Paysage tout en horizontalité dans lequel des hommes et des femmes s’activent selon un rythme paisible en des gestes accordés aux variations du temps et des saisons de la terre dans un seul but : vivre. Paysage de terre et d’eau qui néanmoins suscite en moi des émotions semblables à celles ressenties dans la contemplation des garrigues ou d’un causse aride brûlé par le soleil du midi de la France où j’ai vécu.
Comment se fait-il qu’il y ait quelque chose plutôt que rien ? Mystère de l’existence des choses. Mystère du non connu.
Je me suis réveillé comme chaque matin
Je ne sentais pas ta présence sur le drap
La pluie était matinale une odeur de café
Sur le haut-parleur toujours la même chanson
Rien sur le Soudan, rien sur la Somalie, les enfants meurent de faim
On s’arrange pour recapitaliser les banques
Demain sept milliards d’êtres humains attendront.
Marquer cet instant, mettre un repère, fixer et signer.
Je n’ai pas trouvé meilleur moyen que dans la peinture. Capturer quelque chose du réel, extraire quelque chose du temps, quelque chose qui va faire repère. Quelque chose qui est presque rien et qui peut donner du sens.
Des images s’amoncellent. Attentif aux choses, j’en perçois des signaux, quelque chose qui m’est adressé et que je cherche à fixer. D’où la répétition, les séries, les variations sur une forme. Jusqu’à quasi saturation. Ou insatisfaction. Alors, il faut creuser ailleurs, juste un peu plus loin, en ayant bien garde de ne point trop s’éloigner, en gardant en mémoire ses repères. Pour rester près de son propre mystère. Peut-être y avait-il de ça dans la répétition des mains négatives laissées sur les parois des cavernes ? Sinon, pourquoi répéter toujours la même forme de main alors que l’homme était en capacité de représenter bien d’autres choses comme en témoignent les bisons, chevaux trouvés sur les mêmes murs ?
Ces images que je produis sont données à voir. J’ai déjà écrit ça : Instituer l’autre comme spectateur de cette image qui par là finit d’être de moi. Ces images n’ont d’autre rôle que de provoquer (ou non) une émotion chez qui en est spectateur, émotion qui suscitera (ou non) ce qu’elle trouvera bon d’engendrer. C’est dans cet espace relationnel entre ma peinture et celui qui en est spectateur que se trouvera le sens qu’il veut (ou non) lui donner.
Jean Cabane
Hoi An ,le 12 janvier 2012.
What makes sense ( traduction A . M )
What makes sense ?
- I don’t understand your painting ...
- Neither do I ...
- ? ... ..
- There is nothing to understand
- But ...
But what makes sense ? How can I voice an explanation of what
evades my own undeerstanding? Why did the fact of pushing the door
of a workshop at the age of 40 entail that today I do things this way?
Why did I go down this road and not another?
My painting is an attempt to answer those questions. The answers,
evasive and disquiesting, are only incentives to further seek new
answers. To tread the road relentlessly.
I know this much: the act of painting is as important as the outcome.
Something comes into existence on the surface of the material I have
intentionally elected to be the recipient of my painting: paper - a
material both simple and humble . Hand-made, full of blemishes, and
easily tearable. In more ancient times, princely decrees and mandarin
literary works were written on a sophisticated, mother-of-pearl inlaid
version of this paper. Since the beginning of its invention in Asia,
mental activity has been laid down on this specific material.
But please don’t get me wrong. I have no intention of indulging
in mental activity. I am conveying no messages in my paintings.
They merely reflect questionings and the fugitive arisal of a few
answers. They are like branches caught in the troubled waters of an
overflowing river that provide only elusive glimpses every now and
then. You think you could maybe firmly grab and confront them on
their imperfection. You don’t. What you achieve is a journey. When
you are a painter, the journey involves relating colors (black and
white), shapes, covered areas and blanks. The shapes that materialize
on the surface of the paper will bear semblance to shapes of the
real world, even if there has been no conscious inspiration from
landscapes, people or objects around me. If they have indeed inspired
me, then they have made inroads my mind without my knowing, thus leaving me with no explanation to offer. I do have an awareness of the
usage of those landscapes: they facilitate meditation. The horizontal
lines, the peaceful rythms of men and women tuned to the variations
of seasons, weather and the simple act of living. This kinship of earth
and water spurs emotions similar to those I experience when I am in
front of a garrigue (sunburnt arid plateau in the south of France where
I used to live).
Why is there something rather than nothing ? Why things exist is a
mystery.
I woke up as any morning
I didn't feel your presence on the sheet
Morning rain and a smell of cofee
Always the same song on the loudspeaker
Nothing on the Sudan nor on Somalia, children are starving
They manage to recapitalize banks
Tomorrow seven billions people will be waiting .
Remember this moment. Mark it with a mnemonic. Put down your
signature.
I have found that for me, painting is the right stepping-stone. When
I paint, something from the real world gets into focus, time yields,
markers are found. Something hardly noticeable yet meaningful.
Images pile up. I am sensitive to signals that are given to me and I
try to commit them on paper. Serial are thus born. Shapes undergo
variations. Almost until saturation. Or dissatisfaction.
When that happens, I need to dig elsewhere, just a little further
beyond. I am very careful not to inch too far away, keeping the
markers in mind. I have to stay close to my own mystery. Is it why
imprints of hands have been made on cave walls, repeatedly? Why
have those ancient men insist on the redundacy of hands when they
were able to portray buffaloes or horses ?
Ultimately, when the shapes that I yield are displayed to be viewed,
they no longer belong to me. At that point, they have no other purpose
than to nurture (or not) an emotion within the viewer, an emotion that
will spark (or not) something else. It is in that emotional slot where
viewer and painting meet, that a meaning will be found (or not).
Jean Cabane
Hoi An, January 12th, 2012.
ICI,LA-BAS ,
Les portes de la galerie " LA GAI" nous accueillent par le grand éclat de rire des masques façonnés par notre ami TU DUY.
HOI AN,vieille ville, a toujours su accueillir sur les rives de la rivière THU BON des hommes venus d'au-delà des mers et des montagnes et qui ont marqué de leur empreinte cette cité au charme si particulier .
Unis dans une belle amitié, trois peintres ont choisi durant quelques semaines HOI AN comme lieu de leur rencontre ....Deux artistes français ,Michelle Pontie et Jean Cabane, ont croisé leurs regards avec celui de TU DUY ,artiste vietnamien réputé.
Le résultat de ce travail est offert à vos regards .Vous y reconnaitrez des images connues et découvrirez des mondes inconnus, les rivages lointains des rêves des artistes ....Ouvrez les yeux et laissez vous guider dans ce voyage immobile, laissez vous conduire ...ici, là-bas .
Expositions collectives
* Participation à de nombreux salons dans la région de Nîmes (Gard)
* Participation annuelle à l'exposition collective de l'Atelier du Chapître (Nîmes) au profit de la Croix Rouge .
* 2005 : Salon des "Peintres du Soleil " (Caissargues) ; 1er prix "aquarelle "
* Exposition de gravures à Aubais (Gard)
Article
Né à Nîmes (France) ; 1949.
Enseignant
Depuis 2005 , je réside de façon permanente au Viët Nam . Je possède une galerie " AMI GALERIE" à HOI AN , ville touristique du centre Viêt Nam . J'y expose mes peintures et j'y accueille des artistes peintres ou photographes .
Born in Nîmes (France) 1949.
Teacher
Since 2005, I reside permanently in Viet Nam. I have a gallery "AMI GALERIE " in Hoi An, a tourist town center of Vietnam. I expose my paintings and I welcome differents artists painters or photographers from France,Viet Nam, Germany or Dutch .
Mon blog :
JEAN CABANE : L'ENVOL DU SIGNE
Sous le voile,on entrevoit les racines aériennes de nos illusions,un mirage aux accents imprévus .
Peinture pudique comme à la recherche du Signe,de l'Ecriture originelle.
On pénètre le mystère des mondes à appréhender en quête de possibles réponses.
Des formes surgissent parfois en filigranes suggérant des continents improbables.
Jean Cabane vogue sur son oeuvre éthérée,tourmentée parfois mais toujours spontanée.
Authentique écriture, le peintre oscille entre l’exigence technique des médiums et du support pour
s’en affranchir, pour tenter l’infini.
Peinture support du rêve ;
Créateur d’univers et « résonneur » de nos mondes enfouis avec retenue mais sans concessions.
Jean Cabane transgresse les codes, s’invente un alphabet mouvant et incertain.
Parfois surgissent des logiques dans ces équilibres instables de formes àpeine évoquées.
Peinture du geste qui suggère plus qu'elle ne montre.
Chorégraphie picturale de mouvements qui ne semblent jamais devoir s'arrêter et qui explore l'insondable légèreté de l'Être.
Et parfois,le tourment comme une nécessité d'énergie créative.
Les teintes en nuances guident nos yeux au-delà du miroir .
Voyage indélébile au cœur du signe qui élague nos certitudes au profit d’émotions nouvelles. »
Christophe DONNET
Journaliste
BIENVENUE A BORD et autres ...
2005 : Galerie « BIENVENUE à BORD » (Nîmes)
Encres sur papier : « L’envol du signe »
2003 : Maison d’enfants « Samuel Vincent » (Nîmes)
Acrylique sur papier
2002 : Galerie « Carré d’Art « (Nîmes)
Pigments et encres sur papier d’Arches
1999 : Galerie « Kolinski » (Nîmes)
Aquarelles et tempera
Exposition à la galerie "LA GAI " ( février 2007 ) HOI AN .
Je cherche à appréhender dans un même regard tout ce qui se voit –formes, couleurs, rythmes et espaces, lumières – et ce qui ne se voit pas, l’invisible, ce qui est de l’ordre du sensible et du suggestif.
Dans la ville, se lisent d’indélébiles empreintes, usures, zébrures, stratifications laissées par l’incessant passage des hommes et du temps.
Ici, à HOI AN, peut-être plus qu’ailleurs, les murs gardent inscrits les signes d’une antique et riche histoire, la foisonnante activité d’hommes et de femmes, parfois venus d’au-delà des mers, qui apposent là la signature d’une civilisation.
En quête de ces signes, je tente de pénétrer le mystère de mondes lointains et nécessairement abstraits dans les formes incertaines et mouvantes qu’on décrypte sous l’évidente marque du temps .Sans cesse à la limite entre le semblable et le dissemblable s’instaure alors un dialogue entre l’encre, les pigments et le blanc du papier dans lequel viennent s’immiscer des éléments subjectifs et dont naissent des harmonies jusqu’alors inconnues.
Paysages à l'estime .
Pour la plupart d’entre nous, peindre serait l ‘expression du voir, mais voir suppose que nous sommes à bonne distance du monde, cette distance qui nous sépare de ce qui nous façonne.
Qu’en est il des propositions de Jean Cabane?
Si les prises paysagères de Jean Cabane nous englobent totalement, c’est parce qu‘elles déroulent des paysages à la manière des cartes du tendre du 17ème siècle, ces cartes qui nous offraient une géographie affective et affectée du monde.
C’est aussi parce qu’elles parlent de l éprouvé des choses, les qualifient et non pas du prouvé !
Et lorsque l’on regarde ces étendues de vies, tous les éléments structurent l‘usage d ‘un monde qui ne nous exclue pas ! Elles nous rappellent plutôt que nous sommes partie intégrante de ce que nous voyons tout en pointant notre interprétation à la croisée des horizons.
Sorte de mémoire en nuage, qui donne aux spectateurs l’assurance d’être situé et de pouvoir nommer, reconnaître, jamais hors de son propos.
C’est pour cela que les peintures de Jean parlent de lui, de la sensibilité d’un homme, né des garrigues et des couleurs du Gard en France, mais dont la vie a été faite de promesses de lumière, de rencontres et de métissage ! Aujourd’hui et depuis quelques années, Jean habite en poète cette partie du Vietnam où tout est mélange de ciel et de terre et Jean, dans sa capacité à repérer la raison d’être de ces paysages nous implique et nous concerne!
Car elles parlent aussi de nous ses peintures et nous rendent actifs de ce qu’elles nous proposent : une autre expérience du lieu !
Pour faire espace, il faut prendre conscience du triangle qui dessine le monde : le sujet que nous sommes et d’où on regarde, l’environnement qui nous constitue et le ciel qui nous abrite !!
Si les peintures prennent soin du paysages, elles nous invitent aussi à ne pas les parcourir trop hâtivement ; elles nous engagent dans une marche à l ‘estime et à une attention à la proximité comme modalité de passage.
Tout cela nous est offert et c’est alors l’attitude généreuse du peintre qui inaugure magnifiquement l ‘hospitalité du Vietnam.
Florence Morali
Ecole d’ art de Toulon Provence Méditerranée
Mars 2011
Sense of landscape
For most of us, painting is the expression of seeing, but seeing implies that we must keep a good distance from the world, distance which separates us from what shapes us.
What can we say about Jean Cabane’s assertions?
If Jean Cabane’s landscapes capture us, it is because they unroll as did the “Maps of Love Land” in the 17th century - those maps that portrayed an affective and affected geography of the world. We also feel part of them because they evoke and qualify the experience (and not the proof) of things!
When we observe this span of lives, all their elements structure a world that refuses to leave us out! They remind us that we are an integral part of what we see, focussing our interpretation on the crossing of horizons.
A sort of cloudlike memory which allows each observer the certainty of place, and the assurance to name and recognize it, never straying from Jean Cabane’s topic.
Of course, Jean Cabane’s paintings talk of himself, of the sensitivity of a man born in the “garrigues” and the colours of the Gard region in France, whose life was made of promises of light and abundant cultural encounters.
These last few years, Jean has been living with poetry this portrayal of Vietnam where everything is a blend of earth and sky.
One is struck by Jean’s capacity to show us the essence of these landscapes.
Indeed, these paintings speak of us by making us reflect upon another experience of the place we find ourselves in.
To create space, one must be aware of the triangle that links us, the world, and the place from where we observe the environment which constitutes us and the sky that shelters us. If these paintings cherish the landscapes, they also invite us to take our time to discover them. They encourage us to an experienced pace and a true awareness of closeness, as an invitation to a voyage.
We receive everything as a gift, the generosity of this painter superbly prefiguring the gracious hospitality of Vietnam.
Florence Morali
Ecole d’art de Toulon Provence Méditerranéee
March 2011
Sélection
Artiste selected by "INDOCHINA LAND MARBLE MOUNTAIN BEACH RESORT", (HYATT group) for the decoration of meeting rooms and all the villas.
ENSEMBLE,REGARDER L'HORIZON
Quand deux amis se rencontrent et s'unissent pour le temps d'une exposition dans ce Vietnam auquel ils sont l'un et l'autre attachés .
Michell Pontie, artiste française née à Cholon (Vietnam) ,s'exprime dans une vision contemporaine de la technique traditionnelle de la laque .
Vous pouvez visiter son travail sur son site :michellpontie
ITINERAIRES
JEAN CABANE , "Itinéraires" ,encres .
Vendredi 12 septembre 2008 au samedi 4 octobre 2008 .
Proche de la calligraphie et des techniques de l'art pictural traditionnels asiatiques,Jean Cabane trace des lignes sur le papier "do", des formes déliées formant une écriture de son univers personnel.
" Le premier trait crée .Il divise l'espace, donne la direction,engendre l'acte et donne naissance à l'image."
Jean Cabane vit et travaille au Vietnam depuis 3 ans et s'inscrit dans un programme d'échanges culturels avec l'Asie que Articulations est en train de mettre en place .
(ARTICULATIONS )
Le temps
Jours de pluie, saison sèche,
Tuiles moussues, murs délavés,
Dans quelle ruelle mon ami s’est-il perdu ?
Les jours qui passent ne nous appartiennent plus.
En nous, ils ont laissé l’empreinte de leur passage. Epave délavée par les vagues, coquillage ou morceau de bois, échouée sur la plage. Cette pierre baignée d’une douce lumière .Une montagne, un ravin, les rives d’un cours d’eau .Une mare avec des lotus .Une silhouette aperçue furtivement. L’émerveillement d’un coucher de soleil. Je cherche à saisir ces instants, en fixer l’image .Pour me souvenir.
Le temps est indissociable de l’acte de peindre.
Doublement.
L’instant qui s’écoule au moment même de la création comme une parenthèse dans ce temps plus indéfini où nous évoluons.
Je peints parce qu’en moi se sont stratifiées des émotions. Des gestes se sont cristallisés comme autant d’automatismes .Avec le temps, s’est façonné un ressenti des choses, s’est fixée une manière d’exprimer qui sont intrinsèquement constitutifs de ce que je suis.
J’ai peint. Il m’arrive de ne plus me reconnaître tout à fait dans ce que j’ai peint .Ce qui a pu un moment me sembler correspondre à ce que je voulais dire peut me paraître à posteriori fade ou insuffisant .Imparfait .Le doute est aussi inhérent à l’acte de création.Mes peintures, au moment où je les regarde, sont devenues autres .Je ne porte plus sur elles tout à fait le même regard qu’au moment où je les ai peintes. D’où la nécessité de peindre car renoncer équivaudrait à renoncer à la vie.
OUVRIR LES YEUX
Ouvrir les yeux,
Parlant des peintres, le poète Paul ELUARD écrivait : « Voir, c’est unir le monde à l’homme et l’homme à l’homme. Le rôle de l’artiste est de guider, d’ouvrir les yeux, d’enseigner à voir, de montrer le chemin de la lettre à l’esprit. » (Anthologie des écrits sur l’art)
Le matin, je tire le rideau sur un coin de ciel gris ou bleuté et je me dis que cette journée va être belle car nous apportant une nouvelle raison d’aimer. Parfois, je me donne l’envie d’aller faire un tour sur la plage ou une plus longue ballade dans la campagne voisine, selon mon humeur. Je m’imprègne de l’air, de la lumière qui baigne notre chemin .Au gré du hasard, il y a des rencontres dont on ne sort jamais indifférent. Un échange, une image, une émotion dont je voudrais garder la trace, ne pas oublier.
Alors, je peins. Seul, devant la table où je travaille, mon regard porte vers ces images saisies, ces émotions gravées en moi.Il m’a toujours semblé que le moyen le plus conforme à ce que je voulais exprimer résidait dans la peinture.Je suis parfois surpris lorsque un spectateur regardant cette image que j’ai créée y retrouve une part de sa propre expérience.Un paysage que lui seul de nous deux connaît et dont il retrouve là un écho.
.Des herbes couchées par le vent, un bouquet de bambous près de la mare,
Un large fleuve sur les bords duquel des hommes cultivent les rizières, un village.
L’objet de la peinture ne serait-il que là, dans ce moment où je donne à voir une image, j’y puiserais les motifs à poursuivre inlassablement cette marche.
Une marche au-dedans et au-dehors de moi, au cœur de la vie.