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Jean Rougerie

Retour à la liste Ajouté le 12 janv. 2021

Une oeuvre ne se termine pas

Reconnu dans le monde du journalisme, auteur et critique d'art, Henri Beulay réalisa un article me concernant, je vous souhaite bonne lecture:

Une œuvre ne se termine pas, elle se poursuit. Ce qui compte, c'est son évolution. Efflorescence, dynamisme, conquête de l'espace, accès à la durée... il importe que l'acte de peindre jamais ne se fige, qu'il laisse affleurer la vie. Jean ROUGERIE est un peintre en mouvement, attentif à ce que l'on appelle "le présent qui s'accumule". Il avoue "tâtonner" dans plusieurs directions mais, c'est avec son style actuel qu'il se sent désormais le mieux en phase. S'il se reconnait des affinités avec Henri MARTIN, dont il partage le goût pour les paysages de son Quercy natal, il a conscience de suivre les brisées de SEURAT, SIGNAC mais aussi MONTET et VANGOGH.

Jean ROUGERIE procède donc par touche appliquées à l'aide des couteaux, juxtaposant les couleurs, créant les tendres harmonies ou de lumineuses exaltations. A l'œil du spectateur d'aspirer le mélange optique des pigments , de récompenser la synthèse des éléments.

La démarche du peintre réside en une suite subtile d'association, de passages. S'il avait adhéré jadis au pointillisme, c'est qu'il lui permettait de réaliser l'osmose entre la peinture impressionniste et l'abstrait qui l'intéresse pour ce qu'il appelle le "fondu des couleurs". Mouvement de balancier entre la rigueur de la construction et le goût de l'évasion qui confine souvent la spontanéité. Dirigeant son travail vers des réalités profondes, il a diversifié ses techniques, passant de l'aquarelle à l'huile, du papier chiffon à la toile dont il a su exploiter les textures. 

Dans le jeu des superpositions, Jean ROUGERIE évite les errances. Soucieux d'enracinement, il cristallise ses travaux autour de ses trois mots clés: la vie, l'amour, la nature. 

Sa confrontation avec d'autres peintres occitans, lors de diverses et nombreuses expositions en galerie, a été des plus stimulante. Il a commencé très tôt à conjuguer la "phase" picturale. C'est sans doute à un médecin lotois, que Jean ROUGERIE doit la fringale du dessin qui à l'âge de cinq ans, devait combattre des troubles anorexiques. L'enfant passa rapidement du signe coloré anthropomorphique à une imitation plus minutieuse du réel. Jean ROUGERIE s'escrimait alors à reproduire ces paysages du Quercy, entaillés par le temps, ces villages suspendus dans une calme immobilité. Sa mère lui offrit un chevalet à l'âge de dix ans et lorsqu'il ne gambadait pas dans sa campagne de GOURDON, il s'appliquait à restituer les animaux peuplant les calendriers du chasseur Français. 

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