Je suis né à Toulon en 1964, j’ai grandi en Provence, la Sainte Victoire sous les yeux aussi loin que remontent mes souvenirs. Mes grands-pères faisaient de la photo, dès les années d’entre deux guerres. Mon père aussi. J’ai toujours vu des photos à la maison, j’en ai encore des cartons pleins, dont beaucoup datent de la fin des années 20, pour la plupart portraits de gens depuis longtemps disparus.
J’ai acheté mon premier boitier réflex, argentique, un Fujica, avec mon salaire d’été, à la fin de la première. A l’époque, je dessinais beaucoup, la filière scientifique vers laquelle on m’avait orienté ne me passionnait pas. Naïvement, après le bac, je voulais aller aux Beaux-Arts. Mais ce n’était pas bon pour mon avenir, j’ai fait médecine.
En 1990, au début de mon internat, je suis parti vivre en Martinique. J’y suis resté 16 ans et j’ai oublié la photo. Je n’ai commencé à donner à nouveau de la place à la photographie que depuis quelques années. Depuis la fin 2016, je me donne les moyens de me consacrer à cette passion que je redécouvre. Elle est pour moi vitale, elle me lave de ce que je ramasse dans mon quotidien professionnel d’urgentiste.
Je suis autodidacte, mais une fois la technique dépassée, le champ est libre pour la création. Je peux y passer des heures, j’ai alors le sentiment de m’abandonner, pour me mêler à ce que je contemple. Je ne sais pas où me mène la photo, elle a une vertu de thérapie pour moi, je suis les chemins qui s’offrent à moi, au fil de mes recherches. Je redécouvre le noir et blanc, il me correspond.
Je me suis décidé à m’enregistré au début de l’année comme auteur artiste, ce qui a du sens pour moi. J’ai exposé pour la première fois mon travail autour de l’eau à l’ASEP à Besançon en septembre 2017. J’ai exposé en mars 2018 à la Médiathèque de Saône une série plus développée sur la Loue, mon regard sur la relation entre photo et peinture, sans travail de post-traitement, tout repose pour moi sur la prise de vue. J’ai accroché au Salon des Arts de Horbourg-Wihr fin mai 2018 un autre travail, ce noir et blanc qui m’occupe depuis plusieurs mois. Et je participerai à la deuxième édition du Festival Photographie de Besançon en octobre 2018 au Grand Kursaal.
PS : je n’ai ni Lightroom ni Photoshop, dont je ne me sers pas. J’extraie mes images de mes Raw avec le logiciel Canon Digital Photo.
Jean-Robert LONGHI
JRLonghi Photographie
