Encre de Chine pour les portraits, -point par point-, peinture à l'huile pour les toiles, -touche sur touche-, terre émaillée pour les pièces artisanales, -ton sur temps-, Jean-Marie AMOROS, artiste "libertatoire", cultive le mélange des techniques et des genres. Millimétrées, ses pièces artistiques ont un point commun: la forte présence que leur confèrent leurs origines africaines. L'artiste singulier perfectionne inlassablement sa pratique, qu'il s'applique à maîtriser au fil du temps, pour mieux gagner en liberté.
"Des gribouillis organisés", c'est ainsi que Jean-Marie AMOROS aime à interpréter ces propres "canevas" artistiques. Pour celui qui promène son regard avec une lucidité critique sur le monde qui l'entoure et sur son propre parcours, sa signature pourrait tenir en un seul mot: CONSTANCE.
Une constance à revenir sur l'ouvrage, refaire le geste, au millimètre près, y revenir, ne pas renoncer à ce qui fait qu'en faisant, on est.
Exigeant avec soi - l'exigence est l'apanage des autodidactes -, Jean-Marie AMOROS extrait de cette recherche picturale un ailleurs magnifié qui oscille vers le pointillisme. On y décèle l'influence de son maître et garde-fou, un certain Vincent VAN GOGH.
C'est à l'aquarelle qu'il démarre ses premières expositions aux Ateliers d'Art à Paris. Il poursuit son cheminement en expérimentant d'autres techniques artistiques tout au long de son parcours.
Comme il le dit lui-même, en citant Jacques HIGELIN, ses portraits sont un "voyage immobile" à travers l'Ethiopie, le Mali. Une réinterprétation habile, la sienne, délicate et forte à la fois, à vouloir toujours vivre et réussir "à être vivant".