10 oeuvres par Isabelle Lamrani (Sélection)
Télécharger en PDFNus • 10 oeuvres
À propos du Nu rose d’Isabelle Lamrani
De « Couvrez ce sein que je ne saurais voir » proclamé par Tartuffe[...]
À propos du Nu rose d’Isabelle Lamrani
De « Couvrez ce sein que je ne saurais voir » proclamé par Tartuffe jusqu’aux ayatollahs du XXI e siècle réclamant l’effacement intégral (définitif ?) du corps de la femme, quel est donc ce danger que représente le corps féminin pour qu’une certaine partie de nos congénères en ait une trouille bleue jusqu’à vouloir l’anéantir ?
Cette peur (masculine ?) vieille comme le monde n’a-t-elle pas commencé avec « l’affaire » de Suzanne au bain ? Rappelez-vous ces deux vieillards de l’Ancien Testament concupiscents, lubriques ajouterais-je, qui étaient prêts à accuser la chaste Suzanne des pires horreurs si elle n’acceptait pas de subir leurs propres horreurs…
Nos aînées ont dû batailler – il y a si peu de temps au vu de l’échelle cosmique – pour revendiquer leur droit à leur propre corps, droit qu’on est tout prêts à leur retirer dans certains pays dits civilisés, droit qui est l’enjeu de batailles politiques, droit qui est bafoué un peu partout dans le monde…
Si ce corps féminin suscite tant de passion et de haine serait-ce parce qu’il est à l’origine du monde ?... Ce corps qui ne demande qu’une chose : qu’on lui fiche la paix !
Loin de ce bruit et de cette fureur hypocrite, nous sommes invités à partager un moment d’intimité d’une femme. Les couleurs sombres qui l’entourent peuvent tout aussi bien être l’écho du chaos extérieur comme l’aube à peine naissante.
Le corps clair aux formes pleines et la chevelure brune nous rappellent ces héroïnes de celluloïd qui ont peuplé le cinéma néo-réaliste italien d’après-guerre incarnées avec fougue par la Mangano ou la Magnani. Mère courage, amante délaissée, épouse bafouée, mais femme toujours. Et fière.
Son corps est là dans toute sa simplicité et toute sa force. Se lève-t-elle prête à enfiler ses bas ? Est-elle dans la salle de bains pour accomplir le rite hebdomadaire de l’épilation ? Elle ne jette aucun regard dans le miroir ou par la fenêtre à la clarté apaisante, elle semble indifférente à la lueur rougeoyante derrière elle. Elle est avec elle-même.
Elle devient – par son attitude calme, sereine et évidente – une réponse universelle et sans appel à ses détracteurs les plus virulents. Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, quoique vous écriviez, semble-t-elle dire, j’étais, je suis et je serai.
Fred Chatain, Paris, Janvier 2008.
De « Couvrez ce sein que je ne saurais voir » proclamé par Tartuffe jusqu’aux ayatollahs du XXI e siècle réclamant l’effacement intégral (définitif ?) du corps de la femme, quel est donc ce danger que représente le corps féminin pour qu’une certaine partie de nos congénères en ait une trouille bleue jusqu’à vouloir l’anéantir ?
Cette peur (masculine ?) vieille comme le monde n’a-t-elle pas commencé avec « l’affaire » de Suzanne au bain ? Rappelez-vous ces deux vieillards de l’Ancien Testament concupiscents, lubriques ajouterais-je, qui étaient prêts à accuser la chaste Suzanne des pires horreurs si elle n’acceptait pas de subir leurs propres horreurs…
Nos aînées ont dû batailler – il y a si peu de temps au vu de l’échelle cosmique – pour revendiquer leur droit à leur propre corps, droit qu’on est tout prêts à leur retirer dans certains pays dits civilisés, droit qui est l’enjeu de batailles politiques, droit qui est bafoué un peu partout dans le monde…
Si ce corps féminin suscite tant de passion et de haine serait-ce parce qu’il est à l’origine du monde ?... Ce corps qui ne demande qu’une chose : qu’on lui fiche la paix !
Loin de ce bruit et de cette fureur hypocrite, nous sommes invités à partager un moment d’intimité d’une femme. Les couleurs sombres qui l’entourent peuvent tout aussi bien être l’écho du chaos extérieur comme l’aube à peine naissante.
Le corps clair aux formes pleines et la chevelure brune nous rappellent ces héroïnes de celluloïd qui ont peuplé le cinéma néo-réaliste italien d’après-guerre incarnées avec fougue par la Mangano ou la Magnani. Mère courage, amante délaissée, épouse bafouée, mais femme toujours. Et fière.
Son corps est là dans toute sa simplicité et toute sa force. Se lève-t-elle prête à enfiler ses bas ? Est-elle dans la salle de bains pour accomplir le rite hebdomadaire de l’épilation ? Elle ne jette aucun regard dans le miroir ou par la fenêtre à la clarté apaisante, elle semble indifférente à la lueur rougeoyante derrière elle. Elle est avec elle-même.
Elle devient – par son attitude calme, sereine et évidente – une réponse universelle et sans appel à ses détracteurs les plus virulents. Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, quoique vous écriviez, semble-t-elle dire, j’étais, je suis et je serai.
Fred Chatain, Paris, Janvier 2008.
"DSC00395.JPG"
Pas à Vendre
"Buste 2"
Peinture | 7,1x5,1 in
Pas à Vendre
"Comme ça"
Peinture | 11,8x8,7 in
Pas à Vendre
"Nu"
Peinture | 9,5x12,2 in
Pas à Vendre
"Nu 2"
Peinture | 9,5x12,6 in
Pas à Vendre
"encore"
Peinture | 8,3x5,9 in
Pas à Vendre
"En deux"
Peinture | 4,7x6,7 in
Pas à Vendre
"Piéta"
Peinture | 12,6x8,3 in
Pas à Vendre
"Buste"
Peinture | 7,1x5,1 in
Pas à Vendre
"Elle"
Peinture | 11,4x8,3 in
Pas à Vendre
Contacter Isabelle Lamrani
Envoyer un message privé à Isabelle Lamrani