Haska

Je recherche sur la toile toute la plénitude dont j'ai besoin. A contrario je cherche à me bouleverser, à ressentir. Exister. Je me laisse aller au gré de mes envies à des compositions colorées où les couleurs foncées dominent souvent. La marge, la frise, s'imposent de plus en plus. Idéogrammes, écriture sigillaire, ou bien des sceaux qui dansent avec la matière, l'encre, les papiers marouflés. Des reliefs perturbent le regard, réaffirment la composition ou bien la contredisent. J'accorde une grande importance au travail sur la matière. Je mets en place des strates, superpose ces couches comme autant d'époques, et viens détériorer, que cela soit par grattage, ou par retrait. Créant ainsi des effets d'usure, j'essaie de produire des filtres. J'aimerais faire une peinture objet, une peinture hors du temps, sans âge, hors de son époque : une peinture qui serait conçue comme une boîte à plaisirs, à emporter du regard. Je me questionne souvent sur la notion de vide et de plein sur une toile. Aussi le geste, qui naît du ventre, va parler d'une l'énergie que je cherche à retranscrire, l'outil est large et libère la respiration. Le geste n'est que souffle, l'énergie d'un instant, que je voudrais toujours plus sincère, plus vivant.

Je ne pense qu'à ça, je ne vis qu'avec le peinceau dans la main, les vêtements tachés d'acrylique... c'est ainsi que je suis et je vis. Je ne recherche pas la notoriété ni une cotation...juste exister avec mes toiles. Lorsque je les vends, c'est toujours avec regret, une partie de moi s'en va...

On me dit que ces "bonhommes" sont "particuliers"... C'est vrai qu'ils sont bizarres ces personnages, étalés là sur la toiles, collés avec des bouts de papiers, désarticulés, aux contours accentués avec de l'encre...

J'accumule la peinture jusqu'à obtenir le résultat désiré, comme des strates d'argiles... puis je gratte la toile jusqu'à ses origines, j'éfface parfois, je pose des reliefs ou mélange les matières et peintures.

Ce style si particulier qui me colle à la peau, pas très "déco"... me fait douter... Parcourir les galeries ou les ventes publiques aux enchères (comme dernièrement à l'hôtel des Ventes de Neuilly avec le concours de Maître Aguttes) pas trop non plus... Pour vivre heureux, vivons cachés...

Je ne vois plus le temps passer. J'en oublie les impératifs de la vie de dehors. La peinture s'accumule sur mes mains, et mes pinceaux. Je peins quand tout le monde dort. Silence de la nuit. Mais quelle ébullition dans ma tête. Folles pensées mais aussi thérapie personnelle. Les couleurs et reliefs que je pose instinctivement sur mes toile sont ainsi le miroir de l'âme ?... A ma manière, je vous adresse un message, celui de la paix intérieure, parce que les mots ne me sont pas assez forts. Alors j'ai choisi le langage universel de la peinture.

Née en 1973, Lae HASKA un peintre autodidacte, vivant en région parisienne. Ses œuvres témoignent d'une prédilection pour les reliefs et couleurs posés sur les toiles, entre abstrait et symbolisme, qui tout en se libérant de son imaginaire, permet d'atteindre la sérénité du sujet.
Son approche de la toile est parfois spirituelle, la peinture acrylique permet ainsi de capter l'expression, la lumière et le contraste, comme un arrêt sur image...
Lae Haska vous entraîne sur un chemin ambivalent de l'art contemporain, l'itinéraire même de l'artiste en quête de vérité.

Je recherche sur la toile toute la plénitude dont j'ai besoin. A contrario je cherche à me bouleverser, à ressentir. Exister.

Je me laisse aller au gré de mes envies à des compositions colorées où les couleurs foncées dominent souvent. La marge, la frise, s'imposent de plus en plus. Idéogrammes, écriture sigillaire, ou bien des sceaux qui dansent avec la matière, l'encre, les papiers marouflés. Des reliefs perturbent le regard, réaffirment la composition ou bien la contredisent.

J'accorde une grande importance au travail sur la matière. Je mets en place des strates, superpose ces couches comme autant d'époques, et viens détériorer, que cela soit par grattage, ou par retrait. Créant ainsi des effets d'usure, j'essaie de produire des filtres.

J'aimerais faire une peinture objet, une peinture hors du temps, sans âge, hors de son époque : une peinture qui serait conçue comme une boîte à plaisirs, à emporter du regard.


Je me questionne souvent sur la notion de vide et de plein sur une toile.

Aussi le geste, qui naît du ventre, va parler d'une l'énergie que je cherche à retranscrire, l'outil est large et libère la respiration. Le geste n'est que souffle, l'énergie d'un instant, que je voudrais toujours plus sincère, plus vivant.