Ajouté le 18 avr. 2008
Le geste pictural n'est que le miroir de l'âme
Je recherche sur la toile toute la plénitude dont j'ai besoin. A contrario je cherche à me bouleverser, à ressentir. Exister.
Je me laisse aller au gré de mes envies à des compositions colorées où les couleurs foncées dominent souvent. La marge, la frise, s'imposent de plus en plus. Idéogrammes, écriture sigillaire, ou bien des sceaux qui dansent avec la matière, l'encre, les papiers marouflés. Des reliefs perturbent le regard, réaffirment la composition ou bien la contredisent.
J'accorde une grande importance au travail sur la matière. Je mets en place des strates, superpose ces couches comme autant d'époques, et viens détériorer, que cela soit par grattage, ou par retrait. Créant ainsi des effets d'usure, j'essaie de produire des filtres.
J'aimerais faire une peinture objet, une peinture hors du temps, sans âge, hors de son époque : une peinture qui serait conçue comme une boîte à plaisirs, à emporter du regard.
Je me questionne souvent sur la notion de vide et de plein sur une toile.
Aussi le geste, qui naît du ventre, va parler d'une l'énergie que je cherche à retranscrire, l'outil est large et libère la respiration. Le geste n'est que souffle, l'énergie d'un instant, que je voudrais toujours plus sincère, plus vivant.