Suite à des études supérieures d'art en Licence d'arts plastiques à l'Université Rennes II, une réflexion personnelle s'est dégagée de tout ce travail expérientiel : un travail sur le corps, l'humain, les visages et la matérialité de celui-ci.
Mon premier choix de médium s'est porté sur le dessin, notamment sur la transformation de la matière et du sujet représenté que celui-ci permet. Comme pourrait le dire Jean Olivier Hucleux nous passons " d'un être à l'autre".
Un temps d'arrêt dans ma pratique artistique m'a permis d'avoir un nouveau regard sur celle-ci. Les représentations figuratives me fascinant toujours autant, j'ai eu le besoin d'en saisir une matérialité plus incarnée par le biais de la couleur. C'est de là qu'est né le souhait de lâcher la précision du trait pour laisser place à l'amplitude que me conférait la peinture. Il s'agit là de la couleur-matière, pouvant être opposée au dessin-concept. Et pourtant les deux s'allient très bien et peuvent entrer en relation.
Dans ma pratique artistique la symbolique a une place prépondérante. La composition est constituée de symboles entrant en relation avec des modèles réels. C’est un hymne à l’être humain, à ses qualités.
Cette série de peintures est centrée sur les qualités de la psyché humaine. En représentant des modèles réels et non des personnages fictifs, il y a la volonté de transmettre des émotions authentiques. Celles-ci sont sublimées par les symboles associés à la qualité que ces derniers incarnent. L’essence de la qualité renvoyée est renforcée.
L’échelle est également pensée de sorte à ce que les spectateurs puissent rencontrer l’œuvre comme s’ils rencontraient un autre être et se plonger dans l’univers proposé.
Le souhait de symboliser les qualités de l’être humain a pour dessein de vitaliser ces mêmes qualités en soi, en tant que spectateur. C’est une recherche sur l’image, son impact, et ici notamment par le biais de la peinture à l’huile dans sa matérialité. En donnant corps aux modèles, aux symboles, par ce medium, c’est comme si ces derniers gagnaient en matière, en réalité devenue palpable.