Géry Lamarre
L’art de Géry Lamarre (Saint-Omer, France, 1962) s’apparente à la quête de la pierre philosophale. En savant alchimiste, le plasticien cherche à transcender les glacis pour mieux domestiquer les lumières. Des univers jaillissent des couches de laques savamment orchestrées et convient le regardeur à une symphonie rétinienne composée d’abîmes sourds et de sources vivifiantes. Cette décantation, toute asiatique, propose une réflexion sur la marche du temps, la valeur du signe, la pertinence du geste posé. Assurément, le travail de Géry Lamarre se veut au diapason des errances du Créateur, entre ombres et lumières, entre rêve et oubli, entre révélation et investigation, au croisement de l’action et de la réflexion, comme pour redéfinir les fonctions même de la peinture.
Les acquis de Turner y tutoient les déliquescences de Zao Wou Ki, les chromies vibratoires des Nabis, celles des estampes japonaises : un condensé de vies, d’expériences à partager, voire à sublimer.
Les ailleurs de Géry Lamarre se nourrissent d’émotions à la fois glanées dans les paysages (tant bucoliques qu’urbains) mais aussi à l’intérieur même du cœur des hommes. Ainsi les tentatives de représentation intime de l’absolu transpirent d’œuvres comme L’Annonciation ou Sagrada familia, dans lesquelles de subtils relents figuratifs, presque totalement fondus dans les couches de laques, jouent sur les réverbérations des couleurs pour suggérer le sujet, tout en le laissant ouvert à toute prégnance extérieure. C’est dire si l’art de Géry Lamarre, en plus d’émaner d’un ego profond, cherche le partage des émotions, voire la complémentarité des échanges regardeur-œuvre.
Les préoccupations philosophiques du plasticien jaillissent aussi de séries prenant pour base l’alchimie. Le jeu des matières, sans cesse, rendues au médium purificateur, évoque aussi la lave des volcans et son action permanente pour le remodelage de la terre. La forge de Vulcain quitte alors son univers strictement métaphysique pour s’intéresser de près aux errances humaines… et les transcender.
Olivier Clinckemaillie
Conservateur du musée de Mouscron
Découvrez les oeuvres d'art contemporain de Géry Lamarre, parcourez les oeuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2014 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Géry Lamarre sur Artmajeur: Découvrez de superbes oeuvres par l'artiste contemporain Géry Lamarre. Parcourez ses oeuvres d'art, achetez des oeuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
0 oeuvre par Géry Lamarre (Sélection)
Télécharger en PDFVoir toutes les œuvres
Reconnaissance
Biographie
L’art de Géry Lamarre (Saint-Omer, France, 1962) s’apparente à la quête de la pierre philosophale. En savant alchimiste, le plasticien cherche à transcender les glacis pour mieux domestiquer les lumières. Des univers jaillissent des couches de laques savamment orchestrées et convient le regardeur à une symphonie rétinienne composée d’abîmes sourds et de sources vivifiantes. Cette décantation, toute asiatique, propose une réflexion sur la marche du temps, la valeur du signe, la pertinence du geste posé. Assurément, le travail de Géry Lamarre se veut au diapason des errances du Créateur, entre ombres et lumières, entre rêve et oubli, entre révélation et investigation, au croisement de l’action et de la réflexion, comme pour redéfinir les fonctions même de la peinture.
Les acquis de Turner y tutoient les déliquescences de Zao Wou Ki, les chromies vibratoires des Nabis, celles des estampes japonaises : un condensé de vies, d’expériences à partager, voire à sublimer.
Les ailleurs de Géry Lamarre se nourrissent d’émotions à la fois glanées dans les paysages (tant bucoliques qu’urbains) mais aussi à l’intérieur même du cœur des hommes. Ainsi les tentatives de représentation intime de l’absolu transpirent d’œuvres comme L’Annonciation ou Sagrada familia, dans lesquelles de subtils relents figuratifs, presque totalement fondus dans les couches de laques, jouent sur les réverbérations des couleurs pour suggérer le sujet, tout en le laissant ouvert à toute prégnance extérieure. C’est dire si l’art de Géry Lamarre, en plus d’émaner d’un ego profond, cherche le partage des émotions, voire la complémentarité des échanges regardeur-œuvre.
Les préoccupations philosophiques du plasticien jaillissent aussi de séries prenant pour base l’alchimie. Le jeu des matières, sans cesse, rendues au médium purificateur, évoque aussi la lave des volcans et son action permanente pour le remodelage de la terre. La forge de Vulcain quitte alors son univers strictement métaphysique pour s’intéresser de près aux errances humaines… et les transcender.
Olivier Clinckemaillie
Conservateur du musée de Mouscron
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Géry Lamarre
Atelier
gerylamarre.com
Expositions, installations ...
Expositions personnelles
2009 Le Feu du Monde, Passage Dantin, Lille
9 Variations sur le Mont Fuji, For Art (Gallery), Lille
2008 Œuvres 2005 – 2007, Musée des Beaux-Arts, Mouscron (Belgique)
2007 Galerie Annie Wable, Lille
2004 La table d’hôte, Colysée, Maison Folie, Lambersart
Grands Formats, Le Moulin, Louez les Duisant
2001 Show-Room, Emotions, Lille
1997 Pro-positions, Galerie Galéria, Nouméa (Nelle Calédonie)
1996 Stations, Galerie Galéria, Nouméa (Nelle Calédonie)
Expositions collectives
2012 Lille Art Fair, galerie Arawak21, Lille
2011 Artistes de la galerie Arawak21, Arawak21 et le Rotary Club Lillois, Siège de la Banque
Scalbert, Lille
2010 Trois artistes de la galerie Arawak21, L’art est Création, Tournai (Belgique)
2009 Lille Art Fair, For Art (Gallery), Lille
Perspective de la peinture Française, Agora Gallery, New York (USA)
Artistes de la galerie Arawak21, L’art est Création, Tournai (Belgique)
Artistes de la galerie Arawak21, Château de Bourgogne, Estaimpuis, (Belgique)
2007 Les fenêtres qui parlent, Villeneuve d’Ascq
2006 Galerie Annie Wable, Lille
Art travers champs, La ferme des arts, Sailly / Lys
2005 Galerie Annie Wable, Lille
Galerie Annie Wable, Boulogne/mer
La chapelle des Carmes, Ardres
1999 Archéologie du soi, Centre d’art contemporain, Centre culturel américain et
Galerie Ataray, Sofia (Bulgarie), La Traverse, Paris
1998 Classeurs d’artistes, Le Rhinocéros, Strasbourg , Belfort et Lille
1997 2ème Biennale d’art contemporain, Nouméa (Nelle Calédonie)
1994 Galerie X+, Bruxelles (Belgique)
Obsession, rencontre avec des oeuvres du FRAC Alsace/Lorraine, Tourcoing
1993 Galerie Richard Foncke, Gand (Belgique)
1992 Galerie X+, Bruxelles (Belgique)
Galerie Martha Moore, Séville (Espagne)
1991 Salon de la jeune peinture, Palais des Papes, Avignon
Œuvres dans les collections publiques
Grand paysage vert et or, Musée des Beaux Arts de Mouscron (Belgique)
Editions
Double je[u], 1998-1999, Atila Mensah et Géry Lamarre, 12 exemplaires numérotés
accompagnés de la vidéo Cérémonie de mise en terre d'Atila Mensah.
Chaque exemplaire a été offert à une personne.
Hymnes mémoriaux, 2002, poème plastique
I'n'I, poésies, 2014
Oeuvres vidéo
Remake, vidéo VHS n/b, 1998, 8 mn
Cérémonie de mise en terre d'Atila Mensah, vidéo VHS n/b, 1998, 12mn
Apostatés apokatastasis, vidéo VHS n/b, 2003, 11 mn
Lamarre riait, mis à nu, par ses célibataires m’aiment, vidéo numérique n/b, 2007, 14 mn
Le Feu du monde, Géry Lamarre, 2009
Depuis 2002, je travaille sur une technique proche de celle des glacis, des laques japonaises. Les pigments sont mélangés directement dans la résine. Le tableau est une construction de couches plus ou moins translucides longuement travaillées, caressées, lissées jusqu’à ce que s’opère une fusion entre les couleurs.
Cette manière de travailler la matière donne des œuvres qui jouent, à la fois avec le positionnement du regardeur, et avec la lumière. Celle-ci pénètre dans les différentes couches et éveille la vibration des couleurs. L’intensité, le mouvement de la lumière, l’espace environnant, le positionnement du regardeur, font que le tableau n’est jamais le même. Le tableau change selon que l’on change son point de voir le Monde.
Chaque couche travaillée est expérience. Expérience d’une attitude, d’un geste, d’un état d’esprit ou d’émotion, d’un dialogue avec le tableau qui parfois m’emmène dans des directions imprévisibles. Expression de la Libido, du Feu du Monde, est passion-désir-plaisir-poésie-alchimie pour la vie.
Superposer les couches, c’est superposer les expériences successives, évolutives, intuitives. Les expériences passées transparaissent dans la plus récente. Parfois éclairées d’une lumière, d’une couleur, d’une vibration nouvelle.
Le châssis épais est conçu pour être plaqué à même le mur. Il fonctionne de manière paradoxale offrant, d’une part, encore plus de présence physique au tableau et, accentuant, d’autre part, l’aspect illusoire de l’espace pictural.
Géry Lamarre, Le Feu du monde, 2009
Tableaux-miroirs
L’art de Géry Lamarre (Saint-Omer, France, 1962) s’apparente à la quête de la pierre philosophale. En savant alchimiste, le plasticien cherche à transcender les glacis pour mieux domestiquer les lumières. Des univers jaillissent des couches de laques savamment orchestrées et convient le regardeur à une symphonie rétinienne composée d’abîmes sourds et de sources vivifiantes. Cette décantation, toute asiatique, propose une réflexion sur la marche du temps, la valeur du signe, la pertinence du geste posé. Assurément, le travail de Géry Lamarre se veut au diapason des errances du Créateur, entre ombres et lumières, entre rêve et oubli, entre révélation et investigation, au croisement de l’action et de la réflexion, comme pour redéfinir les fonctions même de la peinture.
Les acquis de Turner y tutoient les déliquescences de Zao Wou Ki, les chromies vibratoires des Nabis, celles des estampes japonaises : un condensé de vies, d’expériences à partager, voire à sublimer.
Les ailleurs de Géry Lamarre se nourrissent d’émotions à la fois glanées dans les paysages (tant bucoliques qu’urbains) mais aussi à l’intérieur même du cœur des hommes. Ainsi les tentatives de représentation intime de l’absolu transpirent d’œuvres comme L’Annonciation ou Sagrada familia, dans lesquelles de subtils relents figuratifs, presque totalement fondus dans les couches de laques, jouent sur les réverbérations des couleurs pour suggérer le sujet, tout en le laissant ouvert à toute prégnance extérieure. C’est dire si l’art de Géry Lamarre, en plus d’émaner d’un ego profond, cherche le partage des émotions, voire la complémentarité des échanges regardeur-œuvre.
Les préoccupations philosophiques du plasticien jaillissent aussi de séries prenant pour base l’alchimie. Le jeu des matières, sans cesse, rendues au médium purificateur, évoque aussi la lave des volcans et son action permanente pour le remodelage de la terre. La forge de Vulcain quitte alors son univers strictement métaphysique pour s’intéresser de près aux errances humaines… et les transcender.
Olivier Clinckemaillie
Conservateur du musée de Mouscron