Aggiunto il 7 feb 2024
Clairéjo
15 Rue Martel, 75010 Paris, France
giovedì
1
febbraio
2024
sabato
9
marzo
2024
La Galerie Rachel Hardouin présente
CLAIRÉJO
« tu files un mauvais coton, toi ! »
photographies rehaussées de broderies manuelles
exposition du jeudi 1er février au samedi 9 mars 2024
CLAIRÉJO c’est l’histoire d’un couple passionné d’art et de brocante.
Ensemble, ils chinent des tirages photographiques abandonnés, des souvenirs en trop, déposés ça et là. Le regard perdu d’un communiant, les acrobaties d’un père de famille un peu zélé, une tata endimanchée au bal, un paysage mélancolique, l’album d’un collectionneur... tout est propice à conquérir de nouveaux territoires et à clamer leur humour. Toujours en musique, même si, this is not a love song.
CLAIRÉJO, c’est l’histoire d’une rencontre. Décembre 2022, en rejoignant un ami dans le 20e, je suis passée devant leur pop-up store de la rue du Château-d’Eau. J’ai fait l’acquisition d’un homme - oiseau. Photographie de petite taille, tirage Baryté aux contours découpés telle une dentelle, un homme en maillot de bain avait planté son corps sur un château de sable dans l’estuaire de la Loire. Debout, fier, il hisse les bras vers le ciel, ses pieds écrasent l’édifice. La liberté absolue de détruire ce que l’on a construit et de s’envoler vers de nouvelles aventures, a traversé mon esprit un instant court et décisif, en découvrant cette image rehaussée de points et de lignes en coton bleu. Ce même coton que nous tissions pour créer des bracelets, histoire de lier une amitié le temps d’un solstice !
La collection s’est agrandie, dans le plus grand secret, accumulant des vues intimes et des fruits défendus. L’exposition tu files un mauvais coton, toi ! présente ces pépites.
Cette sélection pointue nous fait voyager sans censure, ni culpabilité, dans l’intime, à travers les périodes clés de la photographie. Elle honore l’image rejetée datée de la fin du 19e aux 80’s, et lui apporte une seconde vie.
Au-delà de l’iconographie créée, l’acte de création consiste à chiner, puis à rehausser de fils de couleurs des images parfois banales pour leur donner un supplément d’âme.
Est-ce une manière de prolonger la vision du photographe, de valoriser le je de son sujet ? Dans tous les cas, il s’agit de se glisser dans la peau de l’autre et de se jouer du présent. Broder et mixer des matières extrêmes - le fil, le papier, l’aiguille – c’est une manière de revisiter le temps. Plonger en enfance. Valoriser les rebuts. Chaque image est un cadeau d’amour et d’humour. Une collection infiniment attachante.