Sassou

La vie est un mensonge, on vous donne pour vous reprendre,il n'y a pas d'échange, c'est un prêté pour un rendu.
Tout petit on vous berce avec le coeur, on vous couvre de chaleur, de tendresse, et l'on s'endort heureux sur le sein d'une mère.
Un peu plus grand, on vous apprend, les jeux, les couleurs, les parfums, on vous raconte les mots; on découvre les gros chagrins, et l'on réclame déjà des câlins.
Le temps a passé, on a appris que jamais rien n'est acquis, que les belles choses se cassent, que tout n'est qu'apparence...
Il peut faire si froid au soleil, alors dans un rêve, on s'élève bien au dessus, tel le hurlement du loup les nuits de pleine lune, recouvrant minutieusement chaque parcelle de ce qui fait la vie d'une épaisse couche de neige.
Protéger encore ce qui peut l'être, se reposer...un peu.
Étouffant les sanglots, les douleurs l'hypocrisie, les mensonges, la vie, juste un instant.
Alors, pour un moment, un moment seulement écouter battre son coeur au rythme du silence.

Françoise LE BRAS

Il se fait tard, il se fait froid, c'est un silence lourd écrasé par l'hiver, et pourtant, pourtant, ne voyez vous pas, là, ici, dans la maison deux ombres du passé assises auprès de l'âtre ?
Lui, le vieux fumant sa pipe froide dans un fauteuil sans âge, les pieds dans ses chaussons.

Il est là, ici ailleurs il ne sait ou, ses jambes ne sont plus siennes, et ses épaules sont lourdes.
Le fusil a pris des rides, et les clous sont rouillés. Tapotant son genou d'une main décharnée, le vieux semble dire à son chien dormant sous le tilleul, " elle était bonne hein ? cette journée ".

Sa vieille est là, elle aussi, attendant chaque jour le retour de la nuit, les lunettes cassées, sa mémoire dans le flou, elle sourit, pourquoi ? pour qui ? quelle importance ...Elle est là près de son homme elle crochète et crochète encore de ses doigts extrêmement agiles que sa tête ne commande plus.

Seule, l'horloge semble ne pas avoir perdu la sienne, et de ses deux aiguilles noires, elle profite lâchement de battre encore le temps.

Françoise LE BRAS

L'automne ? Eh bien l'automne c'est cette odeur de terre chaude enivrante de parfums, mêlant fruits sauvages et végétaux.
C'est la caresse d'une lumière sans heure, c'est une palette de couleurs plus brûlante que le feu.
C'est l'amour, la conception de la vie.
C'est encore l'heure de rire, de faire les fous. Buissons, arbres, branches, feuilles, pluie vent, soleil, tout le monde s'en mêle, tout le monde fait la fête.On se caresse, on se frotte, on murmure, on chante, on danse, on rit, on pleure.et puis l'on est si fatigué que l'on a pas vu le temps passer.
Alors doucement, l'automne se couche, et comme pour ne pas prendre froid, la terre encore chaude de tendresse se couvre d'un drap de soie. Tu vois petit l'automne c'est ça.!

Françoise LE BRAS

C'était tôt le matin, que nous partions ensemble, toi et moi.
Je devais avoir douze ans, et tu me fascinais.
Doucement, silencieux, nous montions dans la barque. C'était comme dans un rêve, et je n'avais pas peur.
Sans bruit la barque filait à vive allure, comme si, elle et la brume n'avaient voulu faire qu'un.
Un cri, je sursautais, fouettant l'eau de ses ailes, une poule d'eau dérangée se fondait sur la rive.
Je vivais comme à chaque fois des heures uniques, le coeur submergé de multiples sensations.
C'était si beau, si fort, tellement impossible par son irréalité.
Tu m'as tant donné, papa.

Françoise LE BRAS

Tout ce que tu aimes, tout ce qui te représente.
Dans un décor irréel, ou le songe est ta seule vérité, endroit insolite,ou connu de toi seul, fait de femmes, de ronronnements et de bruissement d'ailes.

L'oiseau beau par son plumage et sa fragilité, enivrant par son chant , attentif au moindre bruit, il se pose, chante, et s'envole si facilement .

Le merle est dit-on beau parleur,
Le coucou vole les nids
Le rossignol est "en/chanteur"
Le hibou vole de nuit

La liste est longue, mais un peu de celui-ci, un peu de celui-là, et voilà c'est toi..

Françoise LE BRAS

La main c'est tout.
Elle se tait et pourtant parle sans arrêt !
Pour elle les mots ne disent rien et ne font que des histoires.
La main, c'est rien, elle ne serait pas si elle n'avait de doigts.
Là, elle fait la fière, elle fume sa cigarette, désinvolte et première, elle se joue la comédie la main, en a t-elle vraiment besoin ?
Elle peut être aimante et impatiente,
Elle peut être douce, soumise, volontaire.
Elle peut être méchante et violente, sérieuse capricieuse.
Elle peut pleurer aussi, triste à vouloir se cacher.
La main n'a pas besoin de sons, besoin de personne et encore moins des mots, et puis c'est quoi les mots ?
Tantôt ils disent ci, tantôt ils disent ça.
Ah ! il ferait joli le mot s'il n'avait pas ses lettres, et puis les mots, eux, disent n'importe quoi!
La main, elle, elle ne triche pas.

Françoise LE BRAS

Le maître en son royaume !
Ne dormant que d'un oeil , les oreilles aux aguets, il joue au plus malin.
Il est bien là, le chat perché, offrant ses moustaches au soleil, jouant au funambule,
attendant l'heure du dîner.
Ah ! que 'est bon la vie de chat.
C'est pourquoi, il en a neuf.
Et c'est tellement bien qu'il n'en changerait rien pour celle d'un chien.

Françoise LE BRAS

Au hasard de la route je m'étais arrêtée.
Il n'est nul besoin d'aller bien loin pour découvrir une profonde paix.
Était-ce l'heure de la sieste ? rien ne semblait bouger...
Envahie par les ronces, une cour, abandonnée.
Le temps devait s'être arrêté au creux de cette vallée.
Pourtant toute fleurie, la petite ville trônait.
De mes yeux j'en fis le tour, et avec sourire et sérénité je m'en suis retournée.

Françoise LE BRAS

L'hiver vient de frapper, imposant à tous le deuil de la saison passée.
La tourbe est recouverte, les bécasses cachées..
Il reste présent quelques pieds de fougères au panel de roux et de branches dorées.
Ici et là des pattes d'oiseaux joueurs et affamés.
Il sera peut être long et rude l'hiver! Il peut dissimuler, cacher, casser autant qu'il le voudra, qu'importe !
Car jamais, jamais la vie il n'enterrera .

Françoise LE BRAS

Raconte moi encore,
Au loin là bas sur le lit de l'horizon, se lève et se couche le soleil, seul témoin de l'étreinte sensuelle ou tumultueuse du ciel et de la mer.
Elle déchaîne parfois sa colère,comme une furie se soulève, frappe et pleure son amour blessé.
Lui fou de colère aussi gronde sa douleur, jette des éclairs tels des flèches pour atteindre son coeur.
Alors, touchée, elle se soumet.
Comme une amante brûlante de désir, elle se tord et murmure des heures son amour inassouvi.
Il la regarde, se fait plus clément, doux et tendre l'emmène là bas faire l'amour à l'infini.
De cette union naîtra le plus beau des arcs-en-ciel .

Françoise LE BRAS

On ne saurait ouvrir une porte sans en détenir la clef.



Toute une histoire,

Celle-ci est détenue par ses propriétaires, salut Mickey salut Jocelyne..............

ON SOLLICITE FRANÇOISE LE BRAS QUI EXPOSE 2 OEUVRE S DONT UNE FAIT L’UNANIMITÉ , L ALLÉE DE CHÊNES CE MÊME MOIS SON PÈRE DÉCÈDE PRÉMATURÉMENT IL N AURA PAS LA JOIE DE VOIR ET D ENTENDRE CE Q' IL EST DIT DES OEUVRE S DE SA FILLE, ELLE NE CESSERA DE PEINDRE ET DE TRADUIRE DANS SES TABLEAUX L’ÉMOTION, LES SENTIMENTS, LA VIE TOUT SIMPLEMENT.
a SON PÈRE ELLE LUI DÉDIE UN TABLEAU . : ÉMOTION QUE L ON RETROUVE DANS SA BIOGRAPHIE..